Première visite officielle à Pékin
03 mai 1983
03m 47s
Réf. 00019
Notice
Résumé :
Visite officielle de François Mitterrand en Chine. Peu après son arrivée et lors d'un banquet au Palais du Peuple il condamne l'agression et l'occupation du Cambodge
Type de média :
Date de diffusion :
03 mai 1983
Personnalité(s) :
Éclairage
Du 3 au 7 mai 1983, le président François Mitterrand effectue sa première visite d’Etat en Chine, c’est aussi son troisième voyage dans ce pays, visité en 1961 et 1981.
Le reportage revient sur les temps forts de la première journée, la cérémonie d’accueil sur la place de Tiananmen, les entretiens avec le Premier ministre chinois, Zhao Ziyang, enfin, le banquet au Palais du Peuple au cours duquel le président fait une déclaration sur le Cambodge, principal « point de friction » entre Paris et Pékin. Dans un extrait du discours, le président déclare que la position de la France est claire et inchangée, son pays « condamne l’agression et l’occupation du Cambodge ».
Depuis 1979, le pays est en effet occupé par les troupes vietnamiennes, appuyées par l’URSS, principale ennemie de la Chine. Par ce rappel, le président vise essentiellement à dissiper les inquiétudes de Pékin sur le rapprochement franco-vietnamien, confirmé par la visite du ministre des Affaires étrangères vietnamien à Paris en avril 1982. Alors que la Chine refuse toute discussion avec le Vietnam, la France pense que la solution au Cambodge passe par une reprise du dialogue avec Hanoi. Le président tenait donc à rassurer les autorités chinoises sur ses objectifs qui restent l’indépendance du Cambodge.
Le voyage en Chine a d’autres finalités, il est devenu « pratiquement obligatoire » depuis l’acte fondateur de la relation franco-chinoise, la reconnaissance de la RPC par le général de Gaulle en 1964, geste historique que le commentateur relativise cependant, au début du reportage, soulignant que François Mitterrand avait appelé à cette reconnaissance dès 1961. Le voyage est une nécessité aussi en raison des « liens politiques », entre la France et la Chine. Membres du Conseil de sécurité de l’ONU, les deux pays aspirent à jouer un rôle plus grand sur la scène internationale pour dépasser la logique des blocs.
Le voyage doit enfin donner une impulsion nouvelle aux échanges économiques. Peu représentée sur le marché chinois comparativement à d’autres pays occidentaux, la France espère conclure quelques grands contrats dans divers secteurs (énergie, armement, télécommunication, transports). C’est à l’occasion de cette visite de 1983 que débuta la coopération nucléaire franco-chinoise avec la finalisation du « projet en cours » sur la construction de la centrale de Daya Bay près de Canton.
Le reportage revient sur les temps forts de la première journée, la cérémonie d’accueil sur la place de Tiananmen, les entretiens avec le Premier ministre chinois, Zhao Ziyang, enfin, le banquet au Palais du Peuple au cours duquel le président fait une déclaration sur le Cambodge, principal « point de friction » entre Paris et Pékin. Dans un extrait du discours, le président déclare que la position de la France est claire et inchangée, son pays « condamne l’agression et l’occupation du Cambodge ».
Depuis 1979, le pays est en effet occupé par les troupes vietnamiennes, appuyées par l’URSS, principale ennemie de la Chine. Par ce rappel, le président vise essentiellement à dissiper les inquiétudes de Pékin sur le rapprochement franco-vietnamien, confirmé par la visite du ministre des Affaires étrangères vietnamien à Paris en avril 1982. Alors que la Chine refuse toute discussion avec le Vietnam, la France pense que la solution au Cambodge passe par une reprise du dialogue avec Hanoi. Le président tenait donc à rassurer les autorités chinoises sur ses objectifs qui restent l’indépendance du Cambodge.
Le voyage en Chine a d’autres finalités, il est devenu « pratiquement obligatoire » depuis l’acte fondateur de la relation franco-chinoise, la reconnaissance de la RPC par le général de Gaulle en 1964, geste historique que le commentateur relativise cependant, au début du reportage, soulignant que François Mitterrand avait appelé à cette reconnaissance dès 1961. Le voyage est une nécessité aussi en raison des « liens politiques », entre la France et la Chine. Membres du Conseil de sécurité de l’ONU, les deux pays aspirent à jouer un rôle plus grand sur la scène internationale pour dépasser la logique des blocs.
Le voyage doit enfin donner une impulsion nouvelle aux échanges économiques. Peu représentée sur le marché chinois comparativement à d’autres pays occidentaux, la France espère conclure quelques grands contrats dans divers secteurs (énergie, armement, télécommunication, transports). C’est à l’occasion de cette visite de 1983 que débuta la coopération nucléaire franco-chinoise avec la finalisation du « projet en cours » sur la construction de la centrale de Daya Bay près de Canton.
Agnès Tachin
Transcription
Christine Ockrent
Le Président Mitterrand est arrivé aujourd’hui à Pékin pour une visite officielle de cinq jours en Chine. Accueilli avec tous les fastes du régime déployés sur la plus grande place du monde, la place Tian'anmen, le Chef de l’État a eu un premier entretien politique avec le Premier ministre chinois, un entretien qui a porté essentiellement sur les positions française et chinoise vis-à-vis du Cambodge. Sur place à Pékin, Paul Nahon.(Bruit)
Paul Nahon
C’est la troisième visite de François Mitterrand en Chine, mais cette fois en tant que président de la République française.(Bruit)
Paul Nahon
Le Chef de l’État a été accueilli sur la place Tian'anmen, une des plus impressionnantes au monde, par le Premier ministre chinois, Monsieur Zhao Ziyang, un Premier ministre responsable d’un milliard d’hommes.(Musique)
Paul Nahon
François Mitterrand connaît donc la Chine; en 1961 il a rencontré Mao Tsé-Toung, il était également l'un des premiers à l’époque à demander la reconnaissance de la Chine Populaire, sur la scène mondiale.(Bruit)
Paul Nahon
Pour ce voyage officiel le président de la République est accompagné de quatre ministres : Madame Edith Cresson, Messieurs Cheysson, Fiterman, Fabius et Jack Lang. Premiers entretiens quelques minutes seulement après son arrivée, avec le premier ministre chinois, les deux hommes ont fixé l’emploi du temps de leur conversation : des conversations qui seront politiques et économiques.(Bruit)