Voyage à Tahiti
Notice
Le général de Gaulle effectue un voyage en Polynésie française en septembre 1966. Dans un bref discours, il affirme que, pour le service rendu à la France en acceptant d'être le siège du Centre d'expérimentation atomique, la Polynésie bénéficiera en compensation d'un fort développement.
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Éclairage
Le général de Gaulle quitte Paris le 25 août pour un voyage autour du monde de trois semaines où il passe alternativement d'un territoire français à un pays étranger. Après Djibouti, le Vietnam, l'Indochine, le Cambodge (où il a prononcé le retentissant discours de Phnom Penh qui condamne la guerre du Vietnam), la Nouvelle-Calédonie et les Nouvelles-Hébrides, le général de Gaulle et son épouse arrivent en Polynésie française le 6 septembre 1966. Protectorat français depuis 1842, la Polynésie est devenue territoire d'outre-mer en 1946 et a choisi d'intégrer la Communauté en 1958.
Les premières images du document montrent l'accueil des habitants de Papeete et de son maire, Alfred Poroi, le 7 septembre. Après la cérémonie au Monument aux Morts et les audiences officielles, de Gaulle reçoit les honneurs des troupes militaires et des associations de jeunesse et sportives qui défilent devant lui. Il prononce un discours place Joffre, visite la ville et le port, et traverse en vedette la rade de Papeete. S'éloignant de la ville, il parcourt la côte occidentale de Tahiti et visite le Musée Gauguin, inauguré l'année précédente. De retour à l'Hôtel de Ville de Papeete, il prend la parole en réponse au discours d'Alfred Poroi.
De Gaulle remercie la Polynésie d'accueillir le Centre d'Expérimentation du Pacifique (la France a quitté le Sahara suite à l'indépendance de l'Algérie). Pierre de touche de sa " politique de grandeur ", la force de frappe se doit d'être crédible : elle l'est devenue depuis l'explosion de sa première bombe A en 1960. En s'assurant une capacité de représailles réellement dissuasive, la France est dès lors placée sur un même pied d'égalité que les grandes puissances. " Il y a d'ailleurs, si j'ose dire, des compensations " poursuit le général de Gaulle : " le développement qui accompagne cette organisation du centre est éclatant ". En effet, jusqu'à sa fermeture en 1996, le centre sera l'une des ressources vitales de ces archipels français.
Le 11 septembre, de Gaulle assiste, du navire " De Grasse " et en compagnie de Pierre Messmer, d'Alain Peyrefitte et du capitaine de vaisseau Jean Degove, à la vingt et unième explosion atomique française, réalisée sous ballon, à Mururoa. Des photographies de cet essai achèvent le document.