Le Plan routier breton
Notice
Présentation du Plan Routier Breton qui vise à créer un réseau routier reliant les principales villes bretonnes, entre elles, et entre les villes des départements limitrophes. M. Pélissier, Préfet de région, se satisfait de la mise en œuvre du Plan.
Éclairage
En 1950, la Bretagne, encore rurale, vit repliée sur elle-même. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, son problème numéro un, ce sont les moyens de communication à la fois intra-régionaux et extérieurs.
La position de "bout du monde" de cette région par rapport à la France, et par rapport à l'Europe des Six, nécessite de meilleures liaisons terrestres pour la "désenclaver". La croissance des besoins en matière de déplacements autoroutiers pendant les années soixante, rend indispensable l'amélioration du réseau routier breton, dont la capacité est bien inférieure aux besoins. D'autant plus qu'avec la fermeture du réseau ferré secondaire breton, le trafic de marchandises par la route en Bretagne s'est fortement accru.
Au conseil des ministres du 9 octobre 1968 un véritable "Plan routier breton" est envisagé. Il prévoit deux axes à quatre voies, sans péage : Brest - Saint-Brieuc vers la Normandie, et Brest - Nantes par Quimper et Vannes. Ce même plan envisage une "accélération de l'aménagement" des axes Rennes-Chateaulin, Rennes-Nantes et Rennes-Lorient. Au-delà de l'optimisme affiché par le Préfet de région, le programme n'a pu être développé au rythme prévu. Il a fallu attendre la fin des années soixante-dix, voire celle des années quatre-vingt pour que les relations avec les autres régions s'améliorent et que les efforts de rééquilibrage prôné par la DATAR (Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale) se fasse réellement sentir. L'amélioration du réseau routier a donc été longue et est restée en-deçà des espoirs fournis par le "Plan routier breton". Dès les années soixante, les collectivités locales ont fourni un gros effort pour entretenir une voirie communale et départementale, dont le kilométrage est particulièrement important.
Cependant, forte de ses infrastructures autoroutières, la Bretagne n'est plus aujourd'hui isolée. L'autoroute des Estuaires, achevée en 2003, complète la desserte autoroutière. Il reste maintenant à désenclaver l'intérieur de la péninsule.