Création d'un nouveau parti, le RPF
15 juin 1999
02m 05s
Réf. 00624
Notice
Résumé :
Fort des 13 sièges obtenus lors des élections européennes le 13 juin dernier, Charles Pasqua crée officiellement le Rassemblement Pour la France, avec son colistier Philippe de Villiers. Les convictions sur lesquelles s'appuie ce nouveau parti sont pourtant déjà au cœur de la démarche des deux partis MPF et de Demain la France. Les militants assurent cependant s'y retrouver.
Type de média :
Date de diffusion :
15 juin 1999
Source :
FR3
(Collection:
JT soir Pays de la Loire
)
Personnalité(s) :
Lieux :
Éclairage
La création, aux côtés de Charles Pasqua, du Rassemblement pour la France constitue pour Philippe de Villiers un succès politique remarquable qui le positionne alors, sur la scène nationale, dans la cour des grands. En effet, forts du succès de leur liste commune aux élections européennes (ils sont arrivés en tête des listes de la droite et du centre), les deux hommes viennent de jeter les fondations d’un parti qui a l’ambition de recomposer à son profit l’ensemble de la droite française. L’enthousiasme des militants villiéristes est particulièrement sensible. En effet, le patron de la Vendée se hisse, ce jour-là, au même rang que l’ancien ministre de l’Intérieur, si populaire au sein de la fraction souverainiste du RPR (Rassemblement pour la République) de Jacques Chirac. Cette alliance pourrait permettre à Philippe de Villiers de déboucher solidement hors de son fief électoral vendéen, l’autorisant à prétendre peser fortement sur la politique nationale.
Il n’en sera rien. D’abord parce que l’alliance des deux opposants à l’orientation, trop européenne à leurs yeux, du mouvement de Jacques Chirac, tourne rapidement au vinaigre. Pour l’essentiel, c'est le heurt de deux personnalités peu portées sur le compromis. Cette rupture affectera le score de Philippe de Villiers à la présidentielle de 2002. Avec un score inférieur à 5% des suffrages, il échoue de justesse à franchir cette barre qui n’est pas seulement symbolique. Faute de pouvoir bénéficier d’un remboursement public, il se trouve plombé par de lourdes dettes. Ce sera l’une des raisons de son absence de la compétition en 2007. Et lorsqu’il voudra faire son retour en 2012, affaibli par des dissensions locales dans son propre camp, il connaîtra un score encore plus décevant.
L’échec de ce « combat national pour les valeurs » a plusieurs raisons. La plus importante est la concurrence que lui fait sur sa droite un Front national en plein essor à partir de 2002. Jean-Marie Le Pen s’est même qualifié pour le second tour. Il peut aussi s’expliquer par les allers-retours de son positionnement politique : à la fois, comme il le dira lui-même, « un pied dans la majorité présidentielle (celle de Jacques Chirac, et celle de Nicolas Sarkozy) et un pied en dehors ».
Il n’en sera rien. D’abord parce que l’alliance des deux opposants à l’orientation, trop européenne à leurs yeux, du mouvement de Jacques Chirac, tourne rapidement au vinaigre. Pour l’essentiel, c'est le heurt de deux personnalités peu portées sur le compromis. Cette rupture affectera le score de Philippe de Villiers à la présidentielle de 2002. Avec un score inférieur à 5% des suffrages, il échoue de justesse à franchir cette barre qui n’est pas seulement symbolique. Faute de pouvoir bénéficier d’un remboursement public, il se trouve plombé par de lourdes dettes. Ce sera l’une des raisons de son absence de la compétition en 2007. Et lorsqu’il voudra faire son retour en 2012, affaibli par des dissensions locales dans son propre camp, il connaîtra un score encore plus décevant.
L’échec de ce « combat national pour les valeurs » a plusieurs raisons. La plus importante est la concurrence que lui fait sur sa droite un Front national en plein essor à partir de 2002. Jean-Marie Le Pen s’est même qualifié pour le second tour. Il peut aussi s’expliquer par les allers-retours de son positionnement politique : à la fois, comme il le dira lui-même, « un pied dans la majorité présidentielle (celle de Jacques Chirac, et celle de Nicolas Sarkozy) et un pied en dehors ».
Transcription
Présentatrice
Fort de ses 13,05 % obtenus dimanche soir, Charles Pasqua crée officiellement le Rassemblement Pour la France avec son colistier, Philippe de Villiers. La liste Pasqua Villiers réalise en Vendée près de 32 % des voix, soit, c’est 3 petits points de moins qu’en 94. La liste demeure toujours en tête, les Vendéens restant fidèles à leur chef de file. Mais la création du Rassemblement Pour la France ne signifie pas pour autant la dissolution du Mouvement Pour la France, reportage de Marie-Christine Dupé et de Luc Prisset.(Bruit)