La place des femmes en politique en Pays de la Loire
Notice
Etat des lieux en Pays de la Loire, de la représentation des femmes dans les instances politiques (conseil régional, mairies). Bien qu'une place plus importante soit donnée aux femmes, elles restent minoritaires dans la vie politique.
Éclairage
A la veille de la journée internationale des femmes le 7 mars 1997, la télévision régionale choisit de montrer la place des femmes en politique dans la région des Pays de la Loire. Le bilan n'est certes pas négatif mais il est mince.
Certes, les femmes ont le droit de vote depuis l'ordonnance du 21 avril 1944 et elles ont voté pour la première fois aux élections municipales de 1945. Elles représentent plus de la moitié du corps électoral mais elles restent très minoritaires parmi les élus politiques. Le poids des femmes élues n'est pas le même suivant l'échelon : commune, canton, région, circonscription législative, etc. Si peu de femmes sont maires, elles sont nombreuses à être conseillères municipales : à elles l'obscur travail de terrain. Toutefois, la situation est différente dans les grandes villes où elles occupent aussi des postes d'adjointes. A Angers, elles forment 25% de l'assemblée municipale et jusqu'à 32% au Mans. C'est au niveau du conseil régional que leur place a le plus évolué : en 1992, elles formaient 8% de l'assemblée régionale, mais un peu plus de 25% après les élections de 1998 et surtout depuis les élections de 2004, elles représentent plus de 48% de l'assemblée, soit une quasi parité.
Pour arriver à cela il a fallu une politique volontariste de l'Etat avec la loi sur la parité en politique du 6 juin 2000 qui établit que "sur chacune des listes, l'écart entre le nombre de candidats de chaque sexe ne peut être supérieur à un". Là encore au niveau exécutif, les femmes sont moins nombreuses. En 1997, une seule femme est vice-présidente : Roselyne Bachelot, représentante du Maine-et-Loire ; en 2004, 5 femmes sont vice-présidentes sur un exécutif de 15 personnes ! Enfin, les femmes parlementaires (députée ou sénatrice) sont encore moins nombreuses : elles sont trois en 1997, Roselyne Bachelot, Elisabeth Hubert et la sénatrice Monique Papon. Et la situation ne s'est guère améliorée depuis, puisque après les élections législatives de 2002, la Loire-Atlantique, par exemple, n'a qu'une femme députée. Au niveau national, les femmes en politique restent très minoritaires.
Bibliographie :
- Mariette Sineau, Profession : Femme politique. Sexe et pouvoir sous la Cinquième République, Presses de Sciences Po, 2001.