Destruction de cabanes à Vic-la-Gardiole
Infos
Résumé
Non loin de l’étang de Vic et du bois classé des Aresquiers, domaine du Conservatoire du littoral, un propriétaire privé a annexé illégalement une parcelle du domaine public comblant ainsi une zone humide. La restitution du terrain dans son état naturel, désormais requise par les pouvoirs publics, est réalisée devant les médias.
Date de publication du document :
21 déc. 2022
Date de diffusion :
24 juin 2016
Éclairage
- Contexte historique
- Articles utilisant cette vidéo
- Parcours thématiques
Informations et crédits
- Type de média :
- Type du document :
- Collection :
- Source :
- Référence :
- 00036
Catégories
Thèmes
Lieux
Personnalités
Éclairage
Éclairage
- Contexte historique
- Articles utilisant cette vidéo
- Parcours thématiques
Contexte historique
ParDirecteur de recherche CNRS, Laboratoire ART-Dev UMR 5281
Une palmeraie majestueuse sur la plage, un mur de 130 mètres de long pour se protéger de l’assaut des vagues, les cabanes de pêcheurs du siècle dernier ont connu de profondes évolutions architecturales et ornementales, au point de transformer cette partie de la commune de Vic-la-Gardiole en une sorte d’oasis littorale fortifiée. Comblement de zones humides, plantation d’espèces envahissantes (oliviers de Bohême), auxquels s’ajoutent malgré la loi littoral, l’occupation illégale pendant près de trente ans du domaine public de terrains appartenant de surcroît au Conservatoire du Littoral chargé de protéger et de conserver les milieux et espèces littorales, les nombreux griefs contre le propriétaire ont obligé les représentants de l’État à saisir le tribunal administratif. La décision de ce dernier, s’il condamne effectivement le contrevenant et l’oblige à prendre à sa charge le coût de la remise en état de la parcelle et l’arrachage des palmiers, ne va pas jusqu’à demander la destruction des extensions illégales de l’habitation principale. Elle montre ainsi toute la difficulté de lutter contre ce processus de cabanisation et les limites d’une politique volontariste de la part de l’État et des élus locaux.
Vic, et plus particulièrement les sites des rives de son étang (et la forêt classée des Aresquiers), sont depuis 2008, un territoire pilote dans la lutte contre les dérives urbanistiques et la volonté de reprise en main des pouvoirs publics pour contrer ce processus ancien. À ces objectifs s’ajoute la volonté de redonner au site un certain nombre de ses fonctions, notamment pour agir de façon efficace contre les risques littoraux et les inondations. Il est également prévu que, dans le même périmètre, quatre autres habitations subiront le même sort. L’action de l’État veut également se poursuivre sur la rive opposée de l’étang où sont localisés les cabanons centenaires des Aresquiers et où les oppositions risquent d’être beaucoup plus vives. Biodiversité, patrimoine, logiques résidentielles et touristiques, autant de dimensions qui sont en lien avec la cabanisation, et qui témoignent de la pluralité des formes d’attachement au littoral ne pouvant se résumer en termes de pratiques et de fonctions environnementales. La cabanisation était l’ennemi de la Mission Racine, elle demeure aujourd’hui, près de 60 ans après, une problématique pour l’État, ses services et ses établissements. Les logiques urbanistiques et touristiques de masse ne sont pas parvenues à éradiquer ce phénomène. Les enjeux combinés de la protection de la biodiversité et de la lutte contre les risques littoraux arriveront-ils à de meilleurs résultats ?
Transcription
Sur les mêmes thèmes
Date de la vidéo: 09 nov. 1983
Durée de la vidéo: 01M 41S
Conférence de presse de Georges Frêche à Frontignan
Date de la vidéo: 05 août 1980
Durée de la vidéo: 03M 43S