L'écomusée de Vendée au Puy-du-Fou

19 juillet 1980
03m 26s
Réf. 00550

Notice

Résumé :
L'écomusée de Vendée, au Puy-du-Fou, va disposer d'équipements complets en vue d'expositions et d'animations pour ses fonctions d''étude, de protection et de valorisation du patrimoine départemental. Ces projets sont possibles, entre autres, grâce aux mécènes désireux de valoriser leurs activités. Actuellement, le musée accueille des œuvres du photographe Jules-César Robuchon,
Date de diffusion :
19 juillet 1980
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Éclairage

L'écomusée de Vendée est né avec l’aventure du Puy-du-Fou à partir de 1977. Cette année là, le conseil général de Vendée, sous l'impulsion de Jacques de Villiers, se porte acquéreur du château classé aux Monuments historiques en 1974. Le château qui avait été bâti par  François II du Puy du Fou (1496-1548) était sorti de la famille du Puy du Fou depuis deux cents ans et tombait en ruine, notamment après le passage d’une colonne infernale en 1794.
En 1978, Philippe de Villiers crée une association pour y présenter une « cinéscénie » dédiée à l’histoire d'une famille paysanne du Haut-Bocage, les Maupillier. Ce projet comprend la création d’un écomusée. Inspiré par les idées de l’ethnologue et muséologue Georges-Henri Rivière, son principe est d’associer à son activité les populations qui l’environnent, qui en sont les informateurs et le public. Son objectif est d’étudier, de protéger et de valoriser le patrimoine de cette communauté.
Le musée du Puy du Fou a été destiné d’emblée à fédérer autour de lui des antennes dispersées sur le département, que furent ensuite la gare des Epesses, le Centre de découverte du marais breton-vendéen à La Barre-de-Monts et le musée Milcendeau-Jean Yole à Soullans.
Dans les premières années, l’écomusée qui avait bénéficié du soutien de mécènes et de banques, avait également pu profiter de la collection considérable du photographe Jules-César Robuchon, qui avait été présentée aux visiteurs. Des expositions temporaires, sur l’économie, la mémoire des guerres de Vendée, accompagnaient la galerie permanente retraçant l’histoire du département. Avec l’ouverture de l'Historial de la Vendée aux Lucs-sur-Boulogne, où ses collections ont été transportées, le musée a fermé ses portes en 2006.
Jean-Clément Martin

Transcription

Journaliste
Musée de l’homme et de son milieu, telle est la définition d’un écomusée. Celui de Vendée a été créé en 1978, son antenne centrale est fixée au château du Puy-du-Fou, sa mission, étudier et protéger le patrimoine de la population vendéenne.
Francis Ribémont
La vocation de l’écomusée de la Vendée est d’essayer de faire découvrir aux gens leur patrimoine pour le protéger et pour le conserver.
Journaliste
Quelle est la différence à ce niveau entre un écomusée et un musée traditionnel ?
Francis Ribémont
Eh bien, la principale différence entre un écomusée et un musée traditionnel, c’est justement, d’une part, la participation des habitants, alors qu’en général, dans un musée traditionnel, un conservateur est tout seul. Et d’autre part, le fait que l’écomusée fait porter son effort sur un territoire. Or, ici, le territoire, c’est l’ensemble du département.
Journaliste
Parmi les réalisations de l’écomusée de Vendée, le spectacle du Puy-du-Fou. Parmi les projets de ses responsables, dans le château du Puy-du-Fou, la création d’une galerie d’exposition permanente, deux salles d’exposition temporaires et d’une salle d’animation pour les enfants. Des antennes de l’écomusée seront d’autre part créées à travers le département.
(Musique)
Francis Ribémont
Ces antennes, donc, seront créées au gré du dynamisme des habitants qui sont groupés en général en associations, et également au gré du dynamisme des collectivités locales ; et en fait, c’est une bonne volonté réciproque qui va permettre aux gens de découvrir qu’ils avaient un patrimoine sous les yeux dont ils n’avaient pas conscience, et que petit à petit, il est nécessaire de faire des efforts donc pour le mettre en valeur.
Journaliste
L’exposition Jules-César Robuchon est un parfait exemple de cette démarche particulière de l’écomusée. Jusqu’au 30 octobre, dans les communs du château, cette exposition présentera une centaine de photographies de l’artiste vendéen. Le thème de cette exposition, la vie quotidienne de la population vendéenne au XIXe siècle.
Intervenante
Nous avons décidé, pas moi toute seule, bien sûr, avec Monsieur Ribémont de monter ce musée afin de faire ressortir, si vous voulez, des documents qui dormaient un peu déjà depuis pas mal d’années. De son vivant, mon grand-père était très connu, il a collaboré à énormément de revues artistiques, il a fondé le syndicat d’initiative à Poitiers, il a oeuvré beaucoup dans ce domaine, il a fait des fouilles également, puisqu’il était archéologue. Et je pense que tous ces documents qui dormaient au fond ne demandaient qu’à ressortir.
Journaliste
Pour favoriser le développement de l’écomusée de Vendée, un chèque de 330000 Francs signé hier par les représentants de la caisse d’aide à l’équipement des collectivités locales.
Intervenant
La CAECL prête, c’est certain, c’est sa vocation. Mais comme c’est une caisse jeune qui n’a que 14 ans d’existence, elle s’efforce de se faire connaître. Et pour se faire connaître, elle essaie d’avoir une autre mission, et par des subventions, elle s’est donné mission de mécénat. Et elle aide un certain nombre de musées de province, qu’elle choisit comme étant les plus intéressants. Et en la circonstance, elle a considéré que l’écomusée de Vendée, par l’intérêt qu’elle présente pour la reconstitution du passé d’un département particulièrement intéressant, eh bien, elle pouvait là faire oeuvre utile ; et c’est ainsi qu’elle a donné, ce n’est plus un prêt, c’est un don, 250000 Francs pour le Puy-du-Fou où nous sommes, qui est un château superbe et qui devra bien sûr être restauré, et 83000 Francs pour la vieille maison de Milcendeau à Soullans où des fresques anciennes existent et où il est intéressant de les conserver dans le vieux cadre de la maison des bords de la mer.