Inauguration du port de plaisance d'Agde
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Première réalisation du futur grand port du Cap d’Agde, le port Saint-Martin a été construit sur l’étang de Luno. Pierre Raynaud, secrétaire général de la Mission Racine, décrit le projet et souligne cette nouvelle conception du port de plaisance : plusieurs bassins seront aménagés avec chacun une spécificité.
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Date de publication du document :
21 déc. 2022
Date de diffusion :
02 juil. 1970
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Contexte historique
ParProfesseur émérite de géographie
Le port de La Grande-Motte a donné le ton de la création d’un équipement portuaire indispensable à la station touristique « nouvelle vague » : un vaste plan d’eau uniforme, ouvert sur la mer, protégé par des digues, en miroir de l’urbanisation résidentielle qui borde ses quais. Le Cap d’Agde offre une autre conception du port étalé en un golfe de grande dimension, parsemé d’îles, situé au cœur des unités de vie de la cité nouvelle. Pierre Raynaud, membre de la Mission, dévoile les caractéristiques d’un petit bassin blotti au plus près des immeubles du centre-ville, protégé par l’île Saint-Martin. Le port Saint-Martin a été conquis sur l’étang de Luno, jadis en eau, qu’il a fallu recreuser pour accueillir les petites embarcations de passage, de pêche, de loisirs et pour assurer un hivernage facile, sécurisé. Il est l’illustration d’une orientation différente, d’un esprit particulier qui accorde au port une reconnaissance populaire par les usages qu’il génère, les représentations qui lui sont associées.
Pierre Raynaud, qui sera le premier directeur du Conservatoire du littoral en 1975, insiste sur les qualités nautiques de la rade — devenue Port principal du Cap (quelque 35 hectares et plus de 3000 anneaux aujourd’hui) avec 10 bassins bien identifiés et abrités, aux atmosphères aussi différentes que complémentaires, liant les chenaux qui isolent les îles — Saint-Martin donc — des loisirs, des pêcheurs, des marinas… Il rappelle combien cette rade, protégée et militairement défendue dès la fin du XVIe siècle par le Fort de Brescou au-devant du Port Richelieu, fut très tôt conquise dans l’histoire, vers 650 avant J.C. par les Phocéens, qui en firent une solide base de leur économie méditerranéenne. Du comptoir grec, Agde tire son identité que résume la formule Agathé Tyché « la bonne fortune », qui renvoie sans cesse le regard vers la mer. Les services de communication de la ville aiment aujourd’hui la situer en relation avec son environnement — le promontoire du mont Saint-Loup d’origine volcanique — comme une alliance improbable de l’eau et du feu. Le Port principal, par ses dimensions et ses spécificités, répond à une demande multiple, bien en phase avec les caractéristiques du nautisme contemporain. Grande plaisance, multicoques, dériveurs ou habitables, fisher boats, loisirs de proximité, port à sec et zone technique trouvent à s’y loger. La disposition des différents bassins et plans d’eau exige un contrôle strict des conditions de navigation dans la rade qui est draguée à -3 mètres. Une série de plages bien identifiées occupent les versants maritimes du Port principal : celle de Rochelongue, celle de Richelieu, la plus grande ; la plage de la Grande Conque, célèbre par ses hautes falaises d’origine volcanique et son sable noir. Au final, le Port principal contribue à forger l’unité de la station tant il s’impose comme lieu unique, espace de synthèse de son caractère maritime, Agde, la ville support, jouant davantage sur ses attaches terriennes et sa relation à la mer par l’embouchure du fleuve Hérault. Un peu éloignées du Cap, plus orientées vers les loisirs de proximité, du port de pêche du Grau d’Agde à l’écluse ronde du canal du Midi, les berges du fleuve ajoutent cependant quelque 700 places au potentiel agathois. Mais le Cap d’Agde compte un second port, Port Ambonne, creusé en vasque sur les plages orientales, au cœur du village naturiste. 300 places y sont aménagées pour accueillir des bateaux de 4 à 10 m avec un tirant d’eau inférieur à 1 m. Port Ambonne qui s’ouvre à la mer par un canal protégé par deux digues, joue davantage sur l’harmonie entre l’univers maritime aménagé et une nature généreuse.
Bibliographie
- Roger Frey, Luc Malepeyre, Georges Renault, Cap-d’Agde 1970-2000 : L'histoire de la plus grande station touristique française, G. Renault éditions, 2000, 158 p.
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