Les 40 ans de l'Orchestre National de France
Notice
Rappel de l'histoire de l'Orchestre National de France à l'occasion de son 40ème anniversaire, et extrait d'un concert dirigé par Sergiu Celibidache avec Arturo Benedetti Michelangeli au piano, donné à cette occasion. Propos de Sergiu Celibidache sur la vie musicale en France et le haut niveau des musiciens français.
Éclairage
Né en 1912, Sergiu Celibidache étudie la musique et la philosophie à Bucarest et à Berlin, et il est à la fin de la guerre le directeur de la Philharmonie de cette ville. Ensuite, il va diriger de très nombreux orchestres dans le monde (Amérique du Sud, Scandinavie, France, Italie), puis il se consacre à partir de 1979 à l'Orchestre Philharmonique de Munich. Il dirige le grand répertoire allemand, Brahms, Beethoven, Schubert, mais aussi la musique russe, Debussy, Ravel, et surtout Bruckner, dont on conserve des disques célèbres.
A ce propos, il faut noter que, contrairement à Karajan, il n'a pratiquement jamais voulu enregistrer, en studio comme en public. Il considérait que l'enregistrement ne transmettait pas l'essence de la musique, union d'un lieu, d'un moment, d'un public et accès à la transcendance. On peut voir là l'un des aspects de sa terrible exigence. Si de très nombreux enregistrements existent, souvent objets d'un véritable culte de la part des mélomanes, ils ont été réalisés sinon à l'insu du chef, du moins à son indifférence.
Un autre aspect fascinant de la personnalité de Celibidache, c'est sa parole : sa conception très personnelle, mystique, de la musique, son enseignement oral, son goût pour la philosophie et spécialement pour le bouddhisme zen n'ont pas peu contribué à construire la légende de ce chef mythique mort en 1996.