Les élections législatives en Vendée
17 juin 2007
01m 44s
Réf. 00631
Notice
Résumé :
Dominique Caillaud, député UMP sortant, a été réélu pour un 3e mandat dans la 2e circonscription de La Roche-sur-Yon, malgré une forte abstention et une score moins important qu'en 2002. A gauche, même si Sylviane Bulteau n'a pas été élue, les résultats sont jugés satisfaisants, avec un report des voix du Modem et un ancrage local qui progresse.
Date de diffusion :
17 juin 2007
Source :
FR3
(Collection:
Emission spéciale élections
)
Personnalité(s) :
Lieux :
Éclairage
Les élections législatives de 2007 qui se déroulent dans le sillage de la victoire de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République permettent à la droite vendéenne de réaliser un nouveau grand chelem : cinq députés sur cinq. Pourtant ce scrutin constitue l’amorce d’un tournant qui se concrétisera en 2012.
Jusqu’ici en effet, en dépit de la diversité des étiquettes, l’allégeance au patron de la Vendée, Philippe de Villiers, était depuis longtemps la règle. Sans réserve chez les élus MPF (Mouvement pour la France), fondée davantage sur des considérations de raison chez les autres députés (UDF ou UMP) qui bénéficiaient de son soutien. Mais les positions jugées trop anti-européennes du patron du département et sa lourde contre performance à la présidentielle de 2007 ont fait pâlir son étoile. Joël Sarlot, élu Divers droite dans la Ve circonscription, a démissionné en 2006 du MPF et s’apparentera au groupe UMP (Union pour un mouvement populaire). Il est vrai que, déclaré inéligible, il sera remplacé, lors d’une élection partielle en 2008 par Dominique Souchet, un fidèle de Philippe de Villiers. Plus significatif sans doute, le fait que le député UDF (Union pour la démocratie française) de la Ière circonscription, Jean-Luc Préel fait davantage entendre une voix critique. Quant aux deux députés UMP, Louis Guédon et Dominique Caillaud, élus respectivement dans la IIIe et la IIe circonscription, ils se voient confrontés à la grogne anti-villiériste qui se fait publiquement entendre chez les militants. Affaiblis l’un et l’autre, ils seront d’ailleurs éliminés en 2012 : le premier par un Divers droite, le second par une socialiste.
L’autre élément nouveau, dès ce scrutin de 2007, ce sont en effet les gains du PS. Même s’ils ne sont pas encore spectaculaires (ils ne se concrétisent par aucune victoire), ils sont néanmoins de nature à nourrir à gauche de solides espérances pour l’avenir. Elles vont se concrétiser cinq ans plus tard. Quelques semaines après la victoire du candidat socialiste à la présidentielle, les législatives de 2012 promettaient d’être partout très difficiles pour les soutiens de l’ex-président Sarkozy. Certes, en Vendée la droite restera majoritaire avec trois députés sur cinq (deux UMP et un MPF). Mais ses dirigeants ne peuvent ignorer l’hémorragie des voix qui affecte leur camp, la montée en puissance du Front national sur leur droite, le glissement à gauche d’une partie significative des électeurs qui assure l’élection de deux députés PS.
Jusqu’ici en effet, en dépit de la diversité des étiquettes, l’allégeance au patron de la Vendée, Philippe de Villiers, était depuis longtemps la règle. Sans réserve chez les élus MPF (Mouvement pour la France), fondée davantage sur des considérations de raison chez les autres députés (UDF ou UMP) qui bénéficiaient de son soutien. Mais les positions jugées trop anti-européennes du patron du département et sa lourde contre performance à la présidentielle de 2007 ont fait pâlir son étoile. Joël Sarlot, élu Divers droite dans la Ve circonscription, a démissionné en 2006 du MPF et s’apparentera au groupe UMP (Union pour un mouvement populaire). Il est vrai que, déclaré inéligible, il sera remplacé, lors d’une élection partielle en 2008 par Dominique Souchet, un fidèle de Philippe de Villiers. Plus significatif sans doute, le fait que le député UDF (Union pour la démocratie française) de la Ière circonscription, Jean-Luc Préel fait davantage entendre une voix critique. Quant aux deux députés UMP, Louis Guédon et Dominique Caillaud, élus respectivement dans la IIIe et la IIe circonscription, ils se voient confrontés à la grogne anti-villiériste qui se fait publiquement entendre chez les militants. Affaiblis l’un et l’autre, ils seront d’ailleurs éliminés en 2012 : le premier par un Divers droite, le second par une socialiste.
L’autre élément nouveau, dès ce scrutin de 2007, ce sont en effet les gains du PS. Même s’ils ne sont pas encore spectaculaires (ils ne se concrétisent par aucune victoire), ils sont néanmoins de nature à nourrir à gauche de solides espérances pour l’avenir. Elles vont se concrétiser cinq ans plus tard. Quelques semaines après la victoire du candidat socialiste à la présidentielle, les législatives de 2012 promettaient d’être partout très difficiles pour les soutiens de l’ex-président Sarkozy. Certes, en Vendée la droite restera majoritaire avec trois députés sur cinq (deux UMP et un MPF). Mais ses dirigeants ne peuvent ignorer l’hémorragie des voix qui affecte leur camp, la montée en puissance du Front national sur leur droite, le glissement à gauche d’une partie significative des électeurs qui assure l’élection de deux députés PS.