Cobi, la mascotte des Jeux Olympiques créée par Javier Mariscal

24 juillet 1992
02m 12s
Réf. 00198

Notice

Résumé :

Interview et présentation du travail de Javier Mariscal, graphiste designer et créateur de la mascotte des Jeux Olympiques d'été de 1992.

Type de média :
Date de diffusion :
24 juillet 1992
Source :
A2 (Collection: JA2 20H )
Thèmes :

Éclairage

Né à Valence en 1950, Javier Mariscal étudie le graphisme dans une école de design à Barcelone en 1970 et commence à créer des personnages deux ans plus tard. Sa première publication conçue sous forme de bande dessinée, El Rrollo Enmascarado, est censurée par le gouvernement franquiste en 1973. Déçu, il s'éloigne de la création et en profite pour voyager avant de revenir en 1978 avec une exposition, Gran Hotel, qui lui permet de se faire remarquer.

Mariscal commence à fréquenter des personnalités du design intérieur comme Fernando Salas. Il multiplie les commandes au cours des années 1980 en réalisant des meubles et objets pour des grands hôtels, restaurants ou magasins de métropoles européennes. En 1988, il est choisi par le jury du Comité Olympique pour dessiner la mascotte des futurs Jeux Olympiques de Barcelone en 1992. En concevant le personnage de Cobi, il renoue ainsi avec ses premières années de création graphique et se fait connaître d'un large public international, y compris des plus jeunes. Le petit chien, décliné sous toutes les formes et adapté à tous les objets, reste l'une des meilleures opérations marketing dans l'histoire des mascottes de Jeux Olympiques.

Claire Sécail

Transcription

Journaliste
Maintenant, je voudrais vous présenter celle qui est déjà la star de ces jeux. On dit qu'elle a déjà gagné beaucoup d'argent, pratiquement 232 millions de dollars en trois mois. Cette star, c'est l'oeuvre d'un designer international très connu. C'est un catalan. Il s'appelle Javier Mariscal. Et cette star, elle s'appelle Cobi. C'est un petit chien que vous présente, maintenant, Jean Peyzieu.
Jean Peyzieu
Cobi, la mascotte des jeux, est partout. Physique trapu, celui des catalans, nez de travers - cubisme oblige - voir Miro et Picasso. Les commerçants utilisent son image pour vendre, l'un des bonbons, l'autre, toutes sortes d'objets : T-shirt, cadeaux, papeterie. Le dessin de Cobi est travaillé, ici, par une dizaine de graphistes. Javier Mariscal, qui a créé le personnage, lui invente, maintenant, des aventures en bande dessinée. Mais au fait, comment est-elle née, cette mascotte ?
Javier Mariscal
On m'a demandé de faire quelque chose, vraiment, pas du tout traditionnel, essayer de faire quelque chose qui donne une expression grande et de gaieté. Et j'ai pensé à un personnage de la rue, pas du tout, aussi, un grand athlète.
Jean Peyzieu
Après Cobi, il y a eu Petra.
Javier Mariscal
En septembre, c'est les jeux olympiques des handicapés. Et j'ai pensé à un personnage très positif qui a eu beaucoup de problèmes, vraiment, parce que la vie, ce n'est pas bien pour quelqu'un qui n'a pas de bras, mais qu'avec ses pieds, avec sa volonté, elle devient complètement plus que normale, géniale.
Jean Peyzieu
Des meubles humoristiques. Ce sont eux, d'abord, qui ont fait connaître Mariscal. Depuis, il touche à tout avec le même succès : aménagement de bar, vêtements, assiettes. Un point commun dans ses créations : des personnages naïfs, humains ou animaux, que recherchent ses fans. Exemple dans ce magasin branché de Barcelone.
Inconnu
Moi, je pense qu'il est à l'image de la folie espagnole.
Jean Peyzieu
Folie totale pour Cobi. Même les Chemins de fer s'y mettent. A lui de rendre le train sympathique. L'étranger est atteint par le virus. Cet hivers, Mariscal sera au Japon. Son nouveau projet : un parc de jeux pour enfants.