Des séminaristes africains dans la Mayenne
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Depuis quelques semaines, trois séminaristes ivoiriens sont en Mayenne, au service de paroisses où ils officieront pendant trois ans. L'évêque Monseigneur Maillard explique dans quel contexte s'inscrit cette démarche alors que deux de ces jeunes, installés à Laval et à Saint-Aignan, témoignent de la foi qui les anime.
Date de publication du document :
01 sept. 2021
Date de diffusion :
01 nov. 2004
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Contexte historique
ParProfesseur certifié d'histoire-géographie au collège Volney, Craon (Mayenne)
Publication : 01 sept. 2021
Après la création du diocèse de Laval en 1855, le grand séminaire avait été construit entre 1859 et 1864 d’après les plans de l’architecte Lambert. L’aile sud a été finie trente ans plus tard. Suite à la loi de séparation des Églises et de l’État, les séminaristes durent se replier chez les jésuites de Saint-Michel. Durant l’Occupation, les Allemands réquisitionnèrent les bâtiments, les séminaristes s’installent alors chez les trappistines. Par la suite, le nombre des élèves diminua fortement. Le grand séminaire dut fermer ses portes en 1969. Le bâtiment a été acheté par la ville en 1974, puis démoli en 1976…
La formation des futurs prêtres continue hors du département. C’est désormais le grand séminaire interdiocésain Saint-Jean à Nantes qui forme les étudiants des cinq diocèses des Pays de la Loire et des diocèses de l’Océan Indien (Saint-Denis de la Réunion, Port-Louis de l’île Maurice) mais aussi des territoires des Comores et de Rodrigues. L’ensemble des études dure six ans. L’étudiant suit une formation humaine, spirituelle, intellectuelle et pastorale. La formation intellectuelle comporte notamment de la philosophie (de l’Antiquité à aujourd’hui), de la théologie, de l’exégèse (étude approfondie et critique d’un texte), de la liturgie (rites et cérémonies développées au cours de l’histoire par l’Église catholique)… Il est ainsi possible d’obtenir un baccalauréat canonique de théologie. La formation pastorale mène à la vie de prêtre dans une paroisse, aussi la sixième année se passe en grande majorité en paroisse, le séminariste ne revenant à Nantes qu’une semaine par mois. Enfin, certains sont ordonnés prêtres.
En Mayenne comme ailleurs depuis les années 1950, le nombre de prêtres diminue en raison d’une crise des vocations, le nombre de curés (responsables d’une paroisse) aussi, leur âge moyen augmente. Des solutions se sont révélées insuffisantes : confier plusieurs paroisses à un seul curé (c’est possible grâce à l’automobile), confier occasionnellement des cérémonies à des prêtres retraités, agrandir des paroisses et donc diminuer le nombre de paroisses (ce sont alors les pratiquants qui se déplacent). Par la suite, vers 1997-1998, on créa les « paroisses nouvelles » regroupant huit à dix anciennes paroisses en leur attribuant un nom global. Peu à peu, on forma des laïcs à organiser et officier lors de certaines cérémonies (par exemple, les sépultures), ces laïcs sont des « diacres permanents ».
Ainsi, les trois jeunes Africains présentés dans ce reportage de 2004 sont de futurs prêtres en formation au grand séminaire de Nantes depuis deux mois, ce qui n’est pas dit clairement par le journaliste. Ils arrivent de Côte d’Ivoire. Mgr Maillard, évêque de Laval, fait un retour sur le passé religieux voire missionnaire du diocèse. En effet, de nombreux « Pères blancs » originaires du département sont allés en Afrique, d’abord dans le cadre colonial, puis dans le cadre coopératif, aux XIXe et XXe siècles. Ce sont au XXIe siècle des Africains qui apportent un appoint, voir un soutien au clergé des diocèses européens. Malgré cela, au moment du reportage, il n’y a pas d’ordination de prêtre espérée dans le diocèse avant trois années.
Aujourd’hui, la communauté Saint-Martin d’Evron forme de futurs prêtres. La maison-mère est arrivée dans notre département en septembre 2014, car trop à l’étroit dans ses bâtiments de Candé-sur-Beuvron (Loir-et-Cher). En 2019, quatre-vingt séminaristes étaient en formation. Onze prêtres et vingt-sept diacres ont été ordonnés en juin 2020. Don Louis-Hervé Guiny, directeur de la formation, explique cette réussite chez les jeunes par leur goût pour la vie communautaire et par l’idée d’être au service des évêques de France et du Pape, sans être attachés à un diocèse. Ils souhaitent bouger, voyager… Cette communauté dépend directement du Vatican. Les futurs prêtres resteront-ils en Mayenne ?
Bibliographie
Journaux et périodiques
- Ouest-France,
- Indépendant de Château-Gontier,
- Courrier du Maine,
- La Semaine religieuse du diocèse de Laval
- Église de Laval
Sites internet :
- gertrude.paysdelaloire.fr
Transcription
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