Jirí Kylián à l'Opéra Garnier

16 mai 1999
03m 04s
Réf. 00269

Notice

Résumé :

Présentation du spectacle de Jirí Kylián, Doux mensonges, à l'Opéra Garnier. Extraits du spectacle en alternance avec des interviews du danseur étoile Manuel Legris et de Jirí Kylián.

Type de média :
Date de diffusion :
16 mai 1999
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Personnalité(s) :

Éclairage

Jirí Kylián, danseur et chorégraphe tchèque, est né à Prague en 1947. Formé dès neuf ans à la danse classique à Prague, il poursuit ses études au Royal Ballet School de Londres en 1967. En 1968, repéré par le chorégraphe John Cranko, il devient soliste au ballet de Stuttgart, où il monte ses propres chorégraphies dès 1970 : Paradoxe, suivi la même année de Kommen und Geben (sur une musique de Bartok) et de trois autres créations de 1971 à 1972. A partir de 1973, il collabore au Nederlands Dans Theater à La Haye, où il est engagé comme codirecteur artistique à partir de 1975. Trois ans après, il assume seul la tête du ballet, dont il renforce le prestige international dès 1978 avec Sinfonietta (sur une musique de son compatriote Leos Janacek) et Symphonie des psaumes (sur une musique de Stravinski).

Rigoureux, il n'en est pas moins à l'écoute de ses danseurs, générant harmonie, énergie et fluidité. Sa danse puise son originalité dans l'alliance du style classique, de la technique moderne (sous l'influence de Martha Graham) et du folklore. Dans Stamping around (1983), il fait référence à la culture australienne aborigène.

A côté du Nederlands Dans Theater (compagnie de 30 danseurs âgés de 23 à 42 ans), Kylián crée en 1978 une seconde compagnie, junior, composée d'environ 16 danseurs âgés de moins de 23 ans et issus de l'Ecole du NDT. Il conçoit également le NDT 3, petit groupe interchangeable de 3 ou 4 danseurs internationaux de plus de 40 ans, ex solistes, considérant que l'on met à la retraite des danseurs qui ont, certes, perdus en force et technique, mais en pleine maturité artistique, chargés d'une force émotionelle incomparable, et pour lesquels il crée sur mesure des pièces très danse-théâtre. Les Néderlands I et II se produisent aussi en tournées ensemble ou séparément.

Claire Libbra

Transcription

Présentatrice
La musique baroque est de plus en plus appréciée par le grand public. Les Arts florissants est un ensemble baroque unique en France qui fête son vingtième anniversaire. L'Opéra de Paris a demandé au grand chorégraphe Jiri Kylian de créer une oeuvre unique, un mélange de voix et de danse. La première représentation aura lieu le jeudi 20 mai au Palais Garnier, Xavier Collombier et Clément Buhler ont eu la chance d'assister aux répétitions. Regardez.
(Musique)
Xavier Collombier
Le chant rencontre la danse, alors on ne cache plus les chanteurs dans la fosse d'orchestre.
(Musique)
Xavier Collombier
La voix rythme les pas.
(Musique)
Xavier Collombier
Alors, les danseurs se cachent derrière.
(Musique)
Manuel Legris
Nous avons vraiment rarement l'occasion de travailler avec des chanteurs, et c'est vrai que la voix est un support supplémentaire dans la musique. Ça nous donne des vibrations et des choses qui sont complètement différentes et plus fortes encore. 
Xavier Collombier
C'est quoi la méthode Kylian ?
Manuel Legris
La méthode Kylian, il n'y a pas de méthode, c'est-à-dire que pour moi c'est un génie. C'est-à-dire qu'il connaît le corps parfaitement, il trouve des assemblages, des combinaisons de pas qui me paraissent infinis, et des musicalités absolument surprenantes et on a l'impression que chaque pas sort d'une émotion et tout paraît naturel.
(Musique)
Xavier Collombier
Doux mensonges, Jiri Kylian nous conte l'histoire du couple. Une aventure impossible, où tout est miracle, artifice et pourtant réalité même sur la scène.
Jiri Kylian
(Traduction) Je montre deux réalités de la danse, celle que l'on voit sur la scène et celle qui se passe sous la scène. (Traduction) Je trouve cela très symbolique de montrer les coulisses. C'est comme dans la vie amoureuse, il y a des choses que l'on montre et d'autres que l'on cache. Ça s'appelle Doux mensonges. (Traduction) Et en fait, si vous regardez la danse, les artistes, c'est pareil, nous sommes tous des menteurs.
(Musique)
Xavier Collombier
Réalité et illusion sont au rendez-vous de cette création. Et comme en amour, il ne vaut mieux pas tout dire. L'opéra, logiquement devrait se retrouver Cupidon après la première.