La lutte contre la cabanisation
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À Villeneuve-lès-Maguelone, la prolifération des cabanons, caravanes et mobil-homes pose des problèmes juridiques, esthétiques et environnementaux. Longtemps tolérée, la cabanisation fait désormais l'objet d'une stratégie de lutte associant collectivités et État.
Date de publication du document :
21 déc. 2022
Date de diffusion :
26 avr. 2005
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Contexte historique
ParDirecteur de recherche CNRS, Laboratoire ART-Dev UMR 5281
Cible privilégiée des architectes de la Mission Racine, accusée d’enlaidir le littoral et d’être le symbole de l’anarchie qui y régnait, la cabanisation reste, au début des années 2000, un problème pour l’État mais aussi pour bon nombre d’élus locaux littoraux (5 000 habitations concernées). À Villeneuve-lès-Maguelone, célèbre pour sa cathédrale médiévale, siège de l’évêché et joyau du patrimoine religieux héraultais, l’on compte près de 500 cabanes. Habitations temporaires des pêcheurs et des chasseurs y entreposant leurs matériels au début des années 1960, la cabanisation semble avoir changé de nature, le provisoire devenant définitif, mais aussi d’ampleur. Aujourd’hui elle se trouve très liée à la question de l’urbanisation et son corollaire, la difficulté d’accéder au marché de l’immobilier en raison de prix bien au-delà des capacités financières d’une partie de la population et rejetée en marge des centres urbains jusque dans les zones inondables.
Cabanons, caravanes et autres mobil-homes, ces différentes formes d’habitations énumérées par le journaliste pour caractériser la cabanisation, montrent la diversité des formes que prend cette forme d’urbanisation au-delà des seules dimensions patrimoniales voire folkloriques. Plusieurs raisons sont avancées pour illustrer les difficultés : le caractère illégal de ces habitations sans existence juridique (pas de permis de construire) et de ce fait « hors-la-loi » , ou encore la problématique environnementale, notamment à cause de l’absence d’équipements ou de leur obsolescence en termes d’assainissement entraînant la pollution des zones humides littorales. L’adjoint au maire de la commune en charge de l’urbanisme, Jean-Claude Bonnafoux, témoigne de la difficulté d’agir et de sa relative impuissance (procédures judiciaires longues, opposition des populations) à trouver des solutions d’endiguement du processus du fait de la diversité des situations (précarité, l’occupant n’est pas le propriétaire du terrain, transformation des mazets en villas, personnes venant passer leurs vacances...) empêchant toute solution unique. C’est pourquoi l’État a décidé d’agir et d’apporter son soutien aux maires et aux collectivités par l’élaboration d’un guide répertoriant les différents outils et leviers existants. Le Préfet de Région Francis Idrac détaille la doctrine de l’État située entre fermeté (démolition), conciliation (régularisation) et relocalisation, hors des secteurs protégés ou à risques. Un ensemble de mesures nécessaires, sûrement difficiles et longues à faire appliquer, mais également insuffisantes car elles ne semblent pas s’attaquer à la question de la pression urbanistique sur le littoral, à l’augmentation des prix du foncier et des biens immobiliers ainsi qu’à leur relative rareté.
Transcription
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