Les nouveaux élus de la région des Pays de la Loire
Notice
Après le retour de la Droite au pouvoir se tient, aujourd'hui, la première séance de la législature à l'Assemblée Nationale. Présentation et portrait des nouveaux députés des Pays de la Loire.
Éclairage
En mars 1986, les électeurs votent à la fois pour élire de nouveaux députés et pour élire leurs conseillers régionaux. Pour la première fois depuis trente ans, les élections législatives se déroulent à la proportionnelle avec des listes par département. Pour la première fois également, les conseils régionaux sont élus au suffrage universel direct. Eux aussi sont élus au scrutin de liste départemental selon un système de proportionnelle intégrale. Ces élections sont un échec pour la gauche mais surtout pour le Parti communiste qui perd la moitié de ses électeurs depuis 1981, passant sur le plan national au-dessous de la barre des 10%. Dans la région des Pays de Loire, les législatives comme les régionales voient apparaître de nouveaux élus à gauche comme à droite.
A gauche, le PS voit l'arrivée de nouveaux députés tel Jean-Marc Ayrault, 36 ans, maire de Saint-Herblain et conseiller général. Depuis il est réélu constamment et préside le groupe parlementaire du PS. Le Maine-et-Loire a deux nouveaux élus socialistes : Ginette Leroux et Jean-Claude Chupin, dont la carrière politique est solidement ancrée à Montreuil-sur-Loire dont il est le maire. Dans un contexte défavorable à la gauche, il est plus étonnant de voir un élu PS en Vendée où les chances étaient minces. En fait, la réussite de ces nouveaux élus du parti socialiste s'explique par leur ancrage électoral antérieur ; ils sont maires, conseillers généraux, conseillers municipaux et certains ont un long passé de militants. Le CDS (Centre des démocrates sociaux) n'a qu'une seule nouvelle élue, Monique Papon, mais elle n'est pas non plus une inconnue dans son département puisqu'elle est adjointe au maire de Nantes et conseillère générale. Par la suite, elle continue sa carrière politique comme conseillère régionale et sénatrice. Enfin, le RPR (Rassemblement pour la République), grand vainqueur de ces élections législatives en France, n'a qu'une seule nouvelle élue, Elisabeth Hubert, mais... la benjamine de l'Assemblée nationale. Son adhésion au RPR est récente. La date en est significative : c'est au lendemain de la présidentielle de 1981 qui voit la victoire de François Mitterrand. Pour la droite, les élections législatives de 1986 sont d'ailleurs la revanche de 1981.