L'aéroclub de Mimizan
Notice
Présenté depuis l'aérodrome de Mimizan, ce magazine part à la rencontrer des différents acteurs de l'aéroclub mimizanais (fondateurs, président, moniteurs etc.). Leur interview alterne avec un premier reportage consacré à Yvan Alquiet, agriculteur passionné de saut en parachute et d'un deuxième sur le club d'aéromodélisme.
Éclairage
Les activités aéronautiques de loisirs (pilotage d'avions de tourisme, parachutisme, aéromodélisme, vol à voile, ULM), longtemps réservées à quelques initiés ou passionnés, connaissent une très relative démocratisation depuis le début des années 1980-90. La modernisation des techniques et la sécurisation des activités facilitent l'apprentissage de ces loisirs, même si l'attribution de brevets (nécessitant, stages, enseignements réguliers, examens) représente des contraintes régulières qui s'imposent pour les nouveaux pratiquants. En outre, "jouer avec les airs" impose une discipline et nécessite une exigence quotidienne pour des passionnés qui y consacrent du temps (nombres d'heures de vols imposées pour conserver son brevet, contrôles médicaux, etc.) Enfin, l'exigence de telles activités est aussi financière pour les praticiens : outre leurs inscriptions dans des clubs spécialisés, les coûts de fonctionnement de certaines pratiques (vol à voile, pilotage d'avions de tourisme, etc.) sont souvent difficiles à assumer pour les particuliers (assurances, entretiens du matériel, carburant dans certains cas).
La volonté d'engager la démocratisation de ces activités depuis le début des années 1980 est cependant ardemment souhaitée par biens des clubs, qui se composent trop souvent de groupes de retraités, anciens pilotes, ou militaires souhaitant poursuivre leur activité professionnelle à partir de pratiques plus ludiques, mais partagées. Cette ouverture passe par des formations ouvertes aux jeunes, tant par des passerelles avec le monde scolaire que par des systèmes d'aides financières au brevet d'initiation aéronautique. De même, des formations spécifiques, sous la forme de stages (parachutisme, vol à voile surtout) sont proposées aux cadres de certaines entreprises lors de séminaires de "coaching". Des accords sont aussi passés avec des comités d'entreprises pour essayer de drainer de nouveaux publics, plus diversifiés. Enfin, la pratique amateur n'exclut pas des activités de tourisme occasionnelles (baptême de parachutisme, promenades en hélicoptère ou en avions de tourisme). Cette volonté d'ouvrir ces activités de loisirs à une plus large partie de la population reste cependant très difficile, tant les barrières techniques et financières semblent insurmontables aux yeux de la majorité. Le loisir aérien reste encore une activité de passionnés.
La base de Mimizan dans les Landes offre un large panel d'activités liées au tourisme aérien depuis 1970. Les passionnés de la région cultivent même parfois leur originalité (autogire, hydravions, etc.), même si les loisirs les plus conventionnels sont les plus demandés (parachutisme notamment). Bien qu'il accueille surtout d'anciens professionnels (militaires venus des bases environnantes, pilotes de l'aviation civile), le club de Mimizan cherche à faciliter les rencontres entre passionnés venus d'horizons divers et à s'ouvrir à des publics plus larges, tant les habitants des villes environnantes, que les touristes de passage en mal de sensations fortes venus passer quelques jours le long des côtes landaises les mois d'été.