Les fouilles du site de Glanum
Infos
Résumé
Les vestiges de Glanum font l'objet de nouvelles fouilles pour mettre à jour la cité gallo-romaine. Une canalisation a été dégagée. Elle alimentait une fontaine. De même, un monolithe a été découvert et doit être reconstitué.
Date de diffusion :
04 déc. 1964
Éclairage
- Contexte historique
- Articles utilisant cette vidéo
- Parcours thématiques
Informations et crédits
- Type de média :
- Type du document :
- Collection :
- Source :
- Référence :
- 00176
Catégories
Thèmes
Lieux
Personnalités
Éclairage
Éclairage
- Contexte historique
- Articles utilisant cette vidéo
- Parcours thématiques
Contexte historique
Par
Cet extrait montre la reprise des fouilles du site gallo-romain de Glanum, à côté de Saint-Rémy, en 1964. La volonté de valoriser le patrimoine archéologique de Glanum n'est pas nouvelle. Dès les années 1920, les archéologues se sont intéressés à l'histoire de ce site dont la seule source de connaissance résidait dans les vestiges qu'il contenait. Le site de Glanum avait été identifié dès le XVIIe siècle par l'historien Honoré Bouche qui qualifiait les vestiges de l'arc triomphal et le mausolée "d'admirables monuments de l'Antiquité". Les XVIIe et XIXe siècles ont été marqués par des découvertes sporadiques d'objets isolés, dont une monnaie d'argent, frappée au nom des Glaniques, d'où le nom du site. Il faut cependant attendre 1921 pour voir les premiers archéologues entreprendre des fouilles sur le site sous la direction de Jules Formigé et de Pierre de Brun. En 1942, l'archéologue Henri Rolland, qui deviendra le directeur des fouilles de Glanum de 1947 à 1956, fait détourner la route moderne et en reporter la chaussée plus à l'Ouest afin de garantir l'accès aux vestiges. À partir de cette période, les Affaires Culturelles soutiennent les projets de fouilles successifs, parmi lesquels celui de 1964 ici présenté.
Le site de Glanum a été occupé dès les VIIe et VIe siècles avant J.-C. et jusqu'au IIIe siècle après. Le choix de ce site par des Celto-Ligures (le peuple qui habitait la Provence) peut s'expliquer par plusieurs facteurs. Il s'agit d'une plaine fertile (culture des céréales, puis de la vigne et de l'olivier) où l'eau est abondante et facilement accessible, à proximité d'une carrière de calcaire. De plus, Strabon (auteur au Ier siècle, d'une Géographie des régions de l'empire romain) qualifie Glanum d'étape commerciale, située à l'intersection de la route des Alpilles qui relie l'Espagne à l'Italie (par Nîmes et Cavaillon) et du passage des Alpilles qui, du Nord au Sud, fait le lien entre les Baux-de-Provence et Maussane. À partir du IIIe siècle av. J.-C, l'influence grecque se fait sentir à Glanum car les Phocéens de Massallia (Marseille) y installent un comptoir. Au IIe siècle av. J.-C., Glanum s'associe à la force armée commune qui rassemble les communautés celto-ligures (Salyens et Ligures) du Luberon jusqu'au Rhône. Il ne reste actuellement que peu de vestiges de cette période car les constructions gallo-grecques ont été détruites à la suite de la conquête romaine. Du Ier siècle av. J.-C. au IIIe siècle ap. J.-C, le site est marqué par l'influence romaine : c'est la période gallo-romaine. Dès 123 av. J.-C., les Romains, associés aux Marseillais, ont pris Aix après leur victoire contre les Salyens et les Ligures. Si Marseille est conquise plus tardivement (49 av. J.-C), la diffusion de la culture latine (la romanisation) est perceptible dès le IIe siècle av. J.-C. à Glanum comme dans toute la Provence. Le site s'urbanise, le commerce se développe et un art monumental apparaît dès le Haut Empire. Glanum se dote d'une grande place publique (forum), d'un arc triomphal, de temples, de thermes, de théâtres et de grandes maisons à péristyles, ornées de mosaïques ou de décors peints. C'est l'apogée de la cité. Parmi les vestiges décoratifs, les chapiteaux à figure présentés dans l'extrait sont exposés au musée de l'Hôtel de Sade à Saint-Rémy. Ils sont les témoins des échanges culturels qui ont parcouru la Provence durant l'Antiquité : leur structure est de type méditerranéen et l'iconographie associe le panthéon gréco-romain aux divinités celtes. En 270 ap. J.-C, Glanum est détruite par les Germains. La ville est durement touchée et la majorité des habitants quitte le site. Contrairement à Arles, Glanum n'a pas réussi à se maintenir et, au Ve siècle après Jésus-Christ, l'abandon est total.
Bibliographie :
Henri Rolland, Glanum : notice archéologique (IIe siècle av. J.-C. au IIIe siècle de notre ère), Saint-Rémy-de-Provence, Direction des Fouilles, 1969, rééd. 1977.
Anne Roth-Congès, Glanum, de l'oppidum Salyen à la cité latine, Éditions du patrimoine, Paris, 2000.
François Salviat, Glanum et les Antiques, Paris, 1990.
Transcription
Sur les mêmes thèmes
Date de la vidéo: 28 oct. 1967
Durée de la vidéo: 03M 21S
Découverte de vestiges hellénistiques au Centre-Bourse
Date de la vidéo: 01 févr. 2007
Durée de la vidéo: 03M 03S
La création du Parc naturel régional des Alpilles
Date de la vidéo: 28 oct. 1967
Durée de la vidéo: 03M 21S
Découverte de vestiges hellénistiques au Centre-Bourse
Date de la vidéo: 08 nov. 2009
Durée de la vidéo: 01M 58S
Exposition Le Rhône pour mémoire au musée de l'Arles antique
Date de la vidéo: 28 nov. 2017
Durée de la vidéo: 02M 23S
La candidature des îles de Lérins au patrimoine mondial de l'UNESCO
Date de la vidéo: 28 oct. 1967
Durée de la vidéo: 03M 21S
Découverte de vestiges hellénistiques au Centre-Bourse
Sur les mêmes lieux
Date de la vidéo: 18 mai 1989
Durée de la vidéo: 01M 45S
Fête de la transhumance à Saint Rémy de Provence
Date de la vidéo: 25 févr. 1982
Durée de la vidéo: 03M 07S