Les filets de pêche
02 juillet 1970
04m 52s
Réf. 00213
Notice
Résumé :
Reportage dans une petite industrie de filets de pêche, installée aux Sables d'Olonne. Son chef, Monsieur Anchelin, nous explique que le synthétique est devenu le mode de production le plus courant. Et il se dit confiant sur l'activité future de son entreprise.
Type de média :
Date de diffusion :
02 juillet 1970
Source :
ORTF
(Collection:
Bretagne Pays de Loire actualités
)
Thèmes :
Lieux :
Éclairage
A l’orée des années 1970, l’industrie des filets de pêche achève une mutation entamée à la fin des années 1950. Un premier élément d’explication trouve sa source dans l’avènement des fibres synthétiques. Le passage du coton au nylon ne change pas fondamentalement les techniques de tissage des toiles et de montage des filets mais il facilite l’entretien du matériel par les intéressés : les pêcheurs. L’autre facteur explicatif tient à la modernisation des techniques de pêche, qui entament durant la décennie 1960 une course au gigantisme, que la généralisation du chalut pélagique dans les années 1990 viendra parachever.
Les paysages portuaires s’en trouvent affectés. Au moment où l’entreprise visitée ici a été fondée (1929), les marins pêcheurs naviguaient à la voile. Ils utilisaient de modestes filets, mis en œuvre à bras d’hommes, pour pêcher la sardine. Ces filets de coton devaient être nettoyés avec soin et séchés au grand air. Jusqu’aux années 1950, cela donnait aux ports de pêche des allures de ports de voiliers. De retour de sa pêche quotidienne, chaque navire reposait sous un dais de filets, suspendus à ses mâtereaux. Ces petits mâts, vestiges d’une marine à voile jamais totalement oubliée, restaient bien utiles en cas de panne moteur. A compter des années 1960, la motorisation devenue plus fiable, les mâts ont disparu des navires neufs sortis des chantiers, les filets sont devenus plus grands, le passage au treuillage mécanique le permettait.
L’usage du filet a alors connu un renouveau car on pouvait désormais pêcher non seulement la sardine, dont les stocks connaissaient alors un fort déclin, mais aussi l’anchois et le thon germon. L’anchois pouvait servir d’appât vivant pour le thon. Les ports vendéens se sont donc progressivement reconvertis, abandonnant la sardine et passant au couple anchois/thon. La motorisation permettait la mise en œuvre d’un filet vertical, la senne coulissante, disposé en parc dont on encerclait le banc appâté, avant de le refermer pour le capturer. Cette pêche a aussi bénéficié des progrès de la chaîne du froid embarqué. Dans les années 1970, les thoniers ont ainsi pu suivre les bancs de germon jusque sous les tropiques.
L’industrie des filets de pêche a ainsi accompagné cette mutation. Quand le patron de cette entreprise sablaise évoque ses marchés, il cite les ports du Centre-ouest français mais aussi la Méditerranée et l’Afrique. La révolution suivante, celle des chaluts pélagiques, adoptés à partir des années 1980 en Vendée, sera fatale à nombre d’entreprises. Confrontée de plus à la hausse des matières premières pétrolières suite aux chocs pétroliers de 1973 et 1980, la fabrique des Sables d’Olonne n’y a pas survécu.
Les paysages portuaires s’en trouvent affectés. Au moment où l’entreprise visitée ici a été fondée (1929), les marins pêcheurs naviguaient à la voile. Ils utilisaient de modestes filets, mis en œuvre à bras d’hommes, pour pêcher la sardine. Ces filets de coton devaient être nettoyés avec soin et séchés au grand air. Jusqu’aux années 1950, cela donnait aux ports de pêche des allures de ports de voiliers. De retour de sa pêche quotidienne, chaque navire reposait sous un dais de filets, suspendus à ses mâtereaux. Ces petits mâts, vestiges d’une marine à voile jamais totalement oubliée, restaient bien utiles en cas de panne moteur. A compter des années 1960, la motorisation devenue plus fiable, les mâts ont disparu des navires neufs sortis des chantiers, les filets sont devenus plus grands, le passage au treuillage mécanique le permettait.
L’usage du filet a alors connu un renouveau car on pouvait désormais pêcher non seulement la sardine, dont les stocks connaissaient alors un fort déclin, mais aussi l’anchois et le thon germon. L’anchois pouvait servir d’appât vivant pour le thon. Les ports vendéens se sont donc progressivement reconvertis, abandonnant la sardine et passant au couple anchois/thon. La motorisation permettait la mise en œuvre d’un filet vertical, la senne coulissante, disposé en parc dont on encerclait le banc appâté, avant de le refermer pour le capturer. Cette pêche a aussi bénéficié des progrès de la chaîne du froid embarqué. Dans les années 1970, les thoniers ont ainsi pu suivre les bancs de germon jusque sous les tropiques.
L’industrie des filets de pêche a ainsi accompagné cette mutation. Quand le patron de cette entreprise sablaise évoque ses marchés, il cite les ports du Centre-ouest français mais aussi la Méditerranée et l’Afrique. La révolution suivante, celle des chaluts pélagiques, adoptés à partir des années 1980 en Vendée, sera fatale à nombre d’entreprises. Confrontée de plus à la hausse des matières premières pétrolières suite aux chocs pétroliers de 1973 et 1980, la fabrique des Sables d’Olonne n’y a pas survécu.
Thierry Sauzeau