Les bories de Salagon à Mane
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Exposition à Mane en Haute Provence sur l'architecture traditionnelle de pierre sèche : murs et bories, petits cabanons au toit pointu construits par les bergers. Pierre Coste revient sur l'étymologie de l'appellation " borie ".
Date de diffusion :
07 août 1985
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Contexte historique
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Le terme "borie" est relativement tardif. Il vient de l'occitan boria et renvoie, au XVIIe siècle, à la ferme. Si les cabanons ruraux en pierre sèche apparaissent dès le Moyen Age, et peut-être avant, ils sont désignés par le terme borie à partir du XIXe siècle par les folkloristes, qui voient dans les campagnes le conservatoire des valeurs traditionnelles et ont une approche pittoresque du monde rural. Ces cabanes étaient utilisées par les bergers et les agriculteurs, de façon saisonnière, soit comme entrepôt de matériel soit comme abris temporaires en cas d'un trop grand éloignement par rapport au village. L'expression "village des bories", popularisé par les concentrations de ce type de constructions dans le Lubéron, en particulier à Gordes, est remise en cause puisque cet ensemble en pierres sèches n'a jamais constitué un centre politique ou même religieux : aucun cabanon ne servait d'église ou de mairie. De plus l'habitat n'y était que temporaire, que ce soit à Mane ou sur l'impressionnant site de Gordes, ou ailleurs en Provence.
La spécificité de ces cabanes réside dans leur technique de construction qui semble avoir perdurée jusqu'à la Première Guerre mondiale et qui est caractérisée par l'encorbellement. Il s'agit de juxtaposer puis de superposer des pierres sèches sur une base circulaire avec des diamètres de plus en plus réduit depuis le sol jusqu'au sommet. Pour construire une cabane, le seul matériau nécessaire était donc la pierre, présente en grande quantité sur le site.
Dans cet extrait, Pierre Coste témoigne de ses craintes quant à la perte de cet important patrimoine rural. Il souhaite que les bories s'insèrent dans la société contemporaine. Faute de redevenir des habitations temporaires, les cabanes peuvent être rendues accessibles aux visiteurs sous la forme de musée à ciel ouvert. Pierre Coste est l'un des animateurs de l'association Alpes et lumières fondée par Pierre Martel et dont l'objectif est de promouvoir le patrimoine rural de la Haute-Provence. Jouant un rôle considérable dans la préservation des constructions en pierres sèches et la transmission des techniques de construction, cette association est également à l'origine du conservatoire ethno-botanique de Salagon, installé dès 1983-1984 dans un ancien prieuré et à présent subventionné par l'État, le Conseil général et le CNRS. Elle publie régulièrement des cahiers consacrés au patrimoine, à l'ethnologie et à l'histoire de la Haute Provence.
Bibliographie :
Pierre Coste et Pierre Martel, Pierre sèche en Provence, Forcalquier, Les Alpes de lumière, 1986.
Pierre Coste, Prieuré de Salagon, renaissance d'un monument, Forcalquier, Les Alpes de lumière, 1988.
Christian Lassure, Les cabanes de pierre sèche de France, Aix-en-Provence, Édisud, 2005.
Transcription
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