Fernandel et le music hall marseillais
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Résumé
Fernandel évoque ses débuts sur les planches marseillaises et rappelle la grande période du music hall marseillais sous l'égide du Père Franck.
Date de diffusion :
18 sept. 1960
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En 1960, au moment où est réalisée cette interview, Fernandel a un statut de grande vedette du cinéma français, qu'il a construit en tournant de très nombreux films au cours de trois décennies. Beaucoup d'entre eux se contentent d'exploiter le personnage méridional, aux gestes exubérants, à la silhouette burlesque et au sourire dévoilant une dentition que l'on a qualifiée de chevaline. Mais Fernandel a su s'imposer, dès les années trente, dans des rôles comiques (François 1er , de Christian-Jacque en 1936, Ignace de Pierre Colombier en 1937) comme dans des rôles dramatiques, notamment dans les films tournés sous la direction de Marcel Pagnol : Angèle (1934) ou Regain (1937), alors que dans Le Schpountz (1938) il joue sur les deux registres. Après guerre, il connaît de grands succès dans la veine comique : L'armoire volante (Carlo Rim, 1948), L'Auberge rouge d'Autant-Lara en 1951, le rôle de Don Camillo dans les films de Julien Duvivier (Le petit monde de Don Camillo, 1951, Le retour de Don Camillo, 1953), ou La loi c'est la loi de Christian-Jacque (1958). En 1951, avec La table aux crevés, il entame une collaboration avec Henri Verneuil, qui, comme lui, avait passé son enfance à Marseille, et qu'il poursuivra avec Le Boulanger de Valorgue (1952), L'ennemi public n° 1 (1953), Le mouton à cinq pattes (1954), Le grand chef (1958), et surtout La vache et le prisonnier (1959), énorme succès où Fernandel retrouve une pluralité de registres dans son jeu d'acteur.
Mais, et c'est ce qu'il rappelle en répondant aux questions qui lui sont posées dans cette séquence, avant de devenir une vedette de cinéma à Paris, Fernandel avait débuté à Marseille, dans des salles de quartier ou du centre ville, comme Les Variétés, Le Palais de cristal, Le Grand Casino, L'Eldorado ou l'Alcazar, où se produisaient notamment des artistes méridionaux, soit dans des tours de chant typiques de café-concert, comme les tourlourous, les comiques troupiers, soit dans des opérettes locales, brillamment illustrées par le compositeur Vincent Scotto. On y chantait sans micro, il fallait de la voix et de la présence, car le public marseillais était à la fois connaisseur et peu indulgent. C'était donc une rude école, où se formèrent également Raimu, Rellys, Andrex. Fernandel évoque particulièrement la personnalité de François Esposito dit le Père Frank, propriétaire de plusieurs théâtres marseillais, suffisamment proche du grand acteur pour avoir été le parrain de son fils, prénommé Franck.
Bien qu'il s'agisse d'une interview, cette séquence se présente plutôt comme un court métrage, où Fernandel joue son propre rôle : rencontre "fortuite" sur le quai de Carry, où l'acteur possédait une villa, proposition de poursuivre la conversation sur le bateau de pêche, ton et gestes de Fernandel quand il évoque les cafés-concerts marseillais, comme s'il interprétait un sketch sur le sujet, jusqu'à la chute finale : il ne parlera pas de cinéma, car ça serait beaucoup trop long pour le passage à la télévision !
Transcription
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