Promenade sur la rivière Estampon
Notice
Une association en faveur de la protection de l'environnement propose aux touristes des descentes de la rivière Estampon, sur barques et canoës. Durant les 2 heures pour 5 kilomètres, les touristes peuvent admirer tant la faune que la flore, pour finalement s'arrêter sur une falaise de calcaire. Reportage en ballade sur barque.
Éclairage
Long de 52 km, l'Estampon naît dans les marais du Gabardan, plus précisément aux confins des Landes (Parleboscq) et du Gers (commune de Cazaubon). Curieusement, dans ses premiers kilomètres, la petite rivière est d'abord sur la carte topographique appelée "Canal du Marais". De fait, les eaux incertaines de cette zone où commence l'immense plateau sablonneux des Landes de Gascogne, furent en effet disciplinées à la fin du XVIIIe siècle sous l'autorité du gentilhomme Jean-François Capot de Feuillide (1750-1794) qui fit drainer ces marécages insalubres et créa de nouvelles métairies. L'aspect plus "sauvage" de l'Estampon ne commence vraiment qu'au pont du Gua Berdat à Herré où les eaux incisent davantage les sables.
Le segment proposé à la découverte en canoë ou en barque concerne la partie aval, quand la rivière issue de l'Armagnac atteint les Petites Landes, en amont de Roquefort (Arue, Saint-Gor). Avant la confluence avec la Douze apparaissent des affleurements calcaires (1) au milieu des terrains plutôt sablonneux et argileux. Dès lors, de petits phénomènes de karstification, assez rares ou du moins peu visibles dans les Landes en général, peuvent être repérées. Les grottes du vallon du Cros (2) à Arue (affluent de la Douze, en aval de Roquefort) en sont un exemple connu.
Contrairement à la zone littorale (Born, Marensin, Maremne, Seignanx) et à la partie centrale de la zone forestière, notamment le bassin hydrographique des vallées de la Grande Leyre et de la Petite Leyre, axe le long duquel fut établi le territoire du Parc naturel régional des Landes de Gascogne en 1970, le secteur des Petites Landes est peu touché par le tourisme. De là tout l'intérêt de promouvoir dans cette partie orientale du département des activités de découverte permettant d'apprécier richesses et diversité naturelles (3).
(1) Dans cette région, furent exploitées des carrières pour la construction de certains édifices de la Grande Lande ou du Marsan.
(2) Issu du prélatin *klotton, "creux", l'occitan clòt ou cròt, "dépression, trou, fosse, cavité", fournit de nombreux lieux-dits Clot, Clotte avec leurs variantes gasconnes, Crot, Crotte, Lacrotte (lieux-dits de la Grande Lande) ou Cros. Les légendes liées au vallon du Cros sont évoquées notamment dans l'ouvrage de Philippe Soussieux, Les Landes souterraines (1984).
(3) Dans le même esprit, le village d'Arue, traversé lu aussi par l'Estampon, s'efforce de mettre en valeur les lagunes de Nabias.