La récolte des mogettes
05 octobre 1985
03m 24s
Réf. 00024
Notice
Résumé :
La mogette, spécialité vendéenne, se récolte le plus souvent mécaniquement mais encore aussi à la main, avec une technique de stockage en champs dite "en tourette". Dans ce contexte, la mécanisation se généralise, avec l'adaptation d'anciennes batteuses à la récolte, tandis que le battage "à poste fixe" permet d'effectuer le tri des grains.
Type de média :
Date de diffusion :
05 octobre 1985
Source :
FR3
(Collection:
Télé Pays de Loire
)
Thèmes :
Lieux :
Éclairage
Vieil aliment de base de la nourriture d’une paysannerie pauvre qui cherchait avant tout à « caler » son estomac, le haricot blanc, implanté en France au XVIe siècle depuis le continent américain, ne bénéficiait pas voici encore une génération d’une notoriété particulière en dehors de ses zones de production. Dans l’ouest de la France, c’est depuis la Vendée que le haricot blanc a rayonné vers les départements voisins de Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Deux-Sèvres, Charente-Maritime sous le nom de « mogette », « mojette », « mojhette » ou encore « monjhette » et ce, jusque dans le Sud-Ouest où il fait partie intégrante du fameux cassoulet toulousain.
Ainsi qu’il est indiqué dans le reportage télévisé tourné au milieu des années 1980, la mogette vendéenne a bien failli disparaître de la gastronomie vendéenne du fait de l’absence de mécanisation et des soins qu’elle nécessite. En effet, jusqu’à la transformation d’engins agricoles, la récolte se faisait en grande partie à la main sur des superficies forcément réduites et la production était ainsi souvent auto-consommée ou vendue sur des marchés locaux. Si les récoltants et les gastronomes avertis étaient capables d’en distinguer les variétés en fonction des sols et de la diversité des terroirs, la mogette ne bénéficiait d’aucune reconnaissance particulière. Cette situation a perduré jusqu’aux années 1990 au cours desquelles la valorisation des produits de terroir a gagné en importance du point de vue de la stratégie marketing. C’est ainsi qu’après avoir obtenu un label rouge à partir de 2001, la qualité de la mogette vendéenne a été consacrée par l’attribution d’une Indication géographique protégée (IGP) par l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) le 9 octobre 2010 dans le cadre de la réglementation européenne qui est à l’origine de l’appellation. Grâce à cette IGP « Mogette de Vendée », les haricots blancs vendéens, qui représentent environ le cinquième de la production nationale, ont gagné leurs lettres de noblesse pour être associés à des plats de la cuisine paysanne vendéenne (tartine de mogettes, accompagnement du jambon de Vendée) qui sont de plus en plus connus hors de Vendée grâce aux touristes qui les découvrent à l’occasion de séjours dans le département. Cette distinction des mogettes de Vendée a, en revanche, porté un coup aux productions picto-charentaises qui ne sont pas comprises dans l’aire géographique de l’IGP et qui doivent donc entamer une démarche propre.
Ainsi qu’il est indiqué dans le reportage télévisé tourné au milieu des années 1980, la mogette vendéenne a bien failli disparaître de la gastronomie vendéenne du fait de l’absence de mécanisation et des soins qu’elle nécessite. En effet, jusqu’à la transformation d’engins agricoles, la récolte se faisait en grande partie à la main sur des superficies forcément réduites et la production était ainsi souvent auto-consommée ou vendue sur des marchés locaux. Si les récoltants et les gastronomes avertis étaient capables d’en distinguer les variétés en fonction des sols et de la diversité des terroirs, la mogette ne bénéficiait d’aucune reconnaissance particulière. Cette situation a perduré jusqu’aux années 1990 au cours desquelles la valorisation des produits de terroir a gagné en importance du point de vue de la stratégie marketing. C’est ainsi qu’après avoir obtenu un label rouge à partir de 2001, la qualité de la mogette vendéenne a été consacrée par l’attribution d’une Indication géographique protégée (IGP) par l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) le 9 octobre 2010 dans le cadre de la réglementation européenne qui est à l’origine de l’appellation. Grâce à cette IGP « Mogette de Vendée », les haricots blancs vendéens, qui représentent environ le cinquième de la production nationale, ont gagné leurs lettres de noblesse pour être associés à des plats de la cuisine paysanne vendéenne (tartine de mogettes, accompagnement du jambon de Vendée) qui sont de plus en plus connus hors de Vendée grâce aux touristes qui les découvrent à l’occasion de séjours dans le département. Cette distinction des mogettes de Vendée a, en revanche, porté un coup aux productions picto-charentaises qui ne sont pas comprises dans l’aire géographique de l’IGP et qui doivent donc entamer une démarche propre.
Eric Kocher-Marboeuf