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22 sept.
1965

Visite de la Cité Radieuse

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Notice

Résumé

Quelques jours après la mort du Corbusier, Denis Rouget s'est rendu dans l'une de ses plus belles réussites, pourtant fortement décriée, la Cité Radieuse, l'Unité d'habitations de Marseille, construite au lendemain de la guerre.

Type de média :

-

Date de diffusion :

22 sept. 1965

Source :

Référence :

00181

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Éclairage

Contexte historique

En juillet 1952 était inauguré à Marseille par le ministre de la Reconstruction, Eugène Claudius-Petit, l'immeuble de la Cité Radieuse, boulevard Michelet, en présence de l'architecte Le Corbusier. La période de la Reconstruction, dans l'immédiat après-guerre, a été l'occasion pour un certain nombre d'architectes de proposer des architectures et des techniques de construction novatrices. Les villes qui avaient le plus subi de dommages de guerre ont été un terrain d'expérimentation privilégié. Ce fut le cas du Havre avec Auguste Perret , mais aussi celui de Marseille avec la reconstruction du Vieux-Port et la construction de l'immeuble de la Cité Radieuse (Voir Opérations de reconstruction à Marseille).

Après avoir sollicité à plusieurs reprises les pouvoirs publics, Le Corbusier obtint en 1946 une commande directe du ministère de la Reconstruction - une première en France - pour la construction d'une unité d'habitation à Marseille. L'architecte va en faire un "laboratoire de l'habitat", occasion pour lui de mettre en pratique les principes d'une architecture moderne et d'une nouvelle façon d'habiter. Rappelons que Le Corbusier est l'un des rédacteurs de la Charte d'Athènes qui, en 1933, avait jeté les bases d'un urbanisme et d'une architecture fonctionnalistes, fondés sur la formule "habiter, travailler, se recréer, circuler".

Le reportage de 1965, peu de temps après la mort de l'architecte, le 27 août 1965, permet de faire un bilan sur cet édifice et son usage, près de quinze ans après sa construction.

Tout était révolutionnaire dans cette unité d'habitation de 347 appartements devant loger près de 1 500 personnes : l'implantation dans un espace planté (paysagé comme on dirait aujourd'hui), la situation par rapport au boulevard Michelet - en oblique et non pas parallèle à la voie - , la technique de construction sur pilotis en béton brut de décoffrage, la conception des appartements, les services collectifs installés dans l'immeuble même, l'effet chromatique des façades, la plastique des formes extérieures en béton.

Le reportage permet de visualiser ces différents aspects et de se rendre compte qu'en 1965, autour de la Cité Radieuse, les constructions sont bien moins nombreuses qu'aujourd'hui. Il reste encore beaucoup de terrains non construits. Les bastides et maisons de maître avec leurs parcs sont nombreuses dans ce quartier résidentiel de Marseille. On voit même rapidement quelques champs, témoins d'une agriculture urbaine en sursis. La caméra permet surtout de vérifier ce qui fait de l'immeuble un "laboratoire de l'habitat" : de grands appartements traversants conçus en duplex avec de très grandes baies d'un seul tenant sur les deux niveaux assurant une luminosité maximale (un des éléments-clés de la cité "radieuse" ). L'agencement et même le mobilier, conçu par Le Corbusier, témoignent de sa volonté d'offrir une nouvelle manière d'habiter. Mais c'est surtout dans les espaces communs que se manifestent fortement les aspects novateurs : la rue intérieure avec ses commerces et ses services collectifs, le toit terrasse offrant une vue exceptionnelle sur la ville et la rade, avec son école maternelle (publique) et sa piscine. En somme, l'immeuble est une sorte de cité-jardin verticale.

Les incompréhensions et les critiques ont été nombreuses et persistantes vis-à-vis de cet édifice tant à Marseille où on l'a surnommé la "maison du fada" qu'ailleurs et dans la profession. Les aspects communautaires et l'usage revendiqué du béton brut étaient les plus controversés.

Le reportage qui s'attarde longuement sur les usages et les satisfactions des habitants n'en est donc que plus intéressant. Conçu à l'origine pour un usage locatif, l'immeuble a été rapidement (entre 1952 et 1959) vendu par l'État en copropriété. Certains logements ont été acquis par leurs occupants locataires (comme Mme Lhérisson, l'une des premières résidentes) ou acquis en placement immobilier et loué, ce qui a certainement contribué à un changement de l'esprit expérimental des débuts, comme le souligne le syndicat des copropriétaires. On suppose, d'après le reportage, que de nombreux occupants étaient au début des fonctionnaires, plus tard des cadres supérieurs ou des professions libérales car habiter "Le Corbusier" deviendra au fil du temps un signe de distinction sociale : on n'y habite pas par hasard.

Le succès social de cette expérimentation ne s'est pas démenti, quarante ans après le reportage de 1965. L'appropriation par les habitants s'est traduite au fil des années par des restaurations importantes et consensuelles, en dépit de charges de copropriété élevées. En 1995, un appartement, intégralement conservé, a été classé.

Cette expérimentation de nouvelles pratiques sociales de l'habitat a été suivie par d'autres unités d'habitation construites également par Le Corbusier à Nantes-Rézé (1953-1955), à Briey, en Lorraine (1955-1957), à Firminy, près de Saint-Étienne (1965-1967), et en Allemagne, à Berlin-Tiergaten (1956-1958)

Bibliographie :

Gérard Monnier, Le Corbusier. Les unités d'habitation en France, Paris, Belin-Herscher, 2002.

Sites internet :

INA, Jalons pour l'histoire, 1952, Inauguration de la Cité radieuse à Marseille

Transcription

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