Succès à l'étranger des vins des Côtes du Rhône
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Résumé
Le Côte du Rhône se vend de mieux en mieux à l'exportation. Les ventes ont connu une progression spectaculaire de 65% ces cinq dernières années, sur les marchés britanniques et américains.
Date de diffusion :
25 juin 2002
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Le reportage illustre la spectaculaire progression des ventes à l'exportation des vins d'appellation Côtes du Rhône. En cinq ans, les Britanniques ont augmenté de 60 % leur consommation de ces vins. Dans une grande surface londonienne spécialisée dans le commerce des vins, la vente des Côtes du Rhône talonne celle des Bordeaux, longtemps vin français préféré du Royaume-Uni. Une politique modérée d'augmentation des prix et les effets de mode, comme les recommandations de Robert Parker dans son guide annuel devenu une sorte de bible du consommateur, expliquent en partie ce succès à l'exportation. Mais l'effort de qualité des Côtes du Rhône remonte à loin. L'appellation a joué un rôle précurseur de ce point de vue. Tout démarre dans l'Entre-deux-Guerres lorsque des producteurs veulent tirer profit d'une production qui est jusqu'ici achetée par les négociants de Bourgogne. L'initiateur de cette réaction est le baron Le Roy de Boiseaumarie qui milite à Châteauneuf-du-Pape pour l'amélioration de la production. Il fonde le Syndicat des vignerons de Châteauneuf et fait reconnaître le cru peu après. Il donne ainsi un exemple que veulent suivre les terroirs voisins qui créent, en 1929, le syndicat des Côtes du Rhône, regroupant 118 communes de la vallée du Rhône dont 35 dans le Vaucluse. La crise de surproduction des années trente favorise les mesures de limitation de la production et pousse à la mise en place d'une politique de qualité. La reconnaissance de l'appellation Côtes du Rhône, le 19 novembre 1937, suit de peu la naissance de l'Institut National des Appellations Contrôlées (INAO) en 1936. C'est le premier terroir du Sud-Est à bénéficier de l'AOC. Cette politique est poursuivie après guerre avec la distinction des vins de Châteauneuf-du-Pape, puis de Gigondas et Vacqueyras, comme "grands crus" et la création en 1967, au sein de l'appellation Côte du Rhône, d'un ensemble "Villages", celui dont il est question dans le reportage, qui bénéficie à une dizaine de terroirs (Cairanne, Rasteau, Visan, Valréas, Beaumes-de-Venise, Séguret, etc.). Dans le même temps, les secteurs vauclusiens non retenus dans l'aire des Côtes du Rhône - les Côtes du Ventoux et les Côtes du Lubéron - s'organisent et bonifient leur production, obtenant d'abord le label VDQS (Vins de Qualité Supérieure ) en 1945, puis passant en AOC dès 1973 pour le Ventoux et en 1988 pour le Lubéron.
Depuis les années 1980, le Vaucluse est devenu le premier département viticole de Provence, en dépassant le Var. L'essentiel de sa production est en AOC (près de 2 millions d'hectolitres sur un total de 2,7), en majorité en Côtes du Rhône. L'appellation concerne désormais 47 communes vauclusiennes (sur 163), qui forment, avec les terroirs du Gard, de l'autre côté du fleuve, les côtes méridionales par opposition aux septentrionales, situées en amont dans la vallée en Rhône-Alpes. Un viticulteur de Gigondas explique la spécificité des vins de ce terroir où le grenache tient une place essentielle. Les efforts permanents d'amélioration de qualité du vignoble (limitation des rendements, stricte délimitation des terroirs) et une politique commerciale de présence systématique sur les marchés internationaux illustrent l'internationalisation contemporaine du marché du vin et les succès qu'y rencontrent - en dépit d'une concurrence de plus en plus vive venant désormais des quatre coins du monde - les vins de Provence.
Bibliographie :
Jacques Galaset alii, Histoire de Vaucluse, tome II, Avignon, Éditions A. Barthélémy, 1993.
Lucien Tirone et alii, "La région Provence-Alpes-Côte d'Azur à l'aube du XXIe siècle", in Méditerranée n° 3-4, 2003.
Transcription
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