Libération des otages français au Liban

04 mai 1988
01m 16s
Réf. 00220

Notice

Résumé :
François Mitterrand annonce, depuis son bureau à l'Élysée, la libération des trois otages français encore retenus au Liban.
Type de média :
Date de diffusion :
04 mai 1988
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Éclairage

Marcel Fontaine et Marcel Carton, fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères en poste au Liban, le journaliste Jean-Paul Kauffmann et le sociologue Michel Seurat avaient été enlevés en mars et mai 1985 par l'Organisation du Jihad islamique, proche du Hezbollah libanais. Si d'autres enlèvements eurent lieu par la suite, pour protester contre l'aide française à l'Irak alors en guerre contre l'Iran, Marcel Carton, Marcel Fontaine et Jean-Paul Kauffman ont passé près de trois ans en détention, alors que Michel Seurat est décédé pendant celle-ci.

En pleine campagne électorale pour l'élection présidentielle de 1988, leur libération réjouit tant le président François Mitterrand que le Premier ministre Jacques Chirac. Pourtant, cette libération des trois derniers otages français retenus au Liban engendre une polémique sur les conditions de leur libération et l'éventualité du paiement d'une rançon ou de concessions politiques, alors que de nombreux ressortissants étrangers restent retenus en otage dans le pays.
Vincent Duchaussoy

Transcription

Auberi Edler
C’est avec la même joie et la même retenue que François Mitterrand et Jacques Chirac ont salué ce soir la libération des trois otages français du Liban. Dans une intervention télévisée en direct de l’Élysée, le Chef de l’État a remercié tous ceux qui ont permis aujourd’hui leur retour.
François Mitterrand
Mesdames et Messieurs, la libération de Messieurs Marcel Carton, Marcel Fontaine et Jean-Paul Kauffmann me remplit de joie. Au nom du pays tout entier, j’exprime à nos trois compatriotes, ainsi qu’à leur famille, d’une part notre soulagement de les voir revenir parmi nous. À leur famille, la compassion que nous inspire une si longue épreuve. Je suis heureux que les efforts entrepris depuis le début de ce drame aient enfin abouti et je remercie tous ceux qui ont oeuvré pour ce retour. Nous aurons aussi une pensée pour celui qui n’est pas revenu, Michel Seurat, et pour les siens ainsi que pour les otages étrangers encore retenus au Liban.