Le Centre de recherche de Monterfil

26 juin 1969
02m 36s
Réf. 00458

Notice

Résumé :

Le Centre de recherche de Monterfil dépend de la faculté des Sciences de Rennes. En relation avec le CNET et le CNES, il est fréquenté principalement par des étudiants thésards qui étudient l'espace, grâce notamment à des radars.

Date de diffusion :
26 juin 1969
Source :

Éclairage

Station radar utilisée par l'armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, la base expérimentale de Monterfil, petite commune située à trente kilomètre à l'ouest de Rennes, devient propriété de l'Université de Rennes après la guerre et sert notamment à la faculté de sciences afin d'y mener des expériences. Comme il est précisé dans le reportage les activités expérimentales de la base sont avant tout des études ionosphériques. L'ionosphère est une zone de l'atmosphère terrestre particulièrement utilisée pour la propagation des ondes radios.

Aujourd'hui la base expérimentale de Monterfil fait partie des quatre stations expérimentales de l'Université de Rennes 1 avec la station de l'île de Bailleron dans le Golfe du Morbihan, la station biologique de Paimpont et le musée finistérien de Préhistoire à Penmarc'h. Passée sous la propriété de Rennes 1 lors de la séparation de l'Université de Rennes en 1969, la base est aujourd'hui exploitée par l'Institut d'Electronique et de Télécommunications de Rennes (IETR) qui regroupe des équipes de recherche de Rennes 1, l'INSA et de Supélec campus de Rennes.

La base comprend actuellement des systèmes de goniométrie haute fréquence, un prototype de capteur radar multiporteur à large bande (30 à 80 Mhz) et plusieurs systèmes radar. En effet avec une altitude moyenne de 90 mètres, ce qui en fait le point haut de la région, les 800 m² de locaux et les trente hectares de superficie, le site de Monterfil offre des perspectives intéressantes dans le domaine de la recherche sur les ondes et les télécommunications.

Françoise Cocaud

Transcription

(Musique)
Jean-Paul Duquenne
A quelques kilomètres de Rennes, douze hectares de lande bretonne sauvage, sèche, balayée par le vent. Mais là, la terre a moins d'importance que ce qu'elle porte : des instruments de recherche, de mesure, de repérage. Le centre de Monterfil dépendant de la faculté des sciences de Rennes est sans cesse à l'écoute de l'espace. Pourquoi ce centre ? Vous allez le savoir. Professeur Mevel, à quoi est destiné ce centre?
Monsieur Mevel
Eh bien, ce centre a surtout comme but des études ionosphériques, qui se font par écoute de satellites actifs à partir du petit laboratoire, où vous voyez des antennes en hélice. Il a également comme but l'étude de phénomènes associés aux radars, en particulier des études ionosphériques par écho radar sur la lune. C'est à cela que sert l'antenne de 25 m x 5 m que vous voyez là-bas. En plus, il a pour but d'étudier le radar pour lui-même, en particulier d'étudier des problèmes d'extraction de signaux ou du bruit, et des problèmes de structure même de systèmes radar. Vous voyez également là-bas un télépointeur de marine destiné à l'association de tous les radars les uns avec les autres.
(Silence)
Jean-Paul Duquenne
C'est là bien sûr pour vous quelque chose d'insolite que ce télépointeur de marine dominant la lande, son canon décapité cherchant une cible imaginaire. Cependant, pour ceux qui fréquentent ce centre, il s'agit, là, d'un exercice pratique. Le professeur Mevel a voulu que ses étudiants puissent, en contact avec l'élément, la matière et aussi la technique, réaliser de même les opérations courantes que la théorie ne peut leur apporter.
(Silence)
Jean-Paul Duquenne
Par qui est fréquenté ce centre?
Monsieur Mevel
Il est fréquenté principalement par des étudiants avancés de l'université de Rennes, des étudiants qui préparent des thèses de troisième cycle et des thèses de doctorat d'Etat. Et également, nous avons des liaisons avec d'autres organes scientifiques (le CNET, le CNES, etc.). En particulier, toutes les écoutes de satellite sont faites sous l'égide du CNES et avec l'aide du CNET.