Cérémonie à l'ossuaire de Douaumont
Notice
Le général de Gaulle prononce un discours à l'ossuaire de Douaumont, à l'occasion du cinquantième anniversaire de la bataille de Verdun.
Éclairage
Le 29 mai 1966, le général de Gaulle commémore - cinquante ans après - la bataille de Verdun, à l'Ossuaire de Douaumont (nécropole nationale qui abrite les tombeaux de 130 000 soldats tombés pour la France pendant la Première Guerre mondiale). La bataille de Verdun débuta le 21 février 1916 par des pilonnages d'artillerie allemands (le Général von Falkenhayn veut imposer une bataille d'épuisement). Les troupes françaises, commandées par Pétain, puis par Nivelle, s'engagent sans réserve dans la bataille ; et en décembre 1916, après des mois d'un carnage qui fait près de 700 000 morts, le plan allemand échoue et Verdun devient le symbole de la résistance française.
Le reportage débute sur des images de l'immense cimetière qui borde l'Ossuaire de Douaumont et sur l'arrivée du général de Gaulle à la nécropole, où l'attendent les anciens Combattants. Après la cérémonie religieuse, il rend les honneurs militaires en compagnie du ministre des Armées, Pierre Messmer, puis décore les plus illustres combattants de l'ordre national de la Légion d'honneur. Il assiste ensuite au défilé militaire, où se succèdent des bataillons de Chasseurs, de l'École polytechnique ou de l'École de Saint-Cyr. Enfin, le général de Gaulle prend la parole pour y prononcer son allocution, dont le reportage ne présente que des extraits. Derrière lui, on reconnaît le ministre des Anciens Combattants et des Victimes de guerre, Alexandre Sanguinetti et le ministre de l'Intérieur, Roger Frey.
Le premier extrait du discours débute par un hommage au général Pétain, surnommé " le vainqueur de Verdun " (mais son nom n'est pas prononcé, il a été coupé au montage). Puis le général de Gaulle s'applique à tirer les trois leçons enseignées par Verdun : la solidarité et l'union du peuple, sans lesquelles la nation ne serait rien ; la nécessaire réconciliation franco-allemande, garantie de la paix en Europe et enfin, la vocation " naturelle " de la France, c'est-à-dire aider à l'équilibre, au progrès et à la sécurité du monde.