Pêche et conserveries en Bretagne
Notice
Au port de pêche de Lorient plusieurs corps de métiers se succèdent et s'affairent à l'arrivée des bateaux : pêcheurs, dockers, trieuses, mareyeurs. Malgré cette activité, la situation économique de la pêche est fragile et soumise à l'aide de l'Etat.
Éclairage
Au seuil des années 1970, les fermetures d'usines de conserves de poisson et de légumes se poursuivent partout. En 1981, il ne reste plus qu'une usine à Concarneau avec 30 emplois, en comparaison des 24 usines et des 2000 emplois de 1950. Cette diminution est le résultat d'une forte concentration avec la disparition d'entreprises familiales ou d'un transfert des conserveries de légumes en Picardie, qui n'a d'autre objectif que de se rapprocher des marchés de consommation. Parfois, la restructuration de la firme familiale - comme Chancerelle à Douarnenez - ou l'appartenance à un groupe coopératif d'armement permettent le maintien de quelques entreprises toujours localisées dans le même secteur côtier, celui du sud-ouest finistérien. Ces firmes travaillent surtout avec une production étrangère à la pêche bretonne : thon tropical, sardine méditerranéenne etc. Quant aux quelques ports de pêche bretons qui tentent de subsister, ils souffrent de leur position géographique par rapport aux grandes zones de pêche industrielle et des déficiences structurelles de la commercialisation. Tous ces exemples datant de la fin du XXe siècle, qu'il s'agisse des conserveries de légumes ou de sardines, illustrent parfaitement la chute d'un secteur économique qui fut l'un des fleurons de l'activité industrielle bretonne.