Vendin-le-Vieil : un club qui compte en basket-ball
Notice
Reportage à Vendin-le-Vieil, fief du basket-ball des mines et des Flandres doté d'installations modernes grâce aux HBNPC. Robert Vercoulis, ancien basketteur, entraîneur de l'équipe première féminine présente le club.
Éclairage
Né aux États-Unis à la fin du XIXe siècle, sous l'égide du mouvement protestant YMCA, (Young Men's Christian Association), le basket-ball se développe progressivement en France via la Fédération Gymnastique et Sportive des Patronages de France (FGSPF) en 1908, puis l'élan donné par le corps expéditionnaire américain lors de la Grande Guerre. Après la création de la Fédération Française de Basket-ball en 1932, il est essentiellement un sport de plein-air, pratiqué sur des terrains de fortune. Il faut attendre les années quarante puis l'organisation de formations d'entraîneurs au sein de l'Institut National des Sports pour que l'on assiste à une première forme de démocratisation de sa pratique, tant à l'école qu'au sein du système des sports fédéraux. A l'image d'autres sports collectifs (football, handball) ou individuels (natation, gymnastique), il devient pour les municipalités et les Houillères nationales du Bassin du Nord et du Pas-de-Calais (HBNPC) un moyen d'éducation et d'encadrement de la jeunesse dans les années soixante, au regard des valeurs éducatives qu'il peut contribuer à promouvoir.
Dans cet interview, Robert Vercoulis, ancien basketteur, vient donner de l'aide aux entraîneurs de ce club. Il entraîne l'équipe première féminine. Les entraînements ont lieu une fois par semaine pendant 1h30 à 2h30. Fort d'une centaine de licenciés, le club de Vendin-le-Vieil comporte une section masculine et féminine, mais ne peut aligner en compétition qu'un nombre limités d'équipes (séniors, cadets, juniors). Vendin-le-Vieil, représente, en effet, le fief du basket-ball des mines et également des Flandres. Disposant d'installations financées par les Houillères (terrains d'entraînement extérieurs et salle de sports l'hiver dont Robert Vercoulis précise que ces installations sont enviées par les plus grands clubs français en rapport de la taille de la commune de Vendin-le-Vieil), ses dirigeants et entraîneurs s'efforcent de concilier pratique de masse et compétition, selon le modèle pyramidal en vigueur dans les années soixante, et largement diffusé par le Haut Commissariat à la Jeunesse et aux Sports.