Le refuge de Grasla
23 août 2004
02m 10s
Réf. 00117
Notice
Résumé :
Près des Brouzils, le refuge de Grasla était le lieu où se cachaient, dans la forêt, les gens fuyant les colonnes infernales des républicains. Avec 200 bénévoles pour entretenir le site et 100 comédiens qui ressuscitent cette époque dans un spectacle historique, une reconstitution du village met en scène cette épopée la guerre de Vendée.
Type de média :
Date de diffusion :
23 août 2004
Source :
FR3
(Collection:
JT soir Pays de la Loire
)
Personnalité(s) :
Thèmes :
Lieux :
Éclairage
Parmi les lieux qui continuent à rappeler le souvenir de la guerre de Vendée, à côté du spectacle du Puy du Fou et des hauts lieux de mémoire, le « refuge de Grasla », au cœur du Haut Bocage, non loin de La Copechagnière et des Brouzils, accueille une animation particulière et originale.
Dans la suite des activités d’une association née au moment du bicentenaire, en 1987, un groupe de bénévoles s’est attaché à transmettre la mémoire de ce lieu qui ne fut pas lié ni à un grand événement, mais qui se rapporte plus modestement aux caches installées dans une forêt pour échapper aux troupes républicaines.
C’est après les grandes batailles d’octobre et de décembre 1793, devant les incursions des soldats venus notamment de Nantes et qui traquent Charette sans succès, que les populations s’installent dans des cabanes et composent un véritable village, prenant la suite des bûcherons et des charbonniers qui exploitaient les bois. Plusieurs centaines de personnes, deux mille peut-être, vivent là pendant les mois les plus violents de 1794, exerçant les métiers indispensables à la poursuite des combats, soignant les blessés, amassant des provisions. L’étendue de la forêt et sa touffeur, ainsi que la crainte que les insurgés inspirent à leurs adversaires, limitent les attaques par les républicains, qui réussissent pourtant à envahir le refuge en juillet 1794. A partir de l’automne, lorsque la pression militaire diminue et que l’autorité de Charette peut s’exercer plus ouvertement depuis Belleville, le refuge perd sa nécessité. Après la reprise des combats, en 1795, c’est autour de cette forêt que Charette et ses troupes résistent, sans que l’ensemble des villageois soit désormais impliqué dans les combats. C’est à la limite de la forêt que Charette est blessé en 1796 avant d’être transporté à La Chabotterie puis à Nantes.
On comprend que cet épisode ait été gardé dans les mémoires locales et qu’il ait été réactivé dans les années 1980. L’association qui gère le lieu a recomposé le site des cabanes et organise une animation publique pendant l’été en mobilisant une centaine d’acteurs. En même temps, elle invite les vacanciers et surtout leurs enfants à s’intéresser à cette histoire dans des « ateliers » collectifs autour de la forêt, de son histoire, sans oublier les légendes et les mystères qui lui sont attachés. Un hypothétique trésor de Charette serait caché par là.
A cette évocation, se sont ajoutés des activités nouvelles : théâtre, concours de peinture et de photographie, expositions artistiques, rassemblements généalogiques.
Dans la suite des activités d’une association née au moment du bicentenaire, en 1987, un groupe de bénévoles s’est attaché à transmettre la mémoire de ce lieu qui ne fut pas lié ni à un grand événement, mais qui se rapporte plus modestement aux caches installées dans une forêt pour échapper aux troupes républicaines.
C’est après les grandes batailles d’octobre et de décembre 1793, devant les incursions des soldats venus notamment de Nantes et qui traquent Charette sans succès, que les populations s’installent dans des cabanes et composent un véritable village, prenant la suite des bûcherons et des charbonniers qui exploitaient les bois. Plusieurs centaines de personnes, deux mille peut-être, vivent là pendant les mois les plus violents de 1794, exerçant les métiers indispensables à la poursuite des combats, soignant les blessés, amassant des provisions. L’étendue de la forêt et sa touffeur, ainsi que la crainte que les insurgés inspirent à leurs adversaires, limitent les attaques par les républicains, qui réussissent pourtant à envahir le refuge en juillet 1794. A partir de l’automne, lorsque la pression militaire diminue et que l’autorité de Charette peut s’exercer plus ouvertement depuis Belleville, le refuge perd sa nécessité. Après la reprise des combats, en 1795, c’est autour de cette forêt que Charette et ses troupes résistent, sans que l’ensemble des villageois soit désormais impliqué dans les combats. C’est à la limite de la forêt que Charette est blessé en 1796 avant d’être transporté à La Chabotterie puis à Nantes.
On comprend que cet épisode ait été gardé dans les mémoires locales et qu’il ait été réactivé dans les années 1980. L’association qui gère le lieu a recomposé le site des cabanes et organise une animation publique pendant l’été en mobilisant une centaine d’acteurs. En même temps, elle invite les vacanciers et surtout leurs enfants à s’intéresser à cette histoire dans des « ateliers » collectifs autour de la forêt, de son histoire, sans oublier les légendes et les mystères qui lui sont attachés. Un hypothétique trésor de Charette serait caché par là.
A cette évocation, se sont ajoutés des activités nouvelles : théâtre, concours de peinture et de photographie, expositions artistiques, rassemblements généalogiques.
Jean-Clément Martin