40ème anniversaire de la première traversée française de l'Atlantique Nord
Notice
Commémoration à Mimizan du 40ème anniversaire de la première traversée française de l'Atlantique Nord, réalisée par Jean Assollant, Armand Lotti et René Lefèvre, à bord d'un avion de type Bernard, L'Oiseau Canari. Interview d'Armand Lotti qui revient sur cet exploit et sur l'embarcation d'un passager clandestin.
Éclairage
En juin 1969, la commémoration du 40ème anniversaire de la première traversée sans escale de l'Atlantique nord par des aviateurs français à Mimizan, où ils avaient atterri, rappelle les grandes aventures de l'histoire de l'aviation. A l'heure où la France vient de se lancer dans l'aventure du Concorde, l'événement rappelle la tradition aéronautique française et celle des grandes épopées des pionniers, notamment le temps de l'aéropostale comté par Saint-Exupéry dans nombre de ses récits romancés.
L'avion utilisé, surnommé L'Oiseau Canari de par sa couleur jaune, est un avion français, le Bernard type 191GR dont trois exemplaires circuleront. Acheté par un passionné d'aviation, l'hôtelier parisien Armand Lotti, il est prévu pour de longs raids continentaux ou intercontinentaux. N'ayant pas eu l'autorisation de mener à terme l'expédition, l'Etat français ayant décider d'interdire toutes tentatives de traversée de l'Atlantique suite à de nombreux accidents dramatiques au cours de l'année 1928, le propriétaire, accompagné de deux pilotes, René Lefèvre et Jean Assollant, quitte Paris clandestinement en direction de Londres, puis se rend aux Etats-Unis. Le 13 juin 1929, ils décollent de la plage d'Old Orchard Beach au nord de Boston. Malgré une traversée houleuse et difficile, un premier atterrissage en Espagne après plus de 29 heures de vol, les aventuriers arrivent, le 16 juin, dans les Landes où ils sont accueillis en triomphe. La présence d'un passager clandestin dans l'appareil, Arthur Shreiber, qui a pu mettre en péril l'aventure, permet une médiatisation de l'événement.
Jean Assollant, Armand Lotti et René Lefèvre, contribuent après d'autres à lancer l'aventure aéronautique française, sous couvert d'un exploit qui sera à l'époque très populaire. L'aéro-club des Landes inaugure une stèle commémorative dès 1931 à Mimizan, et baptise la plage la plus proche de "plage des ailes", intégrant à son patrimoine mémoriel cette traversée et la commémorant chaque année.