Les Britanniques en Bretagne

23 novembre 2003
01m 41s
Réf. 00282

Notice

Résumé :

Face au prix élevé de l'immobilier, les Britanniques se tournent vers la France. Certains se sont installés à Guémené sur Scorff (Morbihan) à la recherche d'un certain art de vivre. Ils participent ainsi à la relance de l'économie locale.

Date de diffusion :
23 novembre 2003
Source :

Éclairage

Ce document illustre un phénomène nouveau : l'installation d'Anglais en Bretagne. Les premières arrivées ont débuté en 1987 et elles deviennent de plus en plus visibles. En 1999, 4862 Anglais résident en Bretagne.

Au début, les Anglais - originaires souvent du sud de l'Angleterre - achetaient à prix bas de vieilles maisons abandonnées suite à l'exode rural. Généralement ils les revendaient ensuite. Une enquête menée par la chambre de commerce des Côtes-d'Armor semble montrer que la situation a évolué. De nombreux Anglais veulent maintenant se fixer en famille ou pour leur retraite. 2002 et 2003 sont les années qui ont enregistré le plus d'arrivées. Les Anglais fuient l'Angleterre très peuplée (371h/km2), où l'immobilier est très cher, et ils s'installent à l'intérieur des terres bretonnes dans des régions parfois peu touristiques. La chambre de commerce reconnaît l'impact sur le prix de l'immobilier car il est possible que leur capacité financière ait participé au doublement du prix du foncier dans certains cantons bretons, mais elle insiste également sur l'ouverture d'écoles, de commerces qu'ils ont parfois rendu possible.

Qu'en est-il de leur intégration ? Les avis divergent selon les articles de presse, mais le paramètre linguistique serait fondamental. Le film nous montre des britanniques qui sont venus pour changer totalement de vie et qui sont très bien intégrés. Leur aisance dans la langue française y est sans doute pour beaucoup.

Martine Cocaud

Transcription

Jacques Deveaux
Un coin d'Angleterre au coeur de la Bretagne. Un authentique pub, et derrière le bar, le patron est anglais. David Neal vit en Bretagne depuis 10 ans. Totalement intégré, il a été élu conseiller municipal. A ses yeux, c'est un privilège de vivre ici.
David Neal
On apprécie les bonnes choses, on n'est pas toujours en train de courir à droite à gauche, on apprécie la vie. Je pense que c'est ça que... qu'en Angleterre en fait, tout le monde court, ils savent pas pourquoi ils courent mais ils courent.
Jacques Deveaux
Ce n'est pas uniquement un certain art de vivre que les Anglais sont venus chercher. Dans cette région touchée par l'exode rural, l'immobilier est bon marché. A Guémené, Sian a ouvert son salon de thé, un rêve inaccessible en Angleterre.
Sian Powell
C'est cher en Angleterre c'est vrai, et il faut un, si vous voulez acheter une maison, il faut emprunter, emprunter beaucoup et la, la vie est ici, c'est plus facile, c'est vrai.
Jacques Deveaux
Sur le canton de Guémené-sur-Scorff vivent plus de 100 familles anglaises. Une aubaine pour les écoles, le commerce, l'artisanat. Grâce aux Britanniques, les petits villages revivent.
Christian Perron
Notre patrimoine, surtout dans certaines communes, était en train de partir en quenouille, en botte, et donc le fait que ces bâtiments là soient achetés, c'est un moyen de restaurer, de préserver ce patrimoine qui est très riche, qui allait disparaître quoi.
Jacques Deveaux
Revers de la médaille, cette demande britannique aiguise les appétits. Les prix de l'immobilier s'envolent, 30 à 50% de hausse en 2 ans sur Guémené. Une inflation qui pourrait inciter les Anglais à chercher dans d'autres régions la maison de leurs rêves.