La basilique de Saint Maximin
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La basilique gothique de Saint Maximin a été construite en plusieurs tranches et reste inachevée, suite à des épidémies et au manque d'argent. La basilique héberge un trésor : des sarcophages qui abritent des personnages saints, ce qui en a fait un haut lieu de pèlerinage au Moyen-Age et à l'époque moderne.
Date de diffusion :
09 avr. 1987
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Contexte historique
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Le gros bourg de Saint-Maximin, dans le Var, est indissociable du massif de la Sainte-Baume, qui le domine au loin. D'après les chroniques du XIVe siècle, c'est en 1279 que plusieurs tombeaux y ont été découverts, à l'emplacement actuel de la crypte sur laquelle la basilique de Saint-Maximin a été édifiée. Ces reliques sont associées à Marie-Madeleine et à ses compagnons provençaux. En effet, à la mort du Christ, la légende veut que, fuyant la Palestine, elle ait échoué, en Provence, aux Saintes-Maries. À l'aide des saints provençaux, parmi lesquels Maximin, Suzanne et Marcel, elle aurait alors évangélisée la région. S'étant retirée dans une grotte - la Sainte-Baume (grotte en provençal) - où elle aurait vécu trente-trois ans, elle serait descendue dans la plaine pour mourir avec Maximin.
La découverte de 1279 est un évènement majeur pour le bourg rural qu'est à l'époque Saint-Maximin, et au-delà pour la chrétienté. Charles II d'Anjou, comte de Provence, obtient du Pape que les reliques soient attribuées à Marie-Madeleine (notamment le crâne) et décide de construire la basilique et le couvent royal de Saint-Maximin. La basilique doit pouvoir accueillir les pèlerins et montrer la magnificence du souverain. Les travaux commencent en 1295 et durent près de deux siècles. Ils ne seront en fait jamais terminés, comme les pierres brutes de la façade en témoignent encore aujourd'hui. C'est le plus grand édifice religieux du Sud-Est de son temps et l'une des rares grandes constructions gothiques de Provence. Sa nef mesure 72 mètres de longueur et 29 mètres de hauteur. Le projet initial était d'imiter la Sainte-Chapelle de Paris. Comme elle, l'église ne contient ni transept, ni déambulatoire, ce qui est rare pour un édifice gothique. Autre spécificité, la décoration est peu fournie - à cause des difficultés financières - ce qui accentue l'impression de verticalité.
L'histoire de cette basilique est également associée à celle des Dominicains. Charles II d'Anjou étant emprisonné à Barcelone, son confesseur, un dominicain, l'aurait incité à en appeler à Marie-Madeleine un 22 juillet, jour de la fête de la sainte. Celle-ci lui serait alors apparue et l'aurait guidé jusqu'à Saint-Maximin, lui dévoilant ainsi le "sarcophage parfumé" contenant les reliques. Charles II d'Anjou attribue donc l'organisation du culte des reliques aux Dominicains et non aux Bénédictins de Saint-Victor (Marseille), dont l'influence et les possessions s'étendaient sur toute la région. Pour les accueillir, il a associé à la basilique un couvent royal dont il ne reste actuellement que le cloître. Les Dominicains pourront ainsi vivre en communauté selon leur règle tout en gérant l'office à l'église. Ils seront aussi les gardiens de la grotte de la Sainte-Baume (et ils le sont encore aujourd'hui). Les Dominicains quitteront Saint-Maximin pour Toulouse en 1957, après avoir de la communauté maximoise un lieu de rencontre et de formation exceptionnel jusqu'au milieu du XXe siècle.
L'histoire de cette basilique met ainsi en jeu les évènements majeurs de son temps : culte des reliques, développement d'un des lieux de pèlerinage parmi les plus importants de France (on ne compte pas moins de huit papes et de dix-huit rois à l'avoir fréquenté), diffusion des ordres prêcheurs. La basilique de Saint-Maximin reste un élément patrimonial de première importance, d'autant qu'elle possède un buffet d'orgue, oeuvre d'un dominicain de Tarascon (le frère Isnard), monté en 1773, d'une qualité exceptionnelle, qui en fait un lieu internationalement réputé pour les concerts qui y sont donnés.
Bibliographie :
Martin Aurell, Jean-Paul Boyer, Noël Coulet, La Provence au Moyen âge, Aix-en-Provence, Publications de l'Université de Provence, 2005.
Michel Montcault, Saint-Maximin-de-Provence : la Basilique Sainte-Marie-Madeleine et le couvent royal dominicain, Aix-en-Provence, Édisud, 1985.
Transcription
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