Miloš Forman
Notice
De passage à Paris, Henry Chapier rencontre Miloš Forman dans une salle de cinéma du Quartier Latin. Suite à un bref portrait du cinéaste qui est alors au début de sa carrière, Forman explique comment il a débuté au cinéma, les raisons pour lesquelles il a choisi des acteurs amateurs dans L'As de pique et Les Amours d'une blonde. Il évoque ses cinéastes préférés, sa relation au cinéma néoréaliste italien et l'utilisation de la musique dans ses films.
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Éclairage
Le cinéaste tchécoslovaque Miloš Forman est âgé de 34 ans en 1966, lorsque suite à la sortie dans son pays de L'As de pique (1963) et des Amours d'une blonde (1965) il apparaît comme le chef de file d'une "Nouvelle Vague" locale, à laquelle participent d'autres réalisateurs comme Vera Chytilová ou Jaromil Jireš : liberté de ton, humour et goût du réalisme satirique - évoquant une forme de "cinéma-vérité" - rappellent chez l'ancien élève de l'école de cinéma de Prague les premières fictions de Godard, Chabrol ou Rivette. Les films de Forman, écrits en collaboration avec Ivan Passer, décrivent alors les conflits de génération et combattent à leur manière le conformisme ambiant.
Précurseur de l'esprit du Printemps de Prague, Forman tournera un dernier film dans son pays, le symbolique Au feu, les pompiers ! en 1967, avant d'être obligé à l'exil en 1968. Il poursuit depuis une remarquable carrière aux Etats-Unis, dont il deviendra ressortissant en 1977. A son actif, des oeuvres aussi marquantes que Vol au-dessus d'un nid de coucou (1975), Hair (1979), Amadeus (1984) et Man on the Moon (1999).