Accident du téléphérique au Plateau de Bure
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Une vingtaine de personnes ont trouvé la mort suite à la chute de 80 mètres d'une benne téléphérique sur le plateau de Bure. Les victimes sont des ouvriers et des scientifiques qui se rendaient à l'observatoire, leur lieu de travail.
Date de diffusion :
01 juil. 1999
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Situé à plus de 2 500 mètres d'altitude, le plateau de Bure est une sorte de désert minéral, au climat très rude, mais à l'air particulièrement transparent. C'est pourquoi un observatoire - composé d'un réseau de six radiotélescopes qui constituent un interféromètre - y a été installé. Il permet à l'Institut de Radio Astronomie Millimétrique (IRAM), un laboratoire du CNRS fondé en 1979, d'y conduire ses recherches sur les rayons cosmiques. Mais le site est fréquenté par des astronomes du monde entier.
Le 1er juillet 1999, vers 7 h 15 du matin, une cabine du téléphérique desservant le plateau de Bure fait une chute de 80 mètres. Elle a été pulvérisée sous le choc. Aucun des vingt passagers n'a été épargné. Ceux-ci étaient des ouvriers et des scientifiques qui rejoignaient de bon matin le chantier situé sur le plateau, à proximité de l'Observatoire. L'émotion dans la région est considérable. C'est, en quelque temps, le cinquième accident de téléphérique, de loin le plus meurtrier. Le rapport d'enquête a conclu à une défaillance de l'attache entre le chariot supportant la cabine et le câble tracteur. En l'absence du frein de chariot, démonté en 1986 sans l'accord du constructeur, la cabine s'est décrochée du câble et est tombée dans le vide. Dans son jugement, le tribunal a considéré que le retrait du frein était "la principale cause identifiée et avérée de l'accident". Lors du procès, l'ancien directeur a assumé la pleine responsabilité de cet acte. L'IRAM a été condamné à une forte amende, dont une partie avec sursis en tant que personne morale.
Ce téléphérique avait été construit en 1981. Depuis la catastrophe, on a essayé de trouver des solutions alternatives pour accéder au plateau, mais, finalement, le seul choix possible a été de reconstruire un téléphérique de Bure. La décision a été prise en juin 2008 par le conseil municipal de Saint-Étienne-en-Dévoluy. À l'entrée de la localité, à côté de la Maison du Dévoluy, une stèle commémorative rappelle le drame.
Transcription
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Laure Bolmont
Bonsoir, que s'est-il passé ce matin à Saint Etienne de Dévoluy ?Ce soir, ce sont les explications qui manquent.Vers 7 h 30, la cabine du téléphérique du Pic de Bure s'est écrasée, après une chute de 80 mètres dans le vide, faisant 20 victimes.Il ne reste aucun survivant.Ce téléphérique est l'un des principaux moyens d'accéder à l'observatoire.Les victimes sont des ouvriers et des scientifiques qui se rendaient sur leur lieu de travail.Je vous propose de revenir sur le déroulement de cette journée noire avec Henri Seurin et Michel Serane.
Henri Seurin
C'est ici, au pied du Pic de Bure, que la cabine du téléphérique s'est écrasée.A 7 h 10 du matin, 20 personnes étaient à bord, des employés qui rejoignaient ce chantier situé sur le plateau, à proximité de l'observatoire, ou qui était affectées à l'entretien de ce dernier.La cabine a chuté de près de 100 mètres, ente le deuxième et le troisième pylône, au sol des traces attestent qu'elle a été traînée et pulvérisée sous le choc.Dès 9 heures, le plan rouge était levé car le constat était sans appel, l'accident n'avait épargné personne, et si un psychologue et un médecin étaient tout de suite dépêchés sur place, c'était avant tout pour s'occuper des sauveteurs.Des sauveteurs particulièrement choqués car connaissant la plupart des victimes.Ensuite, la nouvelle s'est répandue dans la vallée, et bien plus loin, les autorités ont fait rempart pour protéger les familles.Le village était sous le choc.
Jean-Marie Bernard
Des gens que je, que je connais, des gens de ma commune, des amis, des gens de ma famille, des gens de tout le département qui viennent travailler, qui ce matin sont partis au travail, comme tout le monde.Sauf que ils ont pris le téléphérique du Pic de Bure, et puis la catastrophe est arrivée.
Henri Seurin
A 15 heures, Martine Aubry et Jean-Pierre Chevènement, venus sur place rencontrer les familles, tenaient à leur tour une conférence de presse.En fin d'après-midi, la liste et les noms des victimes étaient communiqués par la préfecture.Une dizaine sont originaires du Dévoluy, 5 de Gap, 4 appartiennent à une entreprise vitrollaise.
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