L'aéroclub de Mimizan

24 juin 2000
31m 13s
Réf. 00582

Notice

Résumé :

Présenté depuis l'aérodrome de Mimizan, ce magazine part à la rencontrer des différents acteurs de l'aéroclub mimizanais (fondateurs, président, moniteurs etc.). Leur interview alterne avec un premier reportage consacré à Yvan Alquiet, agriculteur passionné de saut en parachute et d'un deuxième sur le club d'aéromodélisme.

Type de média :
Date de diffusion :
24 juin 2000
Source :

Éclairage

Les activités aéronautiques de loisirs (pilotage d'avions de tourisme, parachutisme, aéromodélisme, vol à voile, ULM), longtemps réservées à quelques initiés ou passionnés, connaissent une très relative démocratisation depuis le début des années 1980-90. La modernisation des techniques et la sécurisation des activités facilitent l'apprentissage de ces loisirs, même si l'attribution de brevets (nécessitant, stages, enseignements réguliers, examens) représente des contraintes régulières qui s'imposent pour les nouveaux pratiquants. En outre, "jouer avec les airs" impose une discipline et nécessite une exigence quotidienne pour des passionnés qui y consacrent du temps (nombres d'heures de vols imposées pour conserver son brevet, contrôles médicaux, etc.) Enfin, l'exigence de telles activités est aussi financière pour les praticiens : outre leurs inscriptions dans des clubs spécialisés, les coûts de fonctionnement de certaines pratiques (vol à voile, pilotage d'avions de tourisme, etc.) sont souvent difficiles à assumer pour les particuliers (assurances, entretiens du matériel, carburant dans certains cas).

La volonté d'engager la démocratisation de ces activités depuis le début des années 1980 est cependant ardemment souhaitée par biens des clubs, qui se composent trop souvent de groupes de retraités, anciens pilotes, ou militaires souhaitant poursuivre leur activité professionnelle à partir de pratiques plus ludiques, mais partagées. Cette ouverture passe par des formations ouvertes aux jeunes, tant par des passerelles avec le monde scolaire que par des systèmes d'aides financières au brevet d'initiation aéronautique. De même, des formations spécifiques, sous la forme de stages (parachutisme, vol à voile surtout) sont proposées aux cadres de certaines entreprises lors de séminaires de "coaching". Des accords sont aussi passés avec des comités d'entreprises pour essayer de drainer de nouveaux publics, plus diversifiés. Enfin, la pratique amateur n'exclut pas des activités de tourisme occasionnelles (baptême de parachutisme, promenades en hélicoptère ou en avions de tourisme). Cette volonté d'ouvrir ces activités de loisirs à une plus large partie de la population reste cependant très difficile, tant les barrières techniques et financières semblent insurmontables aux yeux de la majorité. Le loisir aérien reste encore une activité de passionnés.

La base de Mimizan dans les Landes offre un large panel d'activités liées au tourisme aérien depuis 1970. Les passionnés de la région cultivent même parfois leur originalité (autogire, hydravions, etc.), même si les loisirs les plus conventionnels sont les plus demandés (parachutisme notamment). Bien qu'il accueille surtout d'anciens professionnels (militaires venus des bases environnantes, pilotes de l'aviation civile), le club de Mimizan cherche à faciliter les rencontres entre passionnés venus d'horizons divers et à s'ouvrir à des publics plus larges, tant les habitants des villes environnantes, que les touristes de passage en mal de sensations fortes venus passer quelques jours le long des côtes landaises les mois d'été.

Laurent Jalabert

Transcription

(Musique)
(Bruit)
Alexandre Schabel
Bonjour, bienvenue sur France 3 Aquitaine comme tous les samedis jusqu’à 18 h 10, Reflets Sud-Ouest aujourd’hui, émission exceptionnelle. A la demande de toute l’équipe, je vais bientôt sauter en parachute. C’est la dernière de la saison, c’est peut-être d’ailleurs la dernière tout court. En tout cas, tout devrait bien se passer, grâce à Jean-Baptiste et Isabelle de l’Aéroclub mimizanais que nous remercions au passage. Dans un instant, nous rejoindrons 4200 mètres, à tout de suite pour le sommaire de l’émission.
(Bruit)
(Musique)
Alexandre Schabel
Et ben, allez, sacrée expérience les mecs ! Vous le voyez, c’est fait, merci Olivier. Ça y est, nous sommes ici sur la piste d’atterrissage de l’aérodrome de Mimizan. Durant une heure, nous allons donner la parole à ses adhérents, aux fans, aux gens qui l’ont créé il y a une trentaine d’années déjà. Plusieurs reportages et surtout, ne manquez pas en fin d’émission, d’ici 18 h, le grand bêtisier de l’année 2000, préparé par notre ami et notre collègue Damien Casta. Tout de suite, toujours parachutisme avec un passionné. Lui, il habite à une centaine de mètres d’ici, il s’appelle Yvan Alquiet, il est agriculteur sauteur, voici son portrait.
(Bruit)
Yvan Alquiet
Je suis agriculteur depuis 1980 sur ce site. Les terres que j’exploite sont en bout de piste de l’aérodrome, donc l’entrée est et l’entrée ouest de l’aérodrome, donc on côtoie les avions quotidiennement.
(Bruit)
Yvan Alquiet
Il y a quelques contraintes avec le district aéronautique, c’est-à-dire que bon, quand on traverse la piste ou en particulier cette parcelle, il faut travailler avec le gyrophare en permanence. Il y a des contraintes de hauteur, on ne peut pas mettre d’arroseurs qui feront une certaine hauteur, donc il y a ces contraintes-là mais c’est les seules. C’est balisé, éclairé la nuit s’il y avait un… si on passait sur les parcelles, mais il n’y a pas d'autres contraintes.
Catherine Bouvet
Difficile de résister aux champignons multicolores et à la belle saison depuis deux ans, Yvan troque volontiers son tracteur contre un parachute le temps d’un saut.
Olivier Jean-Baptiste
Les élèves, ils arrivent, ils font une demi-journée de formation, un peu plus d’une demi-journée de formation, on les amène à 4200 mètres avec des moniteurs. Et là, ils font leur premier saut en chute libre, à 4200 mètres, ils ont tout vu. Nous, on est juste là pour les accompagner, voir un petit peu comment ils font, comment ils évoluent et surtout, restituer ce qu’on a vu au sol au préalable.
Catherine Bouvet
C’est ce qui s’est passé pour Yvan la première fois ?
Olivier Jean-Baptiste
C’est ce qui s’est passé pour Yvan. C’est-à-dire qu’il nous voyait tellement sauter à côté, il s’est dit, tiens, je vais y aller. Et puis là maintenant, bon à part le pliage où il y a encore… il a besoin d’Isabelle, mais sinon, ça va. Le reste, il se débrouille pas trop mal.
Catherine Bouvet
Sur l’aérodrome de Mimizan, cette société propose des stages toute l’année et Yvan côtoie aussi bien des débutants que de furieux passionnés de chute libre ; et quelquefois même, de vrais acrobates sous voiles.
Olivier Jean-Baptiste
Altimètre.. allez, vas-y, c’est bon, Séverine. Bon toi, tu sais ce que tu as à faire, loop avant, loop arrière, t’essayes de me faire des petits tonneaux et un posé diabolique.
(Musique)
Catherine Bouvet
Alors, content de l’arrivée ?
Yvan Alquiet
Oui, oui, ça va oui, normal. Sur les fesses mais normal, oui, bien.
Catherine Bouvet
Et après, sous voile, on regarde quoi, son tracteur ?
Yvan Alquiet
Bon, je regardais mes champs, je regardais ce que j’avais fait, j’ai désherbé, donc je regardais si c’était bien fait, donc, voilà. Là, c’est plus agricole.
(Bruit)
Catherine Bouvet
Il n’y a pas si longtemps, Yvan effectuait son premier saut. Un apprentissage qui utilise les techniques actuelles, les voiles rondes des militaires ont fait place aux carrées, plus maniables.
Olivier Jean-Baptiste
La bleue, tu bouges les jambes, la voile bleue, tu peux bouger les jambes ? Ok, d’accord !
Catherine Bouvet
Ici, l’instructeur et les deux novices sont reliés en permanence par un système d’oreillettes à un talkie-walkie.
(Musique)
Catherine Bouvet
A l’heure du labour, des semailles et plus tard des récoltes, difficile pour Yvan de ne pas lever les yeux au ciel, surtout, surtout quand on vient le narguer jusque chez lui.
(Musique)
Alexandre Schabel
Après ce premier reportage de Catherine Bouvet, voici Yvan Alquiet sur notre plateau, accompagné également d’Olivier Jean-Baptiste de la Société OJB. Olivier, tout de suite, avant de démarrer cette émission, merci. Merci énormément pour ce premier saut d’initiation en tandem, c’était fabuleux. J’ai mis quand même quelques minutes à m’en remettre, j’imagine que je ne suis pas le seul dans ce cas ?
Olivier Jean-Baptiste
Non, généralement, c’est la réaction que tout le monde a après un saut. Mais sinon, tu t’es très bien comporté et puis, je pense qu’on a fait un saut qui était sympathique.
Alexandre Schabel
Tu dis ça parce qu’il y a les caméras de Reflets Sud-Ouest ?
Olivier Jean-Baptiste
Non, pas du tout, généralement après un tandem, puisque le tandem finalement on n’a pas à… les élèves n’ont pas à se prendre un peu la tête sur la sécurité, donc c’est le moniteur qui s’en occupe. Et donc ça laisse quand même une liberté et de pouvoir apprécier tout ce qui se passe en face.
Alexandre Schabel
Tu me permets de garder la combi durant une heure ?
Olivier Jean-Baptiste
Oui bien sûr, tu peux la garder, oui.
Alexandre Schabel
Merci beaucoup, c’est vrai que c’est un plaisir. Tous deux, vous avez un point commun, vous avez découvert l’aérodrome de Mimizan pratiquement par hasard. Racontez-nous un peu votre itinéraire.
Yvan Alquiet
Oui, bon ben moi, je suis arrivé, ça fait 19 ans. Au départ, je recherchais de la surface pour faire de l’élevage de brebis, donc j’avais trouvé de la surface à Mimizan. On est arrivés en 1981 et depuis, je pense qu’on a, on s’est bien adaptés. Je profite de l’aérodrome maintenant avec le parachutisme, je profite de l’océan quand j’ai un moment, donc…
Alexandre Schabel
Et Olivier, pour toi, c’est un coup de cœur ici ?
Olivier Jean-Baptiste
Oui, ben moi, je voulais monter une école, j’avais à l’époque un collègue et tous les deux, on voulait monter une école. Et puis, comme mes parents habitent dans les Landes, j’ai cherché un petit endroit sympathique pour planter mon école. Puis, finalement, quand on est arrivés ici un jour de pluie, on a trouvé que c’était merveilleux. Et puis, avec toute l’ambiance qui règne au niveau de cet aérodrome, on a réussi à bien sympathiser et finalement, pour moi, c’est l’aubaine.
Alexandre Schabel
Même sous la pluie, c’était fantastique ?
Olivier Jean-Baptiste
C’est la première approche qu’on a eu de Mimizan, on est arrivés sous la pluie et même sous la pluie, je peux dire que c’est vraiment super l’endroit.
Alexandre Schabel
Ta société n’existe que depuis un an, peut-on faire le bilan ?
Olivier Jean-Baptiste
Oui, on a ouvert l’année dernière, donc au mois de mai de l’année dernière. L’année dernière, j’ai eu pas mal de problèmes d’avions parce que en location, ce n’est pas évident de trouver des avions. Mais par contre, cette année, on a un avion en permanence, en location aussi mais un avionneur que je connaissais. Et puis l’année dernière, on a fait 5 400 sauts. 5 400 sauts, ça nous met à peu près dans les deux tiers de toutes les écoles en France. Et cette année, on a débuté le 1er avril, on a déjà presque 3 000 sauts, donc on est confiants et on pense faire une très bonne saison.
Alexandre Schabel
Et toi personnellement, tu en es à plus de 10 000 sauts parait-il ?
Olivier Jean-Baptiste
Oui mais bon, ça va très vite quand on ne fait que ça tous les jours. Moi, c’est mon métier depuis 15 ans, mais c’est vrai que j’ai dépassé les 10 000 sauts. Mais on a toujours le même plaisir, ça ne change pas.
Alexandre Schabel
Il n’y a pas de routine ?
Olivier Jean-Baptiste
Non, pas encore, non. Parce qu’avec les jeunes qui poussent derrière maintenant, il faut se mettre toujours en haut pour ne pas se faire marcher sur les pieds. Donc, on s’entraîne au maximum pour pouvoir tenir toujours dans la moitié quoi !
Alexandre Schabel
Yvan, combien de sauts ?
Yvan Alquiet
Une vingtaine, une vingtaine de sauts, oui.
Alexandre Schabel
C’est déjà bien !
Yvan Alquiet
Oui, c’est bien, c’est 20 grosses sensations, et puis il y en aura beaucoup d’autres derrière, oui.
Alexandre Schabel
Est-ce que par exemple, on en rêve la nuit ? Est-ce que ce soir, je vais avoir du mal à dormir ?
Yvan Alquiet
Ben tu verras, je ne sais pas.
Alexandre Schabel
Ça ne t’est pas arrivé ?
Yvan Alquiet
Non. Les premiers sauts, j’ai eu des courbatures parce que je pense qu’on est quand même crispé au départ mais maintenant non. C’est quand même beaucoup plus tranquille, mais c’est chaque fois quand même une très grosse sensation. En rêver, non, pas de souvenir de rêves de sauts de parachute.
Alexandre Schabel
Catherine Bouvet évoquait dans le premier sujet les fous furieux du Club de Mimizan. Alors bien sûr, il s’agit des parachutistes, ne le prends pas mal, mais vous êtes à ce point furieux que durant l’hiver, vous allez au Sénégal pour sauter ?
Olivier Jean-Baptiste
Oui, l’école se déplace au Sénégal tous les ans, enfin, donc là c’est la première année pour celle de Mimizan. Parce que bon, l’hiver, en France, la météo n’est pas super donc on se déplace sur un site qu’on a créé il y a 9 ans au Sénégal avec un ami qui a arrêté depuis. Et donc maintenant, on se déplace pendant 3 mois au Sénégal du 15 décembre au 15 mars avec tout le matériel, l’avion et on continue notre activité. C’est une activité de 12 mois au lieu de 8 mois comme beaucoup de centres en France.
Alexandre Schabel
Alors, c’est vrai qu’on a une image très fun du parachutiste. Bien sûr, c’est un grand costaud, bronzé, musclé, mais le plus que tu proposes, ce sont des sauts pour les handicapés par exemple ?
Olivier Jean-Baptiste
Ça m’est arrivé, oui. C’est vrai que j’ai une qualification, une autorisation de la Jeunesse et Sports et de la Fédération pour faire sauter des handicapés. C’est des sauts qu’on ne fait quand même pas très souvent parce que bon, c’est quand même des sauts qui sont très difficiles à mettre en œuvre. Mais on propose quand même à des gens qui ont eu des petits incidents ou des accidents, on leur propose quand même de faire la même chose que nous en permanence. Donc, on fait sauter en tandem des gens qui ont des problèmes de jambes ou même de bras ou même de vue. Mais on les fait sauter de la même façon que nous.
Alexandre Schabel
Yvan, toi qui es agriculteur, est-ce que tu as eu quelques problèmes avec des atterrissages difficiles ? Est-ce que tes cultures par exemple, en prenaient un coup ?
Yvan Alquiet
C’est vrai que là, je me pose plus souvent sur les fesses que sur les pieds, parce qu’il y a plus de surface, je pense, mais sinon, mes cultures, non. Je me suis posé une fois dans mon champ mais il n’y avait pas encore de cultures en place. Enfin, ça, il est probable que ça se produira, oui.
Alexandre Schabel
Bien, merci beaucoup messieurs, bon vent, merci encore pour ce saut d’initiation. Maintenant, gros plan sur l’histoire de l’aéroclub. Nous allons rencontrer les pionniers, les fondateurs ; ils sont avec nous, Richard Teulet, le Président de l’Aéroclub également est sur ce plateau. Paul Halvik, Christian Bignaud, tout a démarré dans les années 60, fin 60, c’est cela ?
Paul Halvik
65 !
Alexandre Schabel
Prenez bien votre micro.
Paul Halvik
65 !
Alexandre Schabel
65 !
Paul Halvik
Oui, des paroles, par parole qu’on voulait faire une section de vol à voile, on était obligés de monter à Lattès, quand une amie m’a signalé que Mimizan, il était question qu’on fasse un terrain. Ceci était un peu l’école de l’aviation légère de Dax qui voulait faire ici encore un terrain pour eux de dégagement. Effectivement, il y avait une borne. Et sachant ça, on a commencé à voir avec un conseiller municipal, Monsieur Michel et Monsieur Poussade, le maire, qui nous ont apporté l’aide pour le terrain, qu’on fasse ce qu’on voulait, quoi.
Alexandre Schabel
Donc ici, c’était une forêt ?
Paul Halvik
C’était la forêt. En 66…
Alexandre Schabel
Vous avez tout défriché vous-mêmes ?
Paul Halvik
On n’a pas défriché nous-mêmes, mais enfin, on est venus quand même retirer les racines et tout. Après que le bull est passé, avant la niveleuse et tout. Et ma foi, la commune a fait également le hangar que vous voyez, et ceci, le terrain s’est ouvert en avril 69.
Alexandre Schabel
Bon, c’était vraiment incroyable, c’était presque inconscient à l’époque, c’est parce que vous étiez jeunes que vous l’avez fait ?
Christian Bignaud
Je crois oui, parce que si on avait mesuré toutes les difficultés du départ, bon, je crois qu’on ne l’aurait pas fait.
Alexandre Schabel
C’est-à-dire, quels sont les obstacles que vous avez rencontrés ?
Christian Bignaud
Ah, surtout administratifs, je dirais.
Alexandre Schabel
Comme toujours ?
Christian Bignaud
C’est comme toujours mais enfin, disons, malgré que dans les administratifs, on a eu quand même des aides. Je me rappelle Monsieur Corteggiani qui nous a bien aidé et on a eu des conseils d’un peu partout quand même !
Paul Halvik
Monsieur Vallette, à l’époque aussi qui était président de l’Union Régionale à Sainte-Foy-La-Grande.
Christian Bignaud
Oui mais lui, il ne croyait pas trop en nous quand même !
Alexandre Schabel
Alors, ce qu’il faut préciser, c’est que durant de longues années, la piste était en terre ?
Christian Bignaud
Absolument, en herbe. Ça a été ensemencé en herbe par la municipalité.
Paul Halvik
Les 800 mètres quoi. En fait, elle faisait 1000 mètres quand même en herbe mais 800 mètres balisés quoi, et sur quand même 80 mètres de large. On l’a utilisé longuement, d’ailleurs, elle a tenu depuis le départ jusqu’à pratiquement le début des années 90. D’ailleurs, Richard était là quand la piste en dur s’est faite.
Alexandre Schabel
Monsieur Teulet Richard ?
Richard Teulet
La piste en dur a été faite en 89.
Alexandre Schabel
Il y a beaucoup d’anecdotes sur la vie de l’aéroclub, des avions semi-clandestins atterrissaient ici, c’est cela ?
Richard Teulet
C’est arrivé, oui, mais il y a 7 ou 8 ans. L’avion a atterri normalement mais il était un peu chargé de drogues et on l’a, enfin, les douanes nous ont averti, ils recherchaient cet avion. Nous on leur a signalé qu’il avait atterri ici, mais nous avions amené les pilotes à l’hôtel déjà ! Enfin, il y a eu tout un tintoin le soir, la gendarmerie, les douanes et tout ça sont venus et ils ont serré les occupants, ils étaient trois.
Alexandre Schabel
La passion pour l’aviation, c’est une passion dont on ne peut pas se défaire. Aujourd’hui, 30 ans plus tard, vous êtes toujours ici !
Paul Halvik
Ben oui, c’est sûr. Puis de toute façon, comme également ici, sur cette piste en herbe, on avait posé 4 Transalls de l’armée de l’air, avec les parachutistes, dont d’ailleurs, le quatrième Transall, était un jeune pilote qui était de chez nous, qui était là, et qui… dont les parents sont venus l’attendre ; et qui était donc pilote sur Transall ensuite et qui était heureux de se poser ici, sur la piste sur laquelle il a appris à piloter.
Alexandre Schabel
C’est donc dire que des jeunes d’ici, de jeunes talents qui ont débuté à l’aéroclub ont ensuite pu devenir professionnels ?
Christian Bignaud
Je crois qu’il y en a eu 5 à peu près, je crois, 5 ou 6 !
Paul Halvik
Oh oui, facile !
Richard Teulet
Oui, qui sont pilotes de ligne.
Christian Bignaud
Qui sont pilotes de ligne.
Alexandre Schabel
Actuellement, que faites-vous professionnellement ?
Paul Halvik
C’est-à-dire que moi, à la retraite et Christian aussi.
Christian Bignaud
Voilà.
Richard Teulet
Et moi, je suis ingénieur au CEL.
Alexandre Schabel
Bien !
Richard Teulet
Au Centre d’Essai des Landes.
Alexandre Schabel
Parfait, bien, merci messieurs. Encore quelques précisions tout de même sur la vie du club d’aujourd’hui, combien y a-t-il d’adhérents ?
Richard Teulet
A l’heure actuelle, il y a 76 adhérents dont 46 pilotes. On a donc des membres adhérents qui ne sont pas pilotes.
Alexandre Schabel
Est-ce que c’est plutôt en progression, en stabilisation par rapport à autrefois ?
Richard Teulet
C’est à peu près stable.
Alexandre Schabel
Vous avez le sentiment que l’engouement pour l’aviation est en train de régresser un peu ou pas du tout ?
Richard Teulet
Non, ça ne régresse pas mais on a du mal à avoir des jeunes, quand même !
Alexandre Schabel
Parce qu’ils se posent la question du budget ?
Richard Teulet
Il y a le budget, puis il y a aussi que les jeunes maintenant, ils font beaucoup de choses. Et l’aviation, c’est une activité où il faut se cantonner. Il faut se cantonner, peut-être pas entièrement, mais il faut s’y consacrer.
Alexandre Schabel
En tout cas, si de votre côté, vous n’avez pas suffisamment de budget, que vous craignez un petit peu l’altitude, un conseil rien de tel que l’aéromodélisme. Je vous propose de rencontrer les piliers du club ici à Mimizan.
(Bruit)
Journaliste
C’est en 1975 que l’association d’Aéromodélisme de Mimizan devient une section de l’Aéroclub. Elle compte aujourd’hui près de 17 membres de 7 à 77 ans, plus ou moins fondus de modèles réduits volants. Depuis 25 ans, les techniques ont beaucoup évolué, les matières aussi, mais l’engouement semble rester le même. Et ici, dans l’atelier de Michel Apperlet, il n’est pas rare de voir 4 ou 5 adeptes créer et manipuler de nouveaux insectes mécaniques. Donc, Pierre, chacun a sa spécialité dans votre club alors ?
Pierre Lhomme
Oui bien sûr, parce que bon, tout le monde sait un peu tout faire mais il y en a qui sont plus doués pour faire certaines tâches. Comme moi, ma spécialité, c’est l’entôlage, je suis en train d’entôler l’avion d’un jeune débutant. Il commence, ça fait deux ans qu’il en fait et il ne peut pas, il ne sait pas le faire. Alors, je lui rends service. Hugues, c’est le spécialiste du moulage des fuseaux. Quand on a besoin de faire appel à lui, il est toujours disponible. Michel, c’est le mécanicien du club.
Intervenant 4
Voilà, si des gens ont besoin de rondelles, des cônes, je fais des cônes d’hélice, je fais tout un tas de choses.
(Bruit)
Journaliste
Quelles sont les matières qu’on utilise dans l’aéromodélisme, comme là ?
Intervenant 5
Ben là, dans le temps actuel, là, on a ici un revêtement de bois exotique, du samba, collé donc à la résine époxy sur un noyau en polystyrène. Et on peut aussi utiliser du samba donc comme matériau très léger et très tendre. On utilise aussi la fibre de verre donc en construction tout plastique.
Pierre Lhomme
Evidemment, avant, les premiers planeurs qu’on faisait, c’était du peuplier. La colle, c’était de la colle Certus, la colle d’os. Après, on utilisait du papier, du papier Japon avec de l’enduit. Bon, c’était vraiment les débuts. On avait des moteurs, également des moteurs Diesel, on avait utilisé des moteurs Diesel qu’on faisait partir à la main. Tandis que maintenant, pfff ! Maintenant, ça démarre tout seul pratiquement. Pour les démonstrations publiques, on a fait une petite soute qui va nous permettre de larguer soit des parachutes, soit des bonbons, des fléchettes enfin, ou des œufs. Des fois, c’est très rigolo de prendre les œufs sur la tête ! Et ça permet évidement d’animer une organisation ou une journée pour distraire les enfants et les grands enfants que nous sommes.
(Bruit)
(Musique)
Journaliste
Et si la partie construction demande finesse et dextérité, la phase de pilotage, plus enthousiaste, ne doit pas manquer de précision en vol et surtout à l’atterrissage.
(Bruit)
Pierre Lhomme
L'aile est bonne, voilà, l'aile, elle n’a rien ! Hop là, ça y est, c’est bon. Il n’y a que le fuselage à refaire. L’empennage est démontable, on refait la caisse et puis ça y est ! Oui, c’est un cageot qui a pété. Rien n’a pété, l'aile est entière, hein, l'aile est entière hein !
Journaliste
Et pour se confronter aux lois aéronautiques, rien de tel que le planeur version modèle réduit, en bois ou en résine, à qui l’on permettra en toute simplicité de pouvoir magnifiquement dompter les vents.
(Musique)
(Bruit)
Alexandre Schabel
Après le vol à voile miniature, place au vol à voile grandeur nature. Je vous présente Pierre Pleigne. Près de 1000, 6000, j’allais dire, 6400 heures de vol, c’est incroyable !
Pierre Pleigne
Pas en planeur uniquement, c’est en totalité.
Alexandre Schabel
Mais le vol à voile, c’est un amour de jeunesse pour vous ?
Pierre Pleigne
Absolument parce que j’ai débuté en 1900…
Alexandre Schabel
1946 !
Pierre Pleigne
En 1946.
Alexandre Schabel
D’après ce que vous m’avez dit en préparant cette émission.
Pierre Pleigne
2 juin exactement !
Alexandre Schabel
Pour être très précis donc, vous venez de fêter un anniversaire il y a quelques semaines ?
Pierre Pleigne
Exactement !
Alexandre Schabel
La technique a bien sûr beaucoup évolué depuis ?
Pierre Pleigne
Oui, parce qu’au début, c’était la technique monoplace, après c’est parti en biplace et puis après, le planeur était en bois et toile, en tube et toile, en bois, et puis en plastique maintenant qui… Ça n’a absolument rien à voir avec le début d’il y a 50 ans.
Alexandre Schabel
Quelles sont les sensations en planeur ? Comment peut-on les décrire, par rapport à un avion normal, banal ?
Pierre Pleigne
C’est-à-dire, c’est assez délicat parce qu’on joue avec les airs, il faut le sentir, ça se sent. Entre le planeur, le vol en planeur et le vol à voile, ça fait deux.
Alexandre Schabel
C’est d’abord beaucoup de théorie le vol à voile ?
Pierre Pleigne
C’est beaucoup de pratique !
Alexandre Schabel
C’est beaucoup de pratique !
Pierre Pleigne
Et beaucoup de temps en vol, et plus on a d’heures de vol, plus on est aguerri et plus on a la facilité de pilotage, parce qu’on joue avec les airs.
Alexandre Schabel
Et vous avez de la chance, vous avez rencontré votre épouse sur un terrain ?
Pierre Pleigne
Absolument !
Alexandre Schabel
Elle avait commencé en 1945 ?
Pierre Pleigne
Oui, une année plus tôt.
Alexandre Schabel
Simone, que l’on salue, qui devait être avec nous.
Pierre Pleigne
Oui, elle est un peu, elle a regardé et puis comme elle est fatiguée, elle est venue un petit peu… Elle est là quand même !
Alexandre Schabel
Elle est à l’ombre en train de vous écouter.
Pierre Pleigne
Voilà.
Alexandre Schabel
De vous soutenir. Aujourd’hui, vous faites quelques voyages maintenant. Cette fois-ci pas en vol à voile mais je crois, la semaine dernière, vous avez traversé la Manche ?
Pierre Pleigne
Oui, c’est pas un exploit hein, croyez-moi ! Nous étions, nous avons fait la Trans-Manche à 59 ULM, 1 autogire, 35 pendulaires et puis 25 multiaxes comme…
Alexandre Schabel
Dans quelques instants, on découvrira tous ces appareils.
Pierre Pleigne
Et puis 1 gyro ! Alors là, c’est un exploit, il faut être courageux, absolument !
Alexandre Schabel
D’autres voyages en perspective ?
Pierre Pleigne
Ben ma foi, je crois que je vais m’arrêter là parce que j’ai un camarade. Lui, il vient de faire le tour du Maroc, 25 heures de vol, mais déjà là, nous, il a fallu aller à Calais et ça fait 15 heures de vol. 2 papis à 70 ans, ça suffit.
Alexandre Schabel
Donc, si j’ai bien compris, pour un week-end, vous prenez l’avion ? Vous partez le vendredi soir, vous dites, tiens, je vais partir à 1000 kilomètres d’ici ?
Pierre Pleigne
Oui mais enfin, il faut un peu plus de temps pour nous quand même, parce qu’il faut dormir quelquefois en bivouac parce qu’on ne peut pas laisser les appareils dehors. On ne peut pas se garer partout.
Alexandre Schabel
Vous faites des escales, gourmandes ?
Pierre Pleigne
Non, on fait 200, 250 kilomètres. On fait le plein et on repart.
Alexandre Schabel
Christian Torres, vous êtes pilote instructeur, vous avez démarré dans les années 80 ici, vous étiez très jeune. Vous êtes devenu professionnel et aujourd’hui, retour à la case départ, vous enseignez votre savoir-faire ?
Christian Torres
Voilà oui, c’est avec beaucoup de plaisir que je reviens sur l’aérodrome de Mimizan puisque j’ai débuté à Mimizan en 82, en février, où j’ai effectué mes premiers vols et mon premier solo de ma carrière aéronautique, on va dire. Et ensuite, j’ai bifurqué pour effectuer une carrière aéronautique militaire que j’ai fini en décembre 1999, et c’est avec plaisir que je reviens au club faire un petit peu d’instruction.
Alexandre Schabel
Quels sont les engins que vous avez pilotés dans votre carrière militaire ?
Christian Torres
Alors principalement, de l’hélicoptère lourd, c’est-à-dire du Puma et du Super Puma qu’on appelle le Cougar dans l’armée. Donc, j’étais au niveau, au sein de l’aviation légère de l’armée de terre.
Alexandre Schabel
On a vraiment l’impression quand on vous entend, quand on vous entend également Monsieur Pleigne, que vous avez tous été piqués par un virus et que jamais, plus jamais, vous n’arriverez à vous en défaire, c’est vrai ?
Christian Torres
Pour moi, c’est clair, j’étais accro à l’aviation. J’ai des photos chez moi à l’âge de 4 ans où je jouais déjà avec des petits avions en plastique. J’ai fait des maquettes par la suite. Je n’ai pas fait de modélisme parce que je n’avais pas de modèle volant, je veux dire, parce que je n’avais pas eu l’occasion. Et j’avais eu une bourse à l’âge de 19 ans, ça m’a permis de me donner des ailes et de débuter ça. De débuter et de faire mon premier vol.
Alexandre Schabel
Aujourd’hui, vous enseignez aux jeunes, quels sont les conseils que vous leur donnez ?
Christian Torres
Et bien, même en général, je veux dire, il faut vivre la vie avec passion et être un passionné, aller au fond de ses envies, de ses désirs. Pour moi, c’était l’aviation, je pense que je ne suis pas le seul, il y a beaucoup de jeunes qui sont passionnés pour ça. Et bien, c’est de faire tout ce qui est possible pour eux pour réaliser leur rêve !
Alexandre Schabel
Mais on dit qu’il faut être très fort en mathématiques, etc. , ça peut freiner des gens, ça peut freiner des vocations.
Christian Torres
Non, pas du tout. Je pense que quand on s’oriente vers une carrière professionnelle, on a des examens à passer qui nécessitent d’avoir un niveau minimum scientifique. Mais je veux dire, pour voler en aéroclub, les connaissances de base suffisent et on peut assouvir sa passion rapidement sans être un matheux.
Alexandre Schabel
Concrètement, comment se passent les cours avec vous ?
Christian Torres
Ça se passe bien.
Alexandre Schabel
J’imagine, on ne vous aurait pas invité sinon !
Christian Torres
Non, ça se passe dans une atmosphère décontractée. Donc il y a, un vol typique, c’est un briefing avant le vol où on voit les points clés du vol. On aborde les difficultés peut-être rencontrées sur le vol précédent. On laisse certains doutes sur le vol qu’on va effectuer, et puis ensuite, ils verront là une application de toute la théorie finalement qui a été vue précédemment en vol.
Alexandre Schabel
Et la proximité, pardonnez-moi mais est-ce que la proximité de l’océan pose des problèmes aux débutants ?
Christian Torres
Non, au contraire. Au contraire parce qu’on retrouve une… des après-midis comme aujourd’hui où on peut retrouver de la turbulence sous les cumulus, et bien, le littoral nous permet de retrouver une bande de 300 mètres où… qui est totalement calme. Et ça nous permet de faire de l’école dans des conditions atmosphériques idéales.
Alexandre Schabel
Bien, écoutez, je vous remercie beaucoup. On évoquait l’ULM avec vous, Monsieur Pleigne, nous avons ici deux propriétaires d’avions particuliers. Hervé Lalanne, vous êtes donc président de l’association Gamma ULM, et à vos côtés, Olympio Martins, vous êtes responsable du Club d’Autogire de Mimizan, tout de suite, quelques précisions sur l’autogire. C’est un hélicoptère ?
Olympio Martins
Non, c’est un hybride, c’est un mélange des deux. C’est-à-dire, d’un avion et d’un hélicoptère. Il faut dire qu’actuellement, bon, ça penche plutôt du côté hélicoptère que d’avion. Puisqu’on peut faire des petits stationnaires, des choses qu’on ne pouvait pas faire au début de l’autogire.
Alexandre Schabel
On a le sentiment que cette machine est très fragile quand on la regarde. La technique est très précise.
Olympio Martins
Non, pas du tout, c’est très solide puisqu’on utilise actuellement les procédés de techniques nouvelles, notamment le carbone, les composites, bon. On peut dire qu’on est à la pointe du progrès.
Alexandre Schabel
Le casque est obligatoire, il faut le signaler.
Olympio Martins
Obligatoire, oui, tout à fait, oui.
Alexandre Schabel
Sinon, le risque, on se lève et là, c’est fatal.
Olympio Martins
Tout à fait, oui, vous avez vu ça !
Alexandre Schabel
Très bien, parfait. Hervé Lalanne, l’ULM là, c’est un peu plus doux ?
Hervé Lalanne
C’est plus doux, oui.
Alexandre Schabel
Vous êtes combien dans cette association ?
Hervé Lalanne
Nous sommes trois à l’heure actuelle.
Alexandre Schabel
Vous avez tout essayé Olympio, je crois ?
Olympio Martins
Oui.
Alexandre Schabel
Vous êtes à même de comparer les machines.
Olympio Martins
Tout à fait, oui.
Alexandre Schabel
Laquelle préférez-vous ?
Olympio Martins
Euh, l’autogire !
Alexandre Schabel
Vous êtes un inconditionnel ?
Olympio Martins
Oui, tout à fait !
Alexandre Schabel
Quel est votre regard sur l’ULM que vous avez essayé ?
Olympio Martins
Je suis pilote ULM aussi donc ça ne pose aucun problème. C’est-à-dire, tout ce qui vole, je suis ouvert à tout mais j’ai tout essayé. Et bon, c’est une autre forme de voler. Bon, quand on a goûté, on ne peut pas dire qu’il y en a un qui est par rapport à l’autre meilleur mais enfin, chaque machine nous procure une certaine sensation et qui est complémentaire en définitive.
Alexandre Schabel
Monsieur Lalanne, votre réaction, votre sentiment ?
Hervé Lalanne
Je me préfère d’abord sur l’ULM que de… sur son autogire.
Alexandre Schabel
Pour quelle raison ?
Hervé Lalanne
Je trouve ça sommaire comme construction et comme…
Alexandre Schabel
En tout cas, Olympio a l’air de bien s’éclater sur l’autogire ?
Olympio Martins
Ah, tout à fait ! Et on est déjà 300 en France !
Alexandre Schabel
Si j’ai bien compris, avec l’ULM, on peut faire des voyages assez grands ?
Hervé Lalanne
On peut faire des voyages assez grands, Monsieur Pleigne, le sien est allé en Angleterre la semaine dernière ! Et le mien, c’est un tube et toile, il ne permet pas de faire de longs voyages.
Alexandre Schabel
Et c’est vraiment appréciable, parce que là, le budget n’est pas très conséquent avec l’ULM.
Hervé Lalanne
Le budget n’est pas très conséquent, oui. On peut acheter un appareil d’occasion avec 50 000 francs, on peut se permettre d’avoir un appareil en bon état.
Alexandre Schabel
Et c’est pour cela qu’au départ, vous avez choisi l’ULM de votre côté ?
Hervé Lalanne
C’est là que j’ai choisi l’ULM et le plaisir d’en posséder un aussi. La location… j’ai pratiqué la location pendant 7 à 8 ans, je préfère avoir ma machine. Je préfère l’entretenir et savoir sur quoi je vole et complètement…
Alexandre Schabel
Olympio, avec l’autogire, on décolle, on atterrit de façon verticale, si bien que vous pouvez arriver chez vous sans problème !
Olympio Martins
Presque oui, presque. Il suffit d’avoir 80 mètres de distance et puis c’est bon.
Alexandre Schabel
A Mimizan, vous vous faites très discret ?
Olympio Martins
Oui, puisque bon, je suis le seul. Apparemment, dans les Landes, on doit être trois. Alors, je vais dans des clubs à Toulouse puisque bon, il y a une certaine ambiance dans l’autogire ; mais de temps en temps, on vient sur Mimizan et on fait une petite virée.
Alexandre Schabel
Parlez-nous de votre parcours, parce que vous êtes ici de passage à Mimizan.
Olympio Martins
Mon parcours aéronautique ?
Alexandre Schabel
Et professionnel et personnel parce que vous êtes un grand voyageur ?
Olympio Martins
Oui, j’aime ça, oui. C’est-à-dire que bon, en aéronautique, j’étais en Afrique, où j’ai pratiqué donc professionnellement. Et ensuite, par hasard, je me suis retrouvé à Mimizan et là, je pratique comme Monsieur Tout le monde, en tant qu’amateur.
Alexandre Schabel
Mais vous avez toujours vos licences professionnelles ?
Olympio Martins
Oui, bien sûr, oui. Dont quelques-unes qui ne sont plus en cours mais enfin, il y en a d’autres qui tiennent encore le coup !
Alexandre Schabel
Vous n’êtes que trois dans l’association, Monsieur Lalanne ?
Hervé Lalanne
Nous sommes trois et deux à posséder des appareils.
Alexandre Schabel
Peut-on prendre des cours tout de même chez vous ?
Hervé Lalanne
Nous n’avons pas d’instructeur ULM !
Alexandre Schabel
Donc, c’est un plaisir personnel pour l’instant ?
Hervé Lalanne
On peut faire des baptêmes !
Alexandre Schabel
Bien, je vous remercie beaucoup, bonne continuation.