Les élections municipales de 1983 : carte postale de Soustons
Notice
A l'occasion des élections municipales de 1983, présentation du tissu économique de la ville de Soustons (l'industrie du liège, l'agriculture, la construction mécanique, l'usine Monoplast, spécialiste de l'emballage plastique et pilier de l'économie locale, et enfin le tourisme) et des trois candidats en lice pour le siège de maire.
Éclairage
La carte postale présente la commune de Soustons, sur laquelle se situe la résidence secondaire du chef de l'Etat François Mitterrand, à Latche. A la veille des élections municipales de 1983, le reportage présente essentiellement le panorama économique d'une modeste citée des Landes dominée par le maintien difficile d'une activité traditionnelle autour de l'exploitation des chênes lièges, mais aussi de l'entreprise industrielle Monplast et enfin par le tourisme estival. La ville double en effet sa population l'été et l'emploi saisonnier y est important. L'activité économique y est donc précaire et le recentrage du développement autour du tourisme paraît devoir résumer l'enjeu des élections municipales. On retrouve ici des réalités qui s'inscrivent dans un cadre national difficile face auquel les solutions présentées par le gouvernement de Pierre Mauroy (PS) semblent inefficaces. Les industries de Soustons sont menacées et l'avenir de la ville semble devoir s'inscrire dans une meilleure organisation du développement touristique.
Trois candidats s'opposent lors de cette élection : Jean Nougaro (UDF) est le sortant, élu en 1977, contesté dans son propre camp par son adjoint Maitre Peyrezat. Il avait succédé à Pierre Barrère, maire de 1952 à 1977, personnalité du gaullisme local, auréolé d'un important passé de résistant, puisqu'il avait rejoint la France libre. Dans cette commune réputée à droite, c'est pourtant finalement le conseiller général de la circonscription, Jean-Yves Montus, socialiste, qui est élu, profitant des divisions à droite. L'élection de 1983 est celle du basculement à gauche. Elle confirme l'émergence d'une nouvelle génération politique dans les Landes au PS, autour d'Henri Emmanuelli. Jean-Yves Motus reste maire jusqu'en 2001, année où il est battu par Charles Mauvoisin (UMP). Il retrouve son siège en 2008.