Le Festival d'Aix a 30 ans
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Le Festival d'Aix a débuté en 1948, avec l'aménagement de la cour de l'Archevêché en théâtre pour la production de Cosi Fan Tutti de Mozart. Aujourd'hui le festival célèbre ses 30 ans avec trois oeuvres lyriques et des concerts, au palais de l'Archevêché, mais aussi sur la place des Quatre Dauphins.
Date de diffusion :
20 juin 1978
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Contexte historique
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Le Festival d'Aix-en-Provence en est à sa trentième édition en 1978. C'est le Royaume-Uni qui est à l'honneur cette année-là avec Didon et Énée de Purcell et surtout Alcina de Haendel où triomphe, une fois encore, Teresa Berganza, le Scottish Chamber Orchestra assurant la partie musicale des deux opéras.
À l'instar du Festival de Cannes et du Festival d'Avignon, le Festival de Musique d'Aix-en-Provence fut créé juste après la Seconde Guerre mondiale. L'initiative en revient à Gabriel Dussurget, qui, après un essai concluant en 1947, lança avec quelques amis et sous le patronage de la comtesse Pastré et avec l'appui de la Société thermale, la première édition du festival d'Aix en juillet 1948. Le premier opéra donné dans la cour de l'Archevêché, aménagée pour l'occasion avec des décors de Georges Wakhevitch, fut Cosi fan tutte de Mozart, resté peu connu en France. L'accueil enthousiaste du public encouragea Gabriel Dussurget à persévérer dans une formule qui mêle toujours opéras et concerts et qui continue de faire la part belle aux opéras de Mozart qu'il va faire découvrir en France. En 1949, le succès rencontré par Don Giovanni dans les décors et le théâtre à l'italienne conçus par l'affichiste Cassandre apporte au jeune festival une audience internationale qui en fait rapidement l'un des plus renommés en Europe.
Aix-en-Provence, ville étape sur la grande route des vacances, la RN7, avec le charme de ses rues piétonnes et son cachet de capitale historique de la Provence, devint un lieu très apprécié des festivaliers du monde entier. Elle le reste. On y croise tous les ans au mois de juillet des personnalités et des vedettes, ainsi que nombre de touristes américains, anglais, allemands et hollandais. La cour à ciel ouvert de l'Archevêché - où le théâtre de Cassandre est utilisé jusqu'en 1973 - reste le coeur du festival. Mais, dès l'origine, des concerts avaient été donnés dans d'autres lieux de la ville, la cathédrale Saint-Sauveur toute proche en particulier. C'est dans ce cadre qu'est donné en 1978 le Requiem de Verdi avec Ruggiero Raimondi et José van Dam. Il lui est arrivé aussi de sortir d'Aix pour s'installer, en 1954, dans les carrières du Val d'Enfer, aux Baux, pour une représentation de Mireille de Gounod, et en 1957 au château du Tholonet pour Carmen. Cependant, c'est surtout avec les successeurs de Dussurget que le Festival va se déployer au fil des ans dans la ville et aux alentours. Il est vrai que la taille réduite de la cour y pousse. Bernard Lefort, successeur de Dussurget, installe l'opéra-bouffe place des Quatre-Dauphins (qui accueille Don Pasquale de Donizetti en 1978). Par la suite sont utilisés la cour de l'hôtel Maynier d'Oppède (1998), le théâtre du Grand-Saint-Jean dans la campagne d'Aix (1999), le théâtre du Jeu de Paume (2000), et même, en 2006, à l'occasion du centenaire de la mort de Cézanne, une ancienne carrière d'argile située au pied de la montagne Sainte-Victoire, à Puyloubier. Depuis juin 2007, certaines représentations se déroulent dans le Grand Théâtre de Provence, inauguré pour l'occasion par la ministre de la Culture Christine Albanel avec la Walkyrie.
Cette programmation, nouvelle, de Wagner est significative d'un festival mozartien par excellence, largement tourné vers la musique baroque, mais qui rapidement a élargi son répertoire jusqu'aux oeuvres du XXe siècle. Les plus grands chefs d'orchestre et compositeurs - de Karajan à Boulez - sont venus s'y produire. Un succès à Aix ouvre les portes de tous les grands théâtres lyriques, comme le souligne la cantatrice Teresa Berganza. Gabriel Dussurget, qui règne sur le festival jusqu'en 1972, fait découvrir de nombreux talents. Teresa Berganza en apporte la preuve, elle qui fut lancée grâce à Aix où elle a débuté en 1957 dans Cosi fan tutte.
Après Dussurget, chacun de ses directeurs - Bernard Lefort jusqu'en 1982, Louis Erlo entre 1982 et 1996, Stéphane Lissner de 1998 à 2007 - a su ou a tenté d'assurer continuité et renouvellement. Le Festival de Musique d'Aix - devenu Festival International d'Art Lyrique et de Musique en 1974 - a connu des périodes fastes, mais aussi des moments difficiles - en 1994, dans un moment financièrement difficile, lorsqu'un incident paralyse partiellement le théâtre de l'Archevêché -, des périodes de vaches maigres et d'engourdissement. La Ville d'Aix et, de plus en plus, l'État à la fin des années 1990 et la Région ont pris progressivement la place de la structure associative originelle. Cependant, le Festival d'Aix parvient à rester tout au long de son histoire le grand festival d'art lyrique français et l'un des références mondiales, avec Salzbourg ou Bayreuth.
Bibliographie :
Alain Gueullette, Le Festival d'Aix-en-Provence. Histoire mythologie, divas, renseignements pratiques, Paris, Éditions Sand, 1989.
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