François Mitterrand s'exprime sur la situation en Tchécoslovaquie
26 novembre 1972
45s
Réf. 00006
Notice
Résumé :
Le Parti socialiste organise un colloque sur la Tchécoslovaquie et son Premier Secrétaire s'exprime sur ce sujet.
Type de média :
Date de diffusion :
26 novembre 1972
Personnalité(s) :
Lieux :
Éclairage
En janvier 1968, Alexander Dubček prend la tête du Parti communiste tchécoslovaque avec pour volonté de promouvoir un « socialisme à visage humain », plus respectueux des libertés individuelles et collectives : c’est le « printemps de Prague », qui est vu avec bienveillance par l’ensemble de la gauche française. Mais lorsque le 21 août 1968 les troupes du pacte de Varsovie interviennent à Prague sur ordre soviétique pour « normaliser » la situation, le choc est grand.
Dans un premier temps, le PCF annonce sa réprobation puis sa désapprobation, prenant ses distances avec l’URSS, ce qui provoque de fortes tensions internes. Plus tard, la normalisation tchécoslovaque est cependant acceptée par le PCF, ce qui complique les négociations amorcées avec les partis de la « gauche non communiste » depuis 1963 et destinées à réunir la gauche.
Lorsque ce long processus aboutit le 27 juin 1972 par la signature du Programme commun de gouvernement, la crise tchécoslovaque est ainsi encore un sujet de dissension, fortement présent dans les esprits. Son analyse est aussi un enjeu politique important : en temps de guerre froide, le risque de voir arriver avec la gauche « l’ombre des chars russes » à Paris comme à Prague est, comme c’est le cas dans cette vidéo, une image souvent évoquée.
Par ailleurs, en 1972 la Tchécoslovaquie subit un nouveau durcissement répressif. Fin juin, Jiri Pelikan, militant tchécoslovaque en exil à Rome, rend alors visite à la direction du Parti socialiste à Paris pour alerter François Mitterrand de l’imminence de nouveaux procès politiques en Tchécoslovaquie. Le PS entreprend alors diverses démarches dont l’organisation ces 25 et 26 novembre 1972, d’un colloque sur le thème « Tchécoslovaquie, socialisme et démocratie ». Initialement invités, les principaux artisans du « Printemps de Prague » de 1968 sont absents. Le but affiché de ce colloque est de revenir sur les origines et conséquences des événements de 1968.
Les enjeux pour le PS sont important : il s’agit notamment, sans fâcher le fraîchement allié Parti communiste, de réaffirmer face à l’opinion française l’indépendance du PS sur des positions aussi fondamentales que le respect de la démocratie et des libertés, à travers une analyse critique de la situation tchécoslovaque. Il s’agit de promouvoir un socialisme à la française « sans modèle ». La présence de la télévision témoigne de ces enjeux de communication.
Dans un premier temps, le PCF annonce sa réprobation puis sa désapprobation, prenant ses distances avec l’URSS, ce qui provoque de fortes tensions internes. Plus tard, la normalisation tchécoslovaque est cependant acceptée par le PCF, ce qui complique les négociations amorcées avec les partis de la « gauche non communiste » depuis 1963 et destinées à réunir la gauche.
Lorsque ce long processus aboutit le 27 juin 1972 par la signature du Programme commun de gouvernement, la crise tchécoslovaque est ainsi encore un sujet de dissension, fortement présent dans les esprits. Son analyse est aussi un enjeu politique important : en temps de guerre froide, le risque de voir arriver avec la gauche « l’ombre des chars russes » à Paris comme à Prague est, comme c’est le cas dans cette vidéo, une image souvent évoquée.
Par ailleurs, en 1972 la Tchécoslovaquie subit un nouveau durcissement répressif. Fin juin, Jiri Pelikan, militant tchécoslovaque en exil à Rome, rend alors visite à la direction du Parti socialiste à Paris pour alerter François Mitterrand de l’imminence de nouveaux procès politiques en Tchécoslovaquie. Le PS entreprend alors diverses démarches dont l’organisation ces 25 et 26 novembre 1972, d’un colloque sur le thème « Tchécoslovaquie, socialisme et démocratie ». Initialement invités, les principaux artisans du « Printemps de Prague » de 1968 sont absents. Le but affiché de ce colloque est de revenir sur les origines et conséquences des événements de 1968.
Les enjeux pour le PS sont important : il s’agit notamment, sans fâcher le fraîchement allié Parti communiste, de réaffirmer face à l’opinion française l’indépendance du PS sur des positions aussi fondamentales que le respect de la démocratie et des libertés, à travers une analyse critique de la situation tchécoslovaque. Il s’agit de promouvoir un socialisme à la française « sans modèle ». La présence de la télévision témoigne de ces enjeux de communication.
Judith Bonnin