Promenade sur la rivière Estampon

19 août 2005
01m 36s
Réf. 00706

Notice

Résumé :

Une association en faveur de la protection de l'environnement propose aux touristes des descentes de la rivière Estampon, sur barques et canoës. Durant les 2 heures pour 5 kilomètres, les touristes peuvent admirer tant la faune que la flore, pour finalement s'arrêter sur une falaise de calcaire. Reportage en ballade sur barque.

Date de diffusion :
19 août 2005
Source :

Éclairage

Long de 52 km, l'Estampon naît dans les marais du Gabardan, plus précisément aux confins des Landes (Parleboscq) et du Gers (commune de Cazaubon). Curieusement, dans ses premiers kilomètres, la petite rivière est d'abord sur la carte topographique appelée "Canal du Marais". De fait, les eaux incertaines de cette zone où commence l'immense plateau sablonneux des Landes de Gascogne, furent en effet disciplinées à la fin du XVIIIe siècle sous l'autorité du gentilhomme Jean-François Capot de Feuillide (1750-1794) qui fit drainer ces marécages insalubres et créa de nouvelles métairies. L'aspect plus "sauvage" de l'Estampon ne commence vraiment qu'au pont du Gua Berdat à Herré où les eaux incisent davantage les sables.

Le segment proposé à la découverte en canoë ou en barque concerne la partie aval, quand la rivière issue de l'Armagnac atteint les Petites Landes, en amont de Roquefort (Arue, Saint-Gor). Avant la confluence avec la Douze apparaissent des affleurements calcaires (1) au milieu des terrains plutôt sablonneux et argileux. Dès lors, de petits phénomènes de karstification, assez rares ou du moins peu visibles dans les Landes en général, peuvent être repérées. Les grottes du vallon du Cros (2) à Arue (affluent de la Douze, en aval de Roquefort) en sont un exemple connu.

Contrairement à la zone littorale (Born, Marensin, Maremne, Seignanx) et à la partie centrale de la zone forestière, notamment le bassin hydrographique des vallées de la Grande Leyre et de la Petite Leyre, axe le long duquel fut établi le territoire du Parc naturel régional des Landes de Gascogne en 1970, le secteur des Petites Landes est peu touché par le tourisme. De là tout l'intérêt de promouvoir dans cette partie orientale du département des activités de découverte permettant d'apprécier richesses et diversité naturelles (3).

(1) Dans cette région, furent exploitées des carrières pour la construction de certains édifices de la Grande Lande ou du Marsan.

(2) Issu du prélatin *klotton, "creux", l'occitan clòt ou cròt, "dépression, trou, fosse, cavité", fournit de nombreux lieux-dits Clot, Clotte avec leurs variantes gasconnes, Crot, Crotte, Lacrotte (lieux-dits de la Grande Lande) ou Cros. Les légendes liées au vallon du Cros sont évoquées notamment dans l'ouvrage de Philippe Soussieux, Les Landes souterraines (1984).

(3) Dans le même esprit, le village d'Arue, traversé lu aussi par l'Estampon, s'efforce de mettre en valeur les lagunes de Nabias.

Jean-Jacques Fénié

Transcription

Journaliste
Une berge en guise d’embarcadère au beau milieu de la forêt landaise, une rivière de sable, une eau parfaitement limpide, des bénévoles d’une association d’amoureux la nature qui installent des visiteurs dans des barques, des canoës, et c’est parti pour le grand spectacle de la nature dans une superbe forêt galerie.
Inconnu 1
Hérons cendrés et canards sauvages, c’est courant, la bergeronnette des ruisseaux aussi, on en voit souvent. Le vison, ça reste exceptionnel.
Journaliste
Petits et grands s’en mettent plein les yeux à 360 degrés, une descente riche en découvertes sur la faune et la flore sur 5 kilomètres, deux heures de pur bonheur.
Inconnu 1
Le but, c’est de promouvoir un tourisme de nature, c’est-à-dire, de faire découvrir aux gens dans le respect de l’environnement ; c’est-à-dire que là, ils sont dans la barque, ils ne peuvent pas abîmer l’environnement, on ne fait que passer. On ne s’arrête pas, ou très peu.
Journaliste
Au fil de l’eau, les bateliers se font pédagogues, surtout quand il ne faut pas rater le clou de la balade, la surprenante falaise calcaire de plus de 6 mètres de hauteur.
Inconnu 1
La plus vieille trace du calcaire sur tout le parcours 80 millions d’années, Crétacé Supérieur. La grande falaise est derrière vous, on arrive sur la plus grande de toute la descente, le Grand Avery qu’on l’appelle.
Journaliste
L’association qui organise cette navigation bucolique propose des descentes en toute saison pour apprécier la diversité de la nature ; et souhaite devenir un acteur touristique pour longtemps dans l’Est des Landes qui en a bien besoin.