Portrait des nouveaux députés
Notice
Hier se sont déroulées les élections législatives, confortant la position de force du Parti Socialiste. Présentation des dix nouveaux députés socialistes bretons élus à l'Assemblée Nationale.
- Bretagne > Côtes-d'Armor > Guingamp
- Bretagne > Côtes-d'Armor > Loudéac
- Bretagne > Côtes-d'Armor > Saint Brieuc
- Bretagne > Finistère > Brest
- Bretagne > Finistère > Carhaix-Plouguer
- Bretagne > Finistère > Douarnenez
- Bretagne > Finistère > Quimper
- Bretagne > Ille-et-Vilaine > Rennes
- Bretagne > Morbihan > Hennebont
Éclairage
Dans l'ensemble de la France, les législatives de juin 1981 viennent conforter la position du nouveau président de la République François Mitterrand élu le 10 mai 1981. Au soir du second tour des législatives, la Bretagne a basculé à gauche avec une très forte poussée du PS qui obtient 19 des 33 sièges bretons. Le PS est la seule force de gauche présente, le PCF n'obtenant aucun siège. La situation est nouvelle et cela explique que la majorité des députés socialistes soient de nouveaux élus parlementaires et que la plus grande partie d'entre eux ait moins de 45 ans. Cependant, la plupart avaient déjà des mandats électoraux comme maire (Edmond Hervé à Rennes), comme adjoint au maire (Yves Dollo à Saint-Brieuc), comme conseiller général (Joseph Gourmelon dans le Finistère). On note qu'à cette date la nouvelle génération de députés socialistes est totalement masculine puisque la seule députée socialiste, Marie Jacq, est députée de Morlaix depuis 1978.
Les législatives amplifient la victoire de François Mitterrand, la gauche socialiste gagne +11,4% par rapport aux présidentielles. Dans les Côtes-du-Nord, les 5 sièges appartiennent désormais au PS ; ce dernier améliore de plus de 13% le score de François Mitterrand. Cette progression s'enracine dans une croissance continue de la gauche non communiste depuis 1967 et du Parti socialiste depuis sa refondation en 1971. En effet, le PS a obtenu successivement : 18,3% des voix en 1973, 24,7% en 1978 et 38,4% en 1981. En huit ans, il a plus que doublé ses voix, bénéficiant certes de l'apport des voix PSU après 1974, mais aussi d'une profonde transformation de la société bretonne, devenue majoritairement citadine et fortement orientée vers le secteur des services. Lors des deux scrutins législatifs suivants, 1986 et 1988, plus défavorables au PS en France, celui-ci se maintient dans l'ensemble de la région, signe d'un enracinement solide.
Bibliographie :
- Michel Nicolas et Jean Pihan, Les Bretons et la politique. 30 ans de scrutins en Bretagne, 1958-1988, Rennes, PUR, 1988.