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8 déc.
1981

Les Arméniens de Marseille et le terrorisme

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Résumé

80 000 Arméniens vivent dans les Bouches-du-Rhône dont 50 000 à Marseille. Ce sont des citoyens français, mais qui restent profondément attachés à leur culture et à leurs traditions comme en témoignent les 42 associations culturelles et politiques créant un lien très serré entre eux. Le reportage recueille les réactions de représentant de la communauté arménienne face aux multiples attentats signés par des groupes arméniens et visant plus particulièrement l'État turc, mais aussi des bâtiments publics français afin de sensibiliser l'opinion (actions du groupe ORLY). Les jeunes se montrent plus réceptifs à ce type d'action qui, pour eux, est le seul moyen de poser le problème arménien.

Date de diffusion :

08 déc. 1981

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Contexte historique

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Entre septembre 1922 et fin 1927, 50 000 rescapés du génocide débarquent au cap Janet à Marseille. Sur cent Arméniens débarquant sur le port, quarante restent à Marseille et s'entassent dans les camps Victor-Hugo, Mirabeau et Oddo. Beaucoup se fixent dans des quartiers de la banlieue. Ils se regroupent par régions d'origine : à Saint-Antoine, les habitants de Sivas ; à Saint-Loup et Sainte-Marguerite, les habitants d'Adana et de Cilicie ; enfin, à Beaumont, ceux de Van et à Saint-Jérôme, ceux de Césarée. Ils travaillent dans le commerce et l'artisanat, mais aussi dans l'industrie. L'insertion en France est le seul horizon ouvert, puisqu'ils sont le plus souvent enregistrés comme apatrides. Dans les années 1980, Marseille compte 50 000 Français d'origine arménienne (10 % de la population). C'est la plus grande ville arménienne de France, mais la diaspora est présente dans presque toutes les petites villes de la région, en particulier là où on travaillait le cuir (Draguignan, Barjols, etc.) et les centres industriels. Dans les quartiers de la périphérie marseillaise comme dans ceux du centre ville, de nombreuses associations, le plus souvent à vocation culturelle, entretiennent une culture spécifique. On recense, ainsi, pêle-mêle, une équipe de football qui fête ses 80 ans, des troupes de scouts, des chorales, des clubs de danse, une maison arménienne de la jeunesse et de la culture. Les églises servent aussi de ciment identitaire. À partir de 1965 et le 50e anniversaire des terribles événements de 1915, une partie des générations nés en France s'éveille à la conscience identitaire et revendique la reconnaissance du génocide subi. Durant la "décade terroriste", des organisations se livrent à des attentats un peu partout dans le monde. Ainsi, l'ASALA, l'Armée Secrète Arménienne pour le Salut de l'Arménie, revendiquera le meurtre de 42 diplomates turcs. En France, cette organisation est responsable de diverses actions armées contre des représentants de la Turquie. En 1981, plusieurs attentats se sont produits à Paris : le 4 mars, Reşat Morali, attaché à l'ambassade turque, et Tecelli Ari, conseiller pour les affaires religieuses, ont été mortellement blessés alors qu'ils prenaient leur voiture, le 24 septembre, toujours à Paris, deux terroristes arméniens ont occupé le bâtiment du Consulat général de Turquie, prenant en otages 56 personnes avant de se rendre à la police.

Le reporter rencontre des Arméniens de la cité phocéenne pour comprendre leurs réactions devant ces actes. Ils sont partagés face à cette violence qui paraît aller crescendo. Les uns la condamnent et, craignant l'amalgame, déplorent que le problème arménien soit ainsi posé. Les jeunes se montrent plus favorables et pensent que la violence reste le seul moyen de sensibiliser l'opinion publique sur le problème de la reconnaissance du génocide arménien. On se trouve alors en pleine période du réveil de la mémoire, que l'indépendance de l'Arménie ex-soviétique en 1991 va stimuler encore. La revendication mémorielle se traduira dans la région par de nombreuses inaugurations de plaques commémoratives ou de monuments, en particulier à Aix, dès 1983, à Vitrolles en 1987, puis, dans la décennie 1990, à La Ciotat, Draguignan, Bouc-Bel-Air, Septèmes-les-Vallons, etc. C'est à ce moment-là - en 1998 - que l'Assemblée nationale votera une loi par laquelle la France reconnaît ce génocide. En avril 2006, Marseille inaugurera son Mémorial du génocide, situé boulevard du 24 avril 1942, dans le 12e arrondissement, mais déjà, le 24 avril 1999, le Jardin du 24 avril 1915 avait été inauguré sur l'emplacement du camp Oddo, ainsi qu'une plaque rappelant l'existence de ce camp.

Bibliographie :

Lydie Belmonte, La petite Arménie. Histoire de la communauté arménienne à Marseille à travers le boulevard des Grands Pins à Saint-Loup, Marseille, Paul Tacussel, 1999.

Myriame Morel-Deledalle, Claire Mouradian, Florence Pizzoni-Itié (dir.) Loin de l'Ararat... Les petites Arménies d'Europe et de Méditerranée, Les Arméniens de Marseille, Paris, éd. Hazan/Musées de Marseille/MUCEM, 2007.

Laurence Ritter, La longue marche des Arméniens : Histoire et devenir d'une diaspora, éd. Robert Laffont, 2007.

Transcription

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