Ken Loach à propos de son film Ladybird
Notice
A l'occasion de la sortie de son film Ladybird, Ken Loach s'exprime sur sa conception du cinéma et du rôle du réalisateur en tant que "médium au travers desquels les gens peuvent exprimer leur colère et leurs sentiments". Il souligne les points communs dans les difficultés que vivent les ouvriers dans les différents pays d'Europe.
Éclairage
Figure de proue du cinéma britannique, l'Anglais Ken Loach, né en 1936, est l'archétype de l'artiste engagé. Réalisateur pour la BBC dans les années 60, il marque d'abord les esprits avec des films de "fiction documentaire" qui dénoncent l'injustice et la violence sociales.
Tournant pour le grand écran à partir de Pas de larmes pour Joy en 1967, il continue à intéresser le public en fustigeant le conservatisme et le capitalisme à travers des chroniques intimistes et familiales qui mettent en scène la souffrance des faibles, de Family Life (1971) à Sweet Sixteen (2002), en passant par Raining Stones (1993) ou Ladybird (1994), portrait d'une mère que les services sociaux veulent priver de ses enfants.
Dans une même veine politique et polémique, un autre versant de l'oeuvre de Loach se détache du quotidien britannique pour brosser des fresques historiques, de Land and Freedom, sur la Guerre d'Espagne (1995), à Le Vent se lève, consacré à la question irlandaise (Palme d'or à Cannes en 2006). Souvent épaulé par de remarquables scénaristes, Ken Loach demeure un remarquable conteur.