Camping 5 étoiles à Marseillan
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Résumé
Le camping de Marseillan vient d’obtenir une cinquième étoile, rejoignant le groupe des trente-trois établissements d’hôtellerie de plein air de luxe du Languedoc-Roussillon. Il entre ainsi dans la catégorie « tourisme haut de gamme international ». Les touristes étrangers, en majorité allemands, suisses ou néerlandais, représentent 50% de la clientèle.
Date de publication du document :
21 déc. 2022
Date de diffusion :
30 juin 2016
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Paringénieur d’études, ART-Dev / Céreq
Fini le camping de papa, simple, bondé et bon marché
! C’est ainsi que débute la présentation du camping 5 étoiles de Marseillan. Les premières images nous montrent d’ailleurs ce que l’on fait de mieux dans l’hôtellerie de plein air (expression jugée plus valorisante que celle de camping) : grande piscine en plein air, bassins couverts, SPA, commerces sur place, mobil-homes « tout confort, les pieds dans l’eau », etc.
Ce reportage illustre la montée en gamme, particulièrement rapide, du camping sur le littoral du Languedoc-Roussillon. En 2016, la région comptait 33 campings 5 étoiles, soit 11% des emplacements, un record de France
, et l’Hérault et les Pyrénées-Orientales étaient les départements les mieux dotés. Le classement des campings est volontaire. Il comporte cinq catégories allant de 1 à 5 étoiles. Il est valable 5 ans, période à l’issue de laquelle l’établissement peut renouveler sa demande auprès d’Atout France. Ce classement tient compte de la diversité des équipements, de la qualité des services apportés aux clients, de l’accessibilité du camping, de son aménagement et de la prise en compte des exigences du développement durable. Les campings 5 étoiles, c’est le nec plus ultra, le camping de luxe
, celui des établissements qui sont à l’hôtellerie de plein air, ce que les palaces sont à l’hôtellerie tout court
.
En lien avec cette montée en gamme des campings, on ne peut faire l’impasse sur le phénomène qui a bouleversé le monde du camping : le développement rapide du marché de la location des mobil-homes, chalets et bungalows. Cette réorientation du secteur, voulue par des opérateurs déjà présents sur le marché de l’hôtellerie de plein air, a été accélérée par la montée en puissance des tour-opérateurs français et plus encore étrangers, demandeurs, au nom de leurs clients, d’une montée en qualité des prestations. Les établissements qui ont su répondre à ces attentes et investir en conséquence ont le plus souvent vu leur rentabilité nettement s’améliorer. On estime qu’en moyenne, la rentabilité d’un emplacement équipé d’un mobil-home est cinq fois supérieure à celle d’un emplacement nu. On comprend mieux pourquoi le dirigeant interrogé a sacrifié sans regret les vignes familiales au tourisme haut de gamme international
. Il faut dire que les prix sont à la hauteur : jusqu’à 300 € la nuit dans une cabane « vue sur mer » en haute-saison et 60 € pour un emplacement de tente. Ces prix ne sont pas prohibitifs pour certains clients français ou étrangers. Ces derniers – allemands, néerlandais et suisses essentiellement – étaient particulièrement nombreux au camping de Marseillan. Ils représentaient, en 2016, environ la moitié de la clientèle.
Depuis, l’hôtellerie de plein air a poursuivi son développement. Elle a même plutôt bien résisté à la crise sanitaire, tout particulièrement en Occitanie. Au cœur de l’été, de juillet à septembre, l’hôtellerie de plein air a réussi, dans cette région, à être plus fréquentée en 2021 qu’en 2019. Les établissements les plus étoilés (4 ou 5 étoiles) ont su tirer leur épingle du jeu, en profitant notamment d’un report de la demande des ménages français voyageant habituellement à l’étranger pour des séjours de grand confort.