Les mineurs ensevelis à Pecquencourt
Notice
A Pecquencourt les travaux se poursuivent pour sortir les quatre mineurs emmurés. Le point de la situation avec Claude Laplaud à la recette du jour. Interview d'un sauveteur très ému. M Legrand qui dirige les travaux de sauvetage déclare : "Nous avons découvert une lampe à flamme ainsi qu'un sac... nous n'avons pas encore entendu aucun signe de vie". Il reste néanmoins toujours de l'espoir de les retrouver vivants.
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Éclairage
Les dangers de la mine sont multiples, du coup de grisou ou de poussière à la chute dans un puits en passant par l'éboulement d'une partie des galeries d'extraction. Ce dernier cas de figure est ressenti d'autant plus durement que l'événement est bien souvent imprévisible, qu'il relève de la "catastrophe naturelle". C'est semble-t-il le cas ici à Pecquencourt (Nord), sur le site de la fosse Barrois de la Compagnie des mines d'Aniche, l'une des plus anciennement exploitées du bassin du Nord-Pas-de-Calais.
Quatre mineurs dont un "porion", cet agent de maîtrise en poste au fond, se trouvent "emmurés", coincés derrière des blocs de roche de plusieurs tonnes depuis plus de 30 heures. Si les chances effectives de les retrouver vivants sont minces, a fortiori après de délai, l'espoir est de mise : l'éboulement a pu former une caverne naturelle dont les mineurs sont certes prisonniers mais qui leur assure quelques heures, quelques jours, de répit. C'est en tout cas ce qu'espèrent les équipes de sauveteurs qui se relaient pour tenter de les dégager : chaque équipe, composée d'une dizaine de membres et associant ouvriers, ingénieur et personnel para-médical, s'emploie à déblayer les blocs qui obstruent le passage pour tenter d'accéder aux mineurs ensevelis. Dans ce contexte, les découvertes faites au cours de la progression (des lampes à flamme, une chemise, une sacoche contenant le casse-croûte du porion, appelé aussi le"briquet") sont autant de traces encourageantes sans constituer des preuves de vie pour autant. L'émotion est palpable mais elle cède la place à la solidarité qui demeure une valeur sur laquelle chacun sait pouvoir compter : tout sera tenté pour venir en aide aux malheureux mineurs.
Au bout de trois jours et un travail acharné on découvre un premier corps qui laisse peu de doutes quant au sort des trois autres qui seront découverts quelques heures plus tard.