Vacances à la ferme

04 mars 1996
02m
Réf. 00275

Notice

Résumé :

Les vacances à la ferme connaissent un véritable engouement en France, comme ici dans le Finistère. Les touristes de toutes nationalités, en quête de convivialité, sont accueillis chez l'habitant, dans des chambres d'hôtes.

Date de diffusion :
04 mars 1996
Source :
A2 (Collection: Midi 2 )
Lieux :

Éclairage

Dans une volonté de diversification des activités rurales, les agriculteurs ont développé, depuis les années 70, des activités d'accueil : chambre d'hôtes, ferme-auberge, gîtes ruraux, accueil d'enfants, camping à la ferme.

Cette volonté d'ouverture a été suivie par les organismes professionnels puisque depuis 1988 l'assemblée permanente des chambres d'agriculture a créé une structure "Bienvenue à la ferme" qui joue le rôle de conseil et d'information. En Bretagne ce réseau réunit plus de 300 agriculteurs réunis au sein de "l'Union Bretonne du tourisme rural". Ce type de tourisme va de l'accueil à la proposition d'activités en lien avec l'activité agricole ("accueil paysan") afin de mettre en valeur un tourisme et une agriculture durable. L'agritourisme semble donc un moyen de maintenir la vie en milieu rural et d'équilibrer l'activité des exploitations parfois très spécialisées. C'est aussi, nous le rappelle Anne Guillou, l'occasion de redéfinir les rôles masculins/féminins dans les fermes et de donner aux femmes rurales une indépendance sociale et professionnelle.

Bibliographie :

- Anne Guillou, "Les vacances à la ferme", Ar Men, n°70, 1995.

- Yvon Le Carro, Usages récréatifs de l'espace agricole, PUR, 2007.

Martine Cocaud

Transcription

Claude Crespo
Au petit déjeuner, ce lama a droit à de l'herbe bien grasse. Pour cette famille, le premier repas de la journée commencera par ce quatre quart aux amandes. Mais aussi succulent qu'il soit, il sera dédaigné par la petite fille qui lui préfèrera (une crêpe), bien épaisse, dégoulinante de bonne confiture aux myrtilles. Ce savoureux petit déjeuner est le premier service de la formule Bed and Breakfeast. Cette vénérable aïeule dirait plutôt «café-couette». [incompris] et ses chevaux eux vivent ici à demeure, et 10 mois sur 12, il voient passer des amateurs de ce type de vacances. Ces derniers privilégient la convivialité, la qualité de l'accueil, dans un cadre plus chaleureux qu'un hôtel. Cette famille vient de Caen pour 3 jours.
Monsieur Redhon
On aime bien la tranquillité et c'est vrai que ce genre d'adresse offre la tranquillité, surtout en cette saison. On est indépendants, on est peu nombreux, le calme, la relaxation, le plaisir de pas dépendre, de se sentir libre.
Claude Crespo
Quand il en a le temps, le propriétaire de ce manoir aime à se promener à 1 km de son havre de paix. A marée basse sur cette côte bretonne. Au départ agriculteur, avec son frère, depuis 3 ans il consacre tout son temps à ses 5 chambres d'hôtes. D'autant que sa clientèle aujourd'hui dépasse largement les frontières.
Gérard Bohic
Beaucoup de clientèle étrangère, qui peut venir de très loin comme du Canada, de l'Australie, Nouvelle-Zélande, Suède, beaucoup d' Anglais et d'Allemands également. Ces gens là sont à la recherche en fait euh d'une, d'une nature française vraiment dans son ensemble. Donc pour eux, se retrouver en chambre d'hôte dans un cadre, je dirais, familial, ça leur permet de découvrir vraiment la France.
Claude Crespo
Les Redhon apprécient eux aussi cette promenade à la pointe Cosmeur. Cette vue vaut bien de se passer de télévision ou de téléphone. Prix d'une journée, entre 250 et 350 francs selon la chambre, l'iode et la légère, très légère bruine, sont en plus