Le désenclavement de la vallée de Chamonix
Notice
Le reportage traite du désenclavement de la vallée de l'Arly dont les routes sont souvent coupées par les avalanches. En 1977, des paravalanches ont été installés pour pallier à ce problème et un viaduc est en cours de construction afin de fluidifier le trafic. Les témoignages des routiers et de Max Gruz, maire de Praz sur Arly, confirment la nécessité de ces travaux, notamment pour des questions de sécurité.
Éclairage
Le reportage, présenté au journal télévisé de FR3 Rhône Alpes en octobre 1979, fait le point sur l'accessibilité aux stations de montagne du Pays du Mont-Blanc. Il se divise en deux parties. La première séquence présente les travaux réalisés sur la route du Val l'Arly qui relie Ugine en Savoie à Praz-sur-Arly en Haute-Savoie et permet l'accès aux communes de Flumet, Praz-sur-Arly, Notre-Dame-de-Bellecombe, Saint-Nicolas-la-Chapelle, Crest-Voland et Megève depuis Albertville. L'actuelle D1212 (ancienne RN212) a la réputation d'être ouverte « aussi souvent qu'elle est fermée », en raison des travaux réalisés chaque année pour assurer la sécurité des usagers. Ainsi, les infrastructures (paravalanches) en cours de réalisation en 1979 ont été depuis rénovées, consolidées, d'autres ont été ajoutées afin de limiter les risques qui sont nombreux. La route chemine en effet dans les gorges de l'Arly, et est soumise aux intempéries. Au risque d'avalanches s'ajoutent les éboulements fréquents ainsi que les crues de l'Arly. L'envergure des travaux réalisés et leurs coûts font de cette route l'une des plus coûteuses de France.
Le reportage fait également une large place aux interviews. La première donne la parole à Max Gruz, maire de Praz-sur-Arly, qui se réjouit du confort et de la sécurité offerts aux touristes qui se rendent en stations. L'accessibilité est en effet un élément important dans le choix de la destination de vacances.
La seconde partie du reportage est consacrée à l'accès à Chamonix, qui va être grandement facilité par la construction d'un ouvrage d'art qui a été mis en service à la fin de l'année 1981 contrairement à ce qui est dit dans le reportage. Le viaduc des Egratz fait la jonction avec l'autoroute blanche (A40) et le tunnel sous le Mont-Blanc, ouvert en 1965. Il facilite l'acheminement des touristes dans la Vallée du Mont-Blanc mais surtout fluidifie et sécurise l'accès des camions vers l'Italie. Les deux conducteurs de camions interrogés mettent en avant l'amélioration de sécurité et le gain de temps. Dans le même temps l'un d'entre eux pointe le risque inhérent aux lignes droites dans des descentes très marquées, lorsque ces routes à double voie seront achevées. En effet, la route empruntée jusqu'alors sinuait à flanc de montagne et était très étroite. Aujourd'hui, le viaduc est parcouru à la montée et l'ancienne route à la descente, ce qui écarte le risque précédemment évoqué.
Les images filmées par le bas mettent en avant la réalisation colossale en cours de cet ouvrage d'art de 1480 mètres de longueur, dont certains piliers culminent à 70 mètres de hauteur, et qui offre une vue sur la plaine du Mont-Blanc, encore très industrielle à cette époque. Cette réalisation impressionnante par son envergure n'est pas unique dans les Alpes. Les infrastructures italiennes ou suisses par exemple comptent de nombreux viaducs de ce type.
Aujourd'hui, l'accessibilité acquise n'est pas remise en question, en revanche, l'intensification du trafic, notamment des poids lourds, est contestée. En effet, la vallée du Mont-Blanc ainsi que la plaine du Mont-Blanc sont touchées par des pics de pollution importants, imputés en partie à la fréquentation des poids-lourds transitant par le tunnel du Mont-blanc. Cet aspect n'est évidemment pas mis en avant à cette époque, où la pollution n'était pas une thématique aussi développée médiatiquement qu'aujourd'hui.