La grotte Cosquer
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Résumé
Henri Cosquer, plongeur cassidain, a découvert une grotte sous-marine dont les parois sont couvertes de peintures qui datent de 15 à 10 000 ans avant Jésus-Christ.
Date de diffusion :
18 oct. 1991
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Contexte historique
Par
Le 9 juillet 1991, Henri Cosquer révèle la découverte exceptionnelle qu'il a faite : une grotte ornée de gravures et de peintures préhistoriques dont l'accès sous-marin est à trente sept mètres de fond et dont les parties émergées se trouvent au bout d'un tunnel - difficile et dangereux - de 175 mètres de long. Elle vient d'être officialisée par des savants reconnus, l'archéologue plongeur Jean Courtin et Jean Clottes, spécialistes de l'art pariétal, lorsque le reportage est réalisé, mais il faudra du temps pour que les doutes soient levés, tant la découverte paraît extraordinaire. La grotte sera ensuite murée. Les visites seront exceptionnelles. Une campagne de fouilles sera dirigée par Jean Clottes et Jean Courtin de 2001 à 2003.
Ce lieu a été fréquenté au Paléolithique entre 27 000 et 19 000 ans. Les traces, datées grâce au Carbone 14, démontreront deux moments de fréquentation, avec un premier ensemble d'environ 27 000 ans et un second situé entre 19 200 et 18 500 ans. De la première époque, datent cinquante-cinq mains négatives et d'innombrables tracés végétaux, ainsi que des dizaines de signes géométriques. Le deuxième ensemble a laissé de nombreuses représentations animales (177), le plus souvent dessinées au fusain, parfois au charbon ou encore gravées. Des chevaux, bouquetins, bisons, cerfs mais aussi des pingouins et des phoques sont visibles sur les parois. Ce type de faune est révélateur du climat régnant lors de la dernière glaciation qui avait provoqué un fort retrait de la mer (jusqu'à 130 mètres en dessous du niveau actuel). Une gravure unique représentant un "homme tué" a passionné les paléontologues. Entre les deux périodes, il semble que les croyances et pratiques soient restées identiques, ce qui rend difficile la distinction des styles dans les représentations. Les mains d'enfants sont représentées sans pochoirs, qui semblaient réservés aux adultes. Ces traces adultes se trouvent parfois dans des endroits périlleux de la grotte, ce qui témoigne d'une conception mystérieuse de la grotte, peut-être considérée comme une source de pouvoir. L'argile était utilisée par les habitants comme un médicament.
Actuellement, la grotte est fermée au public afin de préserver un patrimoine qui ne peut qu'exciter la curiosité. Mais, mieux connue, bien documentée par des ouvrages et des sites, la grotte Cosquer est ainsi rendue accessible à tous.
Bibliographie :
- Jean Clottes, Jean Courtin, Luc Vanrell : Cosquer redécouvert, Paris, Seuil, 2005.
- Jean Clottes et Jean Courtin, La grotte Cosquer : peintures et gravures de la caverne engloutie, Paris, Seuil, 1994.
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