Palmarès du Festival Jeune Cinéma à Hyères
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Résumé
Le Festival du Jeune Cinéma à Hyères décerne un prix à de jeunes réalisateurs. Grâce à ce prix, leur film rentre dans le circuit de diffusion cinématographique.
Date de diffusion :
25 avr. 1970
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Contexte historique
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Le Festival international du jeune cinéma de Hyères a été créé en 1965 pour promouvoir un cinéma d'auteur en devenir, et aider ces jeunes cinéastes à se faire connaître. Le film qui remporte le prix reçoit d'ailleurs en récompense une programmation dans une salle parisienne durant trois semaines. L'initiative est venue du ciné-club de la ville et du libraire (puis écrivain) Maurice Périsset qui l'animait. Devant la médiocre programmation commerciale, le ciné-club, qui rencontrait un franc succès, avait décidé de réinvestir ses bénéfices dans cette manifestation originale, orientée vers le cinéma d'aujourd'hui et le cinéma différent, largement ouverte sur les films étrangers méconnus en France. La réussite fut au rendez-vous, à tel point que la municipalité hyéroise élue en 1971 (Mario Bénart, UDR) voulut en prendre le contrôle. C'est pourquoi les Rencontres, devenues Festival du Jeune Cinéma, émigrèrent alors à Toulon, où elles allaient demeurer jusqu'en 1977.
Ce festival se déroulait chaque année quelques jours avant le Festival de Cannes. L'ambiance y était fort différente, plus centrée sur le film que sur les vedettes, même si les organisateurs faisaient appel à quelques personnalités du cinéma pour constituer le jury : en 1970, Michel Piccoli. Dans les premières années du festival, ont été programmés, entre autres, des films de Jean Eustache, André Delvaux, Jean-Daniel Pollet, Luc Moullet, Philippe Garrel. C'est ce dernier qui y a été primé en 1968. En 1970, le film primé est Clair de terre de Guy Gilles, cinéaste français né à Alger en 1940, dont c'est le troisième long métrage. Le film, au générique duquel on trouve Patrick Jouané, Edwige Feuillère, Annie Girardot, Micheline Presle, Roger Hanin etc., est une évocation nostalgique du passé, une quête de l'enfance, que le héros qui vit à Paris va chercher dans sa Tunisie natale. L'autre film sélectionné cette année-là fut La Peau dure de Jean-Michel Barjol, exemple du cinéma-direct. Ces deux choix illustrent les orientations de cette manifestation qui voulait promouvoir le cinéma d'auteur et d'avant-garde.
À Toulon, le Festival ne trouva ni son public, ni l'aide escomptée par une municipalité - Arreckx - qui s'était imaginée bénéficier des retombées d'une sorte de "Cannes-bis", tourné vers le grand public, alors qu'il s'agissait d'une programmation exigeante et souvent engagée. Le Festival allait donc retourner à Hyères, où la municipalité, qui venait de changer (Jean-Jacques Perron, Union de la gauche ), était disposée à le soutenir. Il disparut en 1983 lorsque la majorité municipale bascula à nouveau (Ritondale, divers droite).
Mais le Festival d'Hyères avait fait des émules ou allait en faire, sur place, dans le Var (à Bandol), mais aussi ailleurs. C'est ainsi qu'en juin 1970 est créé au Studio Val-de-Grâce à Paris, par Marcel Mazé un Collectif jeune cinéma qui l'année suivante fondera une coopérative de distribution et de diffusion du cinéma différent et expérimental. Elle s'inspirait de la Filmaker's Cooperative of New York. Ce mouvement joua un rôle important dans la programmation de films expérimentaux, suivie souvent de débats, dans des salles parisiennes, des universités, des centres culturels, des musées, ainsi qu'au festival d'Hyères.
Transcription
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