Élections municipales : victoire à l'arraché de Jean-Claude Gaudin à Marseille
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Jean-Claude Gaudin vient de remporter à nouveau les élections municipales à Marseille, à la grande joie de ses supporters. Un certain suspense régnait, en particulier dans le 3e secteur où Renaud Muselier est parvenu à devancer le chef de file du PS, le président du Conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guerini.. La victoire du maire sortant, assuré désormais d'un troisième mandat, est une belle victoire pour l'UMP alors que le contexte national lui est plutôt difficile.
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17 mars 2008
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Le deuxième tour des élections municipales, le dimanche 16 mars, marque le premier grand échec électoral de Nicolas Sarkozy depuis qu'il est arrivé à la tête de l'État. La gauche sort largement victorieuse du scrutin sur le plan national. En revanche, la droite s'est imposée une fois encore en Provence, région qui constitue depuis près de vingt ans l'un de ses principaux bastions.
Dès avant le premier tour des élections, la compétition pour Marseille est apparue comme l'un des grands enjeux nationaux du duel droite/gauche. S'y opposent le sénateur-maire UMP sortant, Jean-Claude Gaudin, qui brigue un troisième mandat, et le président PS du Conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guerini, qui aspire à reconquérir pour la gauche une fonction longtemps incarnée par Gaston Defferre. Les sondages d'opinion lui ont laissé espérer la possibilité d'une victoire et, lors du premier tour, le 9 mars, les deux listes se sont trouvées presque au coude à coude (Gaudin, 41,03 % et Guerini 39,14) alors que la droite avait dix points d'avance aux dernières élections, en 2001. Entre les deux tours, alors que l'extrême gauche et la direction du FN (le FN, tombé à 9 %, était le grand perdant du scrutin) appelaient à battre Gaudin, le MODEM (5,5 %) rejoignait la liste Guerini, celui-ci se proposant de « rompre avec le vieux clientélisme » (Le Monde, 13 mars 2008).... Le président de la République apportait au même moment son soutien à Jean-Claude Gaudin en promettant plus de policiers, une aide au développement du port et le passage par Marseille de la ligne TGV Madrid-Rome... On comprend donc la joie de Jean-Claude Gaudin, de son second, Renaud Muselier, de ses adjoints et de ses partisans avec une victoire qui n'était pas acquise et dans un contexte national difficile pour la droite. Alors que la gauche avait conquis les 2e et 8e secteurs dès le premier tour, que Jean-Claude Gaudin avait été réélu dans son fief du 4e et que Guy Tessier était assuré de la victoire dans le 5e, la bataille du second tour s'était jouée dans les 1er, 3e et 6e secteurs, le socialiste Menucci l'emportant dans le 1er, alors que Muselier gagnait contre Guerini dans le 3e et que Roland Blum conservait le 6e à l'UMP (et Sylvie Andrieux le 7e au PS). Au total, le nouveau conseil municipal donnait une courte majorité à Jean-Claude Gaudin (51 conseillers, soit 10 de moins qu'en 2001, contre 49 à Guerini - 12 de plus qu'en 2001 -, tandis que le FN tombait de 3 à 1).
La droite réussit donc à conserver les grandes villes de la région. Hubert Falco a été largement réélu dès le premier tour à Toulon (65,2 %) et se voit aussitôt proposé d'entrer au gouvernement par le président de la République (il sera secrétaire d'État à l'Aménagement du territoire). Christian Estrosi a nettement devancé la liste de gauche et celle conduite par Jacques Peyrat, l'ancien maire, exclu de l'UMP, qu'il a ainsi évincé. Maryse Joissains-Masini l'emporte à Aix d'une courte tête, avec 747 voix d'avance, sur ses deux concurrents (la liste de gauche et celle du Modem qui a perdu 1/3 de ses voix du premier tour). Ce scrutin sera annulé par le Conseil d'État l'année suivante, mais Maryse Joissains-Masini sera cependant réélue, avec une avance encore plus courte (187 voix) contre une liste rassemblant la quasi totalité de ses adversaires. Bien qu'ayant beaucoup reculé, Marie-José Roig conserve Avignon. Plus généralement, la droite a un quasi monopole de représentation dans les villes de la côte de Menton dans les Alpes-Maritimes à La Ciotat dans les Bouches-du-Rhône. L'extrême droite a plutôt reculé et ses transfuges n'ont enregistré qu'un seul grand succès, dans le Nord-Vaucluse avec la réélection dès le premier tour de Jacques Bompard (ex-FN, passé alors au mouvement de Philippe de Villiers) à Orange pour un troisième mandat et l'élection de son épouse à Bollène, vieux fief de gauche. En dépit de sa domination (soulignée par la conquête de grosses bourgades comme Pertuis ou L'Isle-sur-Sorgue dans le Vaucluse, Cuers et Le Muy dans le Var), la droite, l'UMP en particulier, a beaucoup reculé, alors que la gauche s'est plutôt bien maintenue, notamment le Parti communiste qui conserve Martigues, Port-de-Bouc, Gardanne, Aubagne dans les Bouches-du-Rhône, et gagne Brignoles, dans le Var, tandis que le PS garde Salon et Vitrolles, l'emporte à Miramas et, dans le Var, à La Seyne, la deuxième ville du département. Mais l'une des surprises du scrutin a été l'émiettement de la droite, mais aussi de la gauche entre des listes diverses et le succès relatif des dissidents de l'un ou l'autre camp. Si l'UMP reprend Cavaillon à une liste « divers droite » et conserve Cannes, son candidat s'efface à Hyères pour un autre candidat de droite. À Marignane, Daniel Simonpieri (ex-FN, récupéré par l'UMP) est battu par la liste « divers droite » conduite par Éric Le Disses, lui-même UMP .... Istres et Gap offrent des cas de figure particuliers : la première voit le retour à la mairie de l'ancien maire François Bernardini, ancien responsable de la Fédération PS des Bouches-du-Rhône, déclaré inéligible en 2001, vainqueur d'une alliance UMP-gauche ; dans la seconde, le maire, Roger Didier, radical de gauche, fils d'un ancien maire de la ville, est élu à la tête d'une liste soutenue par l'UMP. Il sera exclu du PRG peu après les élections.
En même temps que les municipales, se tenaient les élections cantonales pour le renouvellement de la moitié des sièges. Alors que la gauche confirmait sa percée sur le plan national, les Hautes-Alpes étaient le seul département français à passer de gauche à droite. Il est vrai que, dans ce département, orienté traditionnellement à droite, un président du conseil général de gauche avait été élu en 2006 au bénéfice de l'âge. L'élection de Jean-Yves Dusserre (UMP) se fait avec une majorité de 16 contre 13 à son concurrent. La gauche socialiste conserve la majorité dans les Alpes-de-Haute-Provence (Jean-Louis Bianco), le Vaucluse (Claude Haut) et les Bouches-du-Rhône où Jean-Noël Guerini est réélu pour un quatrième mandat par 40 voix (31 PS, 6 PC, 2 divers gauche, 1 non inscrit) contre 17 à l'UMP. En revanche, l'UMP est largement majoritaire dans le Var (Horace Lanfranchi qui entame alors son troisième mandat) et les Alpes-Maritimes. À noter que, dans ce département, Christian Estrosi, touché par le cumul des mandats, est maintenu provisoirement à la tête du Conseil général, son fidèle second, Éric Ciotti, auquel il avait prévu de passer la main, ayant été battu à Nice. La passation de pouvoir entre le maire de Nice et Ciotti, son premier adjoint (Ciotti ayant été aussi le directeur de cabinet d'Estrosi au Conseil général) se fera dès la fin de l'année : en décembre 2008, le conseiller général du tout petit canton montagnard de Saint-Martin-de-Vésubie démissionnera moyennant quelques compensations (il intègre le cabinet du nouveau maire de Nice et sera élu député européen et conseiller régional en 2010) pour laisser la place à Éric Ciotti, aussitôt élu conseiller général (le 7 décembre 2008) et immédiatement propulsé à la présidence du Conseil général (le 18 décembre)...
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