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31 mars
2014

Les élections municipales à Avignon : victoire de Cécile Helle, élue socialiste

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Cécile Helle a été élue maire d’Avignon au second tour des élections municipales avec 47,48 % des voix à la tête d’une liste réunissant socialistes, écologistes de EELV (Europe Écologie Les Verts) et Front de gauche, devant les listes du Front national (35,02 %) et de l’UMP (17,50 %). La ville était tenue par la droite depuis 15 ans.

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31 mars 2014

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Le succès de la liste dirigée par la socialiste Cécile Helle à Avignon n’est pas du tout significatif des résultats de ces élections municipales dans la région, bien au contraire. Avignon est la seule grande victoire de la gauche dans la région et l’une des seules villes à avoir basculé de son côté sur le plan national. Cette victoire a été favorisée par le maintien d’une liste de droite, qui n’a obtenu que 17,5 % par suite de ses divisions internes et qui est largement devancée par la liste du Front national. La nouvelle élue d’Avignon, Cécile Helle, géographe de profession, avait été, à 28 ans, la benjamine de l’Assemblée nationale en 1997 (comme suppléante d’Elisabeth Guigou, alors Garde des Sceaux) et était chargée de l’aménagement du territoire en tant que vice-présidente de la Région. Elle représentait un changement sensible après plus de vingt cinq ans de pouvoir de la très droitière Marie-Josée Roig, qui, affaiblie, contestée sur divers plans et âgée de 75 ans, ne se représentait pas.

Ailleurs, la gauche est loin d’être à la fête. En s’unissant au 2e tour, elle parvient à garder, entre autres, les municipalités de Digne, Briançon, La Seyne, Carpentras, Miramas, Fos avec une direction socialiste, plus Arles, Gardanne, Port-de-Bouc et Martigues du côté communiste. Mais, en général, ces victoires ont été obtenues de justesse et, comme à Avignon, en profitant le plus souvent de triangulaires. Les communistes, dont l’effondrement se confirme, perdent leur fief d’Aubagne qu’ils tenaient depuis la Libération, mais Salon, Châteauneuf-les-Martigues, Brignoles, Le Pradet, Veynes (également à gauche depuis la Libération) sont passées à droite. Cependant, c’est à Marseille qu’a lieu le principal échec des socialistes. La liste de Patrick Mennucci était donnée au coude-à-coude dans les sondages avec celle du maire sortant, Jean-Claude Gaudin, que l’on disait usé. Or l’échec des socialistes est cinglant puisqu’ils ne rassemblent que 20,77 % de suffrages et ne conservent plus qu’un seul secteur sur 8, le 8e (avec Samia Ghali). Mennucci perd lui-même dans le 1er secteur qu’il avait pris à la droite en 2008. Il a été affaibli par les manœuvres de Jean-Noël Guérini, président du Conseil général, mis en examen, exclu du PS, qui avait conduit la liste socialiste en 2008 (voir Élections municipales : victoire à l'arraché de Jean-Claude Gaudin à Marseille) et qui soutient des dissidents du parti radical de gauche, mais il pâtit aussi de l’impopularité du gouvernement. En tout, l’UMP derrière Jean-Claude Gaudin qui en est à son quatrième mandat, sort largement gagnante, puisqu’elle dirigera 6 secteurs et bénéficiera d’une large majorité au conseil municipal avec 61 conseillers sur 101. Ce succès se retrouve ailleurs dans la région. Déjà largement dominante dans les Alpes-Maritimes et le Var, l’UMP garde ses positions hégémoniques. Hubert Falco est brillamment réélu à Toulon dès le 1er tour. Christian Estrosi franchit largement le cap du 2e tour à Nice avec 45 % des voix. En dépit de ses fréquentes divisions, la droite garde Cannes, Menton (où Jean-Claude Guibal en est à son 5e mandat), Grasse, Marignane, La Ciotat, Antibes (Jean Léonetti), Mandelieu, Cagnes, Hyères (où le maire sortant est battu par le député Jean-Pierre Giran), Manosque, Sisteron (où Daniel Spagnou, maire depuis 1983, atteint les 70 % dès le 1er tour), Gap, Aix-en-Provence (avec Maryse Joissains-Masini réélue pour un 3e mandat). La surprise vient de Draguignan où le député UMP Audibert-Troin, cumulant trop de mandats aux yeux de l’électorat, est mis en échec par l’équipe « divers droite » de Richard Strambio. Mais le seul grand échec de la droite est à Avignon.

Pourtant, c’est l’extrême droite qui est considérée comme la principale victorieuse du scrutin car elle confirme son enracinement dans la région et sa progression. La famille Bompard, dissidente du FN avec sa Ligue du Sud, conserve Orange dès le 1er tour avec 60 % des suffrages (Jacques Bompard y est élu depuis 1995) et Bollène au 2e (Marie-Claire Bompard, son épouse, élue depuis 2008). Le FN devient majoritaire dans 5 communes du Vaucluse et du Var, gagnée à la droite plus qu’à la gauche : Camaret-sur-Aigues, Le Pontet, Le Luc, Cogolin et surtout Fréjus, ville de plus de 50 000 habitants, ancien fief de François Léotard, où David Rachline, 27 ans, responsable des jeunes du FN, s’impose avec plus de 45 % des suffrages face à une droite éparpillée en 3 listes (dont celle du maire sortant qui venait d’être condamné par la justice). En outre, Stéphane Ravier remporte l’un des secteurs de Marseille, le 7e, dans les quartiers Nord, très loin du score modeste qu’il y faisait en 2008. Ajoutons qu’ailleurs, le FN distance fréquemment, soit la gauche (par exemple à Nice), soit la droite (à Avignon, La Seyne ou Digne) pour devenir la 2e force politique. Les élus du FN, souvent plus jeunes, parfois « parachutés » et peu connus, apparaissent à un électorat qui vient de la droite radicalisée et parfois d’un électorat populaire qui a pu voter à gauche, comme une force de renouvellement, même si nombre d’entre eux sont des transfuges de l’UMP ou du RPR. Philippe Lottiaux, ancien élève de l’ENA, ancien directeur de cabinet de Patrick Balkany (UMP) à Levallois-Perret, tête de liste à Avignon où il a été envoyé peu avant par la direction du parti, arrivé en tête au 1er tour avec 29,6 % des voix et 35 % au 2e, est représentatif de cette génération, de ce glissement et de l’attraction que l’extrême droite exerce, y compris parmi certains hauts fonctionnaires.

Les élections municipales de mars 2014 en Provence-Alpes-Côte d’Azur entérinent donc une évolution commencée vingt auparavant. Elles confirment le basculement de la région dans son ensemble à droite. Elles annoncent les résultats des élections de 2015, élections départementales en mars qui ont vu la gauche disparaître de la représentation du Var et la droite devenir majoritaire dans les Bouches-du-Rhône, et élections régionales de décembre où la gauche socialiste s’est effacée pour permettre à la droite de battre le FN.

Transcription

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