Suite du voyage en Turquie
Notice
Compte-rendu du voyage du Général en Turquie, et de son arrivée à Ankara, sous les acclamations de la foule. Au Mausolée d'Atatürk, le Général rend un hommage, au nom de la France, au fondateur de la Turquie moderne. Les deux chefs d'Etat s'expriment ensuite lors du dîner officiel. En réponse au discours du président Sunay, le Général fait un parallèle entre la situation géographique de la Turquie et celle de la France, deux pays situés sur des zones de contact et d'échanges. Il souligne l'importance stratégique des deux nations, et la responsabilité qui en découle, quant au maintien de leur intégrité et de leur indépendance. Au passage, il condamne le système des blocs qui divise l'Europe.
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- Moyen-Orient > Turquie > Ankara
Éclairage
Du 25 au 30 octobre 1968, le général de Gaulle accomplit un voyage officiel en Turquie. Le reportage évoque l'arrivée à Ankara du Général et de Mme de Gaulle accompagnés du président Sunay, l'accueil chaleureux de la foule, la visite au Mausolée d'Ataturk, auquel le Général rend un hommage particulier, celui qui s'adresse à l'artisan du renouveau national turc après la première guerre mondiale. Il insiste sur les discours échangés par le président turc et le Chef de l'Etat français lors du dîner offert en l'honneur du Général par le président Sunay. A ce dernier qui évoque le désir de paix de la Turquie et les soucis que lui causent les événements internationaux (allusion à l'invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes du pacte de Varsovie, à la tension au Proche-Orient ou aux mouvements de la flotte russe en Méditerranée), le général de Gaulle répond en soulignant la similitude géographique et politique entre Turquie et France, zones de passage et de contacts, et par conséquent vouées à défendre pied à pied leur intégrité et leur indépendance face aux tentatives hégémoniques des grandes puissances qui dirigent le système des blocs issu de la seconde guerre mondiale. Une fois de plus, le Général martèle ainsi son message aux Etats qu'il visite : à l'intérieur des alliances imposées par les circonstances, l'indépendance de chacun doit être maintenue et affirmée.